Une réserve naturelle au cœur de la ville de Liège
Ces
deux hectares de presqu’île, situés entre l’Ourthe et le canal de
l’Ourthe à Angleur, sont repris dans le réseau européen Natura 2000 et
regorgent de trésors… naturels. Son nom proviendrait des enfants qui,
jadis, y jouaient aux pirates.
Il
faut remonter à la première moitié du XIXe siècle pour planter le décor
historique de la production de zinc en région liégeoise. C’est en effet
à partir
de cette époque, et jusqu’en 1966, que la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille Montagne va marquer de sa présence le paysage d’Angleur et ses environs.
de cette époque, et jusqu’en 1966, que la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille Montagne va marquer de sa présence le paysage d’Angleur et ses environs.
L’usine
a déposé des quantités de scories riches en métaux lourds, notamment
ici, à la pointe de l’Ile aux Corsaires jusque la fin du 19e siècle,
avant la construction du Canal de l’Ourthe.
Ce
n’est qu’après 1966 que les techniques de production du zinc changent
et que l’usine d’Angleur se spécialise dans la fabrication des
poussières de zinc n’entraînant plus la production de scories. Grâce à
des investissements importants, subsidiés par la Région Wallonne,les
nuisances ont disparu.
La
présence de métaux lourds dans le sol empêche non seulement la
colonisation progressive du terrain par de nombreux arbres et arbustes,
mais explique l’apparition et le développement d’une flore typique des
milieux dits calaminaires (de calamine, c’est-à-dire un silicate hydraté
naturel de zinc) sur les anciens terris appelés aussi haldes
calaminaires.
Propriété
de la société Umicore le terrain abrite des insectes peu communs mais
surtout des plantes très rares. Beaucoup de ces espèces sont d’ailleurs
aujourd’hui protégées. La flore calaminaire qui s’est installée sur ces
sols chargés en métaux lourds comporte des espèces que l’on ne retrouve
que sur des sols minéralisés riches en zinc ou en plomb et qui ne se
développent jamais sur des sols normaux. On les appelle les
métallophytes.
La
pensée calaminaire, le tabouret calaminaire, le gazon d’Olympe
calaminaire, la fétuque calaminaire et le silène enflé calaminaire