Comme je vous l'ai indiqué dans l'article "Les sabots de Godfroy", je me suis rendu pour quelques jours dans la région de Bouillon.. J'y allais principalement pour participer à la marche des Croisés du mercredi 15 août et j'en ai profité les autres jours pour effectuer deux randonnées dans la région..
La première démarrait de mon endroit de villégiature, l'Auberge Saint-Martin à Orchimont, commune de Vresse-sur-Semois. Je consacrerai un projet article sur l'Auberge, sur Orchimont et sur Vresse-sur-Semois.
C'est sous la pluie que j'ai débuté cette randonnée prévue sur un parcours de 22 km. Au total j'en ai parcouru 29. Ce fût un parcours très physique, au dénivelé important, avec des endroits très rocailleux, humides et glissants. Il m'a fallu avancer très prudemment.. Il m'a fallu parfois chercher le bon traçé car l'itinéraire passait en majeure partie hors des chemins balisés.. Heureusement, grâce à mon gps de marche, je retombais toujours sur la bonne route, le bon sentier même si je devais couper à travers tout. J'avoue que je suis rentré à l'auberge très éprouvé mais en tout cas sans regret.. Ce fût une très belle randonnée avec découverte de beaux paysages et d'endroits magnifiques.. Je vais vous la décrire et vous faire découvrir ce que j'y ai vu.
J'ai donc quitté l'auberge en direction de l'église du patelin.
Une petite boucle dans le village avec passage devant l'auberge que j'ai longé sur sa droite et après quelques centaines de mètres, j'ai obliqué sur la gauche pour pénétrer dans la forêt.
Depuis l'entrée dans ce bois, je ne fais que descendre jusqu'au ruisseau d'Ochimont.
La descente est périlleuse. Sous la pluie, il faut bien choisir où mettre ses pieds pour éviter la chute.
La descente est périlleuse. Sous la pluie, il faut bien choisir où mettre ses pieds pour éviter la chute.
Je rejoindrai alors le joli pont à deux arches qui franchit le ruisseau, c'est le vieux pont de Cérivaux.
Non loin de là, l'abri qui marque le point d'arrêt de
l'ancien chemin de fer vicinal joignant Gedinne à Vresse.La plaine entourant la gare a été transformée en une agréable zone de détente.
Après avoir traversé la route, j'ai emprunté un petit chemin qui m'annonçait que cela allait grimper assez longuement.. Ce chemin allait m'emmener au Camp du Maquis.
Les maquisards portaient en opération le béret vert à la hure, perpétuant ainsi la tradition des Chasseurs Ardennais. Ce camp est le seul à avoir été remis en état après la guerre et à être entretenu comme témoin du Maquis.
Deux baraques dortoirs, un abri pour la cuisine, un local pour les repas, une cave pour les vivres, un autel en pierre et une petite esplanade pour les prises d'armes avec le mât où le drapeau était hissé chaque jour, tel est le décor. Il ne manque que des tentes dressées près des dortoirs.
J'imagine les conditions de vie à cet endroits des maquisards.
Je vais continuer à grimper, à descendre, à regrimper, à redescendre pour arriver à la découverte du Trou des Fées. J'avoue que si je n'avais pas eu un coup de fil à ce moment là, je serais passé sans le voir.
Je continue mon chemin en descendant vers le Pont des Deux Eaux.
Après une petite pause bien méritée, j'ai franchi le ruisseau du Ruaumoulin et j'ai découvert une stèle à la mémoire d'un jeune soldat mort en 1944.
Et de nouveau après avoir longé le ruisseau sur quelques centaines de mètres, retour à la grimpette.. Et elle fût très rude au milieu de petits et gros rochers...
Et c'est à partir de là que je me suis un peu égaré en chemin et c'est en gardant mon calme et en possession de mon GPS de marche Garmin que je n'ai jamais beaucoup dévié de l’itinéraire prévu.. Au total, j'aurais fait tout de même quelques kilomètres en plus..
Le prochain objectif est la découverte de la grotte de La Roche Mouselle à Petit-Fays..
