En
1818, le gouvernement des Pays-Bas fit construire les bâtiments de la
citadelle qui existent encore de nos jours. Les travaux furent terminés
en 1820 ainsi que l’atteste une inscription gravée au-dessus de la porte
d’entrée.
En
1830, quelques patriotes réso1us s’emparèrent du fort et mirent la
garnison hollandaise en déroute. En 1853, il fut déclassé et abrita,
pendant quelques années, une compagnie disciplinaire.
Penchée sur le calme paysage de la Meuse dinantaise, la citadelle pouvait croire que sa carrière militaire avait pris fin ..
Hélas !
Deux fois au cours de ce siècle, en 1914 puis en 1944, elle devint le
centre de combats acharnés. Le 8 août 1914, les Français occupèrent les
bâtiments du fort ; le 15 août, une lutte terrible qui dura de cinq
heures du matin à midi, se déroula entre deux compagnies du 33e régiment
d’infanterie• française et les éléments d’une division de chasseurs
saxons. Les Français, écrasés par le nombre, durent battre en retraite
dans les galeries , où de sanglants corps à• corps à la baïonnette se
poursuivirent pendant plusieurs heures. Un épisode de ce fait d’armes a
été reconstitué au moyen de mannequins à l’endroit même où une poignée
de soldats français résistèrent jusqu’à la mort.
Les
corps des victimes furent brûlés à l’entrée de la citadelle et les
cendres déposées dans une urne. Celle-ci fut enfermée, par la suite,
dans un petit monument que l’on aperçoit, enfoui sous les jeunes
frondaisons, dès que l’on a franchi la barbacane.
De
1940 à 1944, la citadelle servit aux Allemands de dépôt de munitions.
Au moment du passage d’importants convois militaires sur le pont de la
Meuse, la « Flak » s’y installait. Lors de la libération de la Belgique,
la citadelle était occupée par une compagnie d’infanterie de marine et
par des S.S
Le
lundi 4 septembre, les Américains, arrivant par la route de
Philippeville, installèrent quelques chars sur les plateaux de la rive
droite et lancèrent des obus sur la citadelle, Le lendemain ils
faisaient intervenir leur artillerie lourde (155 long). Le bombardement
de la citadelle, qui causa cent soixante-six brèches différentes dans
l’ouvrage, continua jusqu’au mercredi 6 , dans la soirée. Le 7 septembre
à l’aube, les premières troupes américaines franchissaient la Meuse et
occupaient la citadelle sur laquelle fut hissé, à 7 heures du matin, le
drapeau national.
Restaurée
en un temps record, la citadelle, avec ses coins d’ombre, ses murailles
qui semblent sortir du rocher, ses meurtrières qui emprisonnent une
portion congrue mais lumineuse du splendide paysage de la val1ée, avec
son point de vue d’où l’on découvre l’un des plus beaux panoramas du
pays, avec ses dioramas qui évoquent l’histoire de la ville, est devenue
le grand centre de ralliement des touristes.
Par
une claire journée de printemps, la découverte de la citadelle » dont
de nombreux aspects sont encore inconnus, mystérieux, offre d’agréables
sensations. Les marronniers pleurent leurs dernières fleurs. De lourds
chalands tirés par de minuscules remorqueurs, remontent lentement le
fleuve. Là-haut, parmi les vieux arbres, la citadelle aux pierres
patinées vous attend. Vous y verrez inscrits dans le rocher neuf siècles
d’histoire. Et quelle histoire !
D’après un article de Roger Crouquet.in Le Soir Illustré du 29 mai 1947
Voici quelques photos prises lors de ma visite
Ouverture
Toute l’année, tous les jours •
Fermé le vendredi entre le 01/10 et le 31/03 sauf pendant les congés scolaires •
en saison : 10h – 18h;
hors saison : 10h – 16h30
Fermé le vendredi entre le 01/10 et le 31/03 sauf pendant les congés scolaires •
en saison : 10h – 18h;
hors saison : 10h – 16h30
Prix
Avec téléphérique:
adultes / 60+ 8,50 € – enfants (4-12) 6 €
adultes / 60+ 8,50 € – enfants (4-12) 6 €
Visite guidée
FR / NL – Sur demande en EN et DE
Durée visite 1 heure
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