Celles ou Celles-lez-Dinant est un village situé sur un petit affluent de la Lesse.Il fait partie de la commune de Houyet, province de Namur en Région wallonne de Belgique.
Celles,
et non Celle, vient du latin cella, cellule, et doit son origine
suivant la tradition à Saint Hadelin (617-690), originaire de la Guyenne
(Aquitaine) qui, après avoir vécu à la cour du Roi d’Austrasie,
Sigebert, décida de vivre loin du monde comme son maître et ami Saint
Remacle, fondateur de l’abbaye de Stavelot.
Saint
Hadelin se retira au milieu des forêts dans une grotte où vinrent se
joindre à lui plusieurs personnages attirés par son renom de sainteté.
Les cellules que firent construire les compagnons du Saint pour y vivre,
ont donné leur nom au village.
En 1046, l’évêque de Liège, Wazon fit faire une châsse pour les
reliques du saint. D’abord conservée à Celles, la châsse de saint
Hadelin fut transférée en 1338 à Visé. Ce trésor de l’art mosan peut
être admiré dans l’église de Saint-Martin à Visé.
L’église Saint Hadelin est un monument classé par arrêté du Régent du 18.06.1947.
Il
s’agit de l’édifice le plus représentatif de la production
architecturale en matière de collégiales et d’abbatiales de moyenne
envergure en pays mosan pour l’époque (pré)romane.
Si vous êtes courageux, empruntez à pied le superbe chemin de croix qui relie l’église à l’Ermitage.
Le monastère a été fondé au par Saint-Hadelin.
La colline surplombant l’église fût occupée par des moines jusqu’en 1337 ou 1338. Des ermites leur succédèrent.
Les
Comtes de Liedekerke-Beaufort firent édifier un couvent à la fin du 18e
siècle. Celui-ci accueillit des religieuses jusqu’en 1973.
Acheté par la commune, le bâtiment sert de nos jours d’école primaire et maternelle. On y organise parfois des expositions d’artistes, peintres, photographes, sculpteurs…
Les
placettes autour de l’église, l’habitat traditionnel en pierres
calcaires agréablement fleuri et arboré, confèrent au village beaucoup
de charme et de convivialité. Prenez le temps de découvrir les éléments
décoratifs originaux : les portes anciennes, les épis de faîtage, ancres
et agrafes métalliques, serrures, potales, heurtoirs, grilles de
soupiraux…
D’autres curiosités valent le détour : la Grande Fontaine, le char allemand « Panther », …
Une extrême sécheresse ayant tari toutes les sources de l'endroit au moment de la moisson, les habitants se trouvaient réduits à la dernière minute. Dans ce triste état, quelques-uns d'entre eux rendirent visite à saint Hadelin pour lui demander qu'à l'aide de ses prières d'apporter quelque remède à leurs maux.
Hadelin se rendit sur les lieux et se prosterna en priant.. Tout en le faisant, il enfonça son bâton en terre et à l'instant même sortit du roc une source d''eau.
Elle se situe rue des Tanneurs. Elle coule entre deux abreuvoirs en pierre.
Hadelin se rendit sur les lieux et se prosterna en priant.. Tout en le faisant, il enfonça son bâton en terre et à l'instant même sortit du roc une source d''eau.
Elle se situe rue des Tanneurs. Elle coule entre deux abreuvoirs en pierre.
24
décembre 1944. Une colonne de chars allemands débarque à Celles depuis
Ciney. Leur but : atteindre Dinant pour traverser la Meuse et prendre le
port d’Anvers. Les soldats sont fatigués, les provisions manquent et le
carburant se fait rare… Bref, les allemands sont à bout. A fleur de
peau même.
« Le
premier char de tête saute sur une mine reliée elle-même aux arbres qui
reliaient la chaussée. Les arbres tombent donc sur la route. Il fait
tout noir évidemment le 24 décembre à 6 h du matin. Les allemands sont
perdus, ils ne savent pas trop quoi faire. Faut-il continuer ou
rebrousser chemin ? C’est à ce moment-là qu’il aperçoivent une loupiote
au pavillon ardennais. C’était un café tenu par une dame, Marthe
Monrique. »
" On
raconte que l’officier commandant la colonne est allé se renseigner
près de la dame en question. Elle leur a lâché un gros mensonge en
disant que la route était minée jusqu’au rocher Bayard. C’était
totalement faux. Les américains n’avaient placé qu’une mine ici et une
autre au rocher Bayard. Là-dessus, Madame Monrique est devenue une
héroïne puisque c’était elle, une femme, qui a arrêté les chars
allemands et peut-être même quelque part, le cours de la guerre."
La
vérité historique est bien entendu un peu différente. Les allemands
étaient sous-alimentés, sous-équipés et à court de carburant. L’aviation
alliée avait l’occasion de les bombarder dès le 25 décembre… Bref, les
allemands étaient obligés de se replier. C’est la fin de l’offensive Von
Rundstedt.
N’empêche.
Sans la légende de Marthe Monrique, le village de Celles n’aurait pas
hérité de ce vestige de la bataille des Ardennes.
N'hésitez pas à vous arrêter dans ce joli petit village si vous êtes de passage dans la région.
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