Voici quelques photos prises avant d'y arriver.
Me voilà arrivé à cette belle grotte de la Roche Mouselle qui m'a impressionné.
A la fois refuge et lieu de dévotion, cet
endroit à Petit-Fays est un abri naturel sous la roche. Il est perdu au milieu
de la forêt de l’Ardenne namuroise où déjà les réfractaires de l’enrôlement
sous le Premier Empire napoléonien allaient s’y cacher.
Mais alors, d’où vient la dévotion ?
Ecoutez, le 23 août 1914, au début de la première guerre mondiale, les
habitants de Monceau et de Petit-Fays, de crainte des Uhlans allemands,
attelèrent un chariot avec deux robustes chevaux ardennais, y chargèrent
enfants, malades et personnes âgées et se réfugièrent à la Roche Mouselle. Ils
s’y sentaient en sécurité alors que les combats faisaient rage à Petit-Fays.
Alors que les Allemands pilonnaient le village, deux chevaux d’officiers
français effrayés brisèrent leurs liens et s’enfuirent à travers la campagne.
Alors qu’à l’intérieur de la Roche
Mouselle les parents s’organisaient, quarante enfants jouaient de hors mais les
obus éclataient de plus en plus près... Monsieur Maldague, qui dirigeait le
groupe de villageois, ordonna aux enfants de rentrer dans l’anfractuosité et de
prier. C’est à ce moment-là que les deux chevaux français terrorisés s’écrasèrent
sur l’attelage. Tous les réfugiés étaient saufs. Dans leur joie, ils crièrent
au miracle et ils promirent d’y construire une grotte mariale. La Paix revenue,
on oublia sa promesse !
En 1940, les habitants trouvèrent de cette
fois d’accomplir leur résolution de 1914. C’est ainsi que la Roche Mouselle fut
aménagée en grotte mariale en 1942. Le refuge est devenu lieu de dévotion et
depuis, une messe y est célébrée le dernier dimanche de septembre.
Ayant admiré cette grotte, j'ai repris ma route vers une autre grotte, celle de Notre-Dame de Lourdes à Bellefontaine.
Mais avant direction le village de Petit-Fays
Mais avant direction le village de Petit-Fays
Bellefontaine est connu dans toute la région pour la qualité de l’eau de la source Saint Furcy (patrimoine classé depuis 1990). C’est le patron de l’Eglise.
De tous temps, des sources aux vertus curatives attirèrent les
populations. Si bien qu’une femme souffrant d’eczéma obtient la guérison
quelques jours après avoir plongé sa main dans la source de Saint
Furcy. Dès lors, un pèlerinage s’organisa en l’honneur du saint patron.
Ce pèlerinage avait lieu le 17 septembre (jour de la translation des
reliques). Les paysans de la région se réunissaient pour trouver auprès
de Saint Furcy la protection de leurs troupeaux. A l’initiative de
l’abbé Parieux, les pèlerins recevaient une plaque de cuivre, suspendue
encore dans certaines habitations, sur laquelle était gravée la
reproduction de la source ou l’effigie du Saint. Cette plaque bénite
était clouée à l’entrée des étables et chargée de la puissance sacrée,
elle mettait les bêtes à l’abri de toutes les maladies. Aujourd’hui, la
relique de Saint Furcy est vénérée le 16 janvier, jour de sa solennité.
La source Saint Furcy est surmontée d’un beau monument en granit, taillé
dans le roc. Il s’agit de la grotte Notre-Dame bénie par Monseigneur
Heylen, évêque de Namur, le 20 septembre 1923. On y accède par un joli
point de vue sur la vallée du ruisseau de Ténépont.
Une dernière petite halte avant le départ pour le retour à l'auberge..
Il me restait encore quelques kilomètres et la fatigue commençait à se faire sentir...
Ce dernier pont en bois traversé, j'ai demandé à mes jambes de m'amener à bon port...
Et c'est fatigué mais content que je suis arrivé à l'auberge..
D'autres photos de cette randonnée, ici
D'autres photos de cette randonnée, ici
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