Le ruisseau du fond de Fiérain marque actuellement la limite entre les
communes de Verviers et de Pepinster et qui autrefois, servait de
frontière entre la Principauté de Liège et le Duché de Limbourg. Ce
petit cours d’eau a longtemps constitué un site de captage grâce à la
très bonne qualité de ses eaux.
Nous étions 25 pour cette belle balade que j’organisais ce dimanche 14 juin 2015.
La météo était très belle et l’endroit magnifique.
J’ai pu faire découvrir à certains habitants de la région un endroit qu’ils ne connaissaient pas.
Il est vrai que l’on connaît souvent mieux ailleurs alors qu’il y a de très beaux coins près de chez soi.
La
balade commence sur la place de Lambermont, village-banlieue
surplombant la ville de Verviers ; à côté de cette place, un grand
parking permet de laisser son véhicule.
On
remonte entre deux maisons vers une autre placette ( place Collo), où
l’on tourne à gauche dans la rue du Beau Site. Le balisage à suivre
tout le long du chemin est constitué d’un rectangle horizontal bleu sur
fond blanc. Il est très fiable, sauf au début, où il faut parfois un peu
le chercher. On traverse une sorte de cité-jardin, jusqu’au moment où
la route fait une coude vers la gauche. Là,la balisage est inexistant,
on continue tout droit, sur un sentier qui dégringole vers un petit
vallon. A mi-pente, on retrouve le bout d’une rue asphaltée on la
traverse et bientôt, le sentier descend assez fort jusqu’au moment où
l’on arrive au joli ruisseau du Fiérain et pendant deux petits
kilomètres, on le longe dans un paysage très agréable pour la marche.
On
finit par atteindre un carrefour et une jolie maison isolée en pierres
brunes. On tourne à droite, dans un chemin pierreux qui remonte sur le
plateau. Presque au sommet de cette côte, un banc bien placé nous permet
un petit repos,
avant
d’atteindre un hameau habité. Juste après une maison, on oblique à
gauche et, par des échaliers, traverse en forte descente une série de
prés, pour retrouver le vallon du Fiérain, qui prend ici sa source.
On remonte l’autre versant .
On arrive au hameau de Tribomont où
l’on tourne à droite à la route et, un peu plus loin, vers la gauche.
Aux dernières maisons,on atteint un carrefour, et on prend à droite, à
angle droit. Un joli chemin de campagne nous permet de traverser de
vastes prairies, et d’arriver à la grand-route reliant Lambermont à
Petit-Rechain.
On
emprunte avec prudence cette route vers la droite, entre dans
Lambermont et, à un carrefour garni d’un petit square, on oblique vers
la gauche, le long du parc du château de Joncmenil. Celui-ci, de même
que le château, sont totalement invisibles, dissimulés derrière une
haute clôture garnie de barbelés. Ils doivent en avoir des choses à
cacher, les propriétaires !
Voici quelques infos sur ce fameux château
Une
inscription nous indique le millésime de construction : 1872, par la
famille Mulle-Dewandre. En 1897, M.F. Sagehomme en fit l’acquisition et
le légua, par la suite à sa fille, Mme Talmans ; cette dernière légua , à
son tour, à sa fille, la baronne de Heusch de la Zangrie. C’est au
lendemain d l’armistice de 1918 que le baron Louis Zurstrassen, de
retour du front de l’Yser où il avait été officier au régiment de
lanciers, et son épouse née de la Pointe, achetèrent le château et
l’embellirent considérablement ; il fut sénateur et dirigeait
l’importance entreprise familiale, le peignage et la filature de cardé
de la firme Hauzeur-Gérard fils. Lorsque la crise décima l’industrie
lainière, la propriété passa dans les mains d’un industriel allemand
nommé, A Müller-Wipperfurth qui venait d’acquérir la « Textile de
Pepinster » et de fonder une seconde entreprise textile à Alleur, au nom
de Texter. A la déconfiture de ses deux entreprises , leur propriétaire
disparait à l’étranger tandis que le château est racheté par un ancien
agent immobilier, Allemand également, du nom de Willebrandt : il y
appose une plaque « Schloss Joncmesnil » ( l’Europe se fait ! ) et
embrase Lambermont par deux feux d’artifice aussi dispendieux
qu’incompréhensibles. Il fait ensuite acheté par un groupe Américain.
L’appellation « Joncmesnil » évoque les joncs et mesnil, ménil ou mainil
(du bas latin mansionile ) signifie une résidence campagnarde, une
demeure accompagnée d’un champ. A défaut de l’avoir pu voir au stade
actuel , voici une photo ancienne
On
atteint bientôt une route, où l’on tourne à droite, puis à gauche, pour
atteindre l’église de Lambermont, et la place d’où l’on est parti une
heure et demie plus tôt.
Je vous conseille cette jolie balade que vous pouvez faire en famille.
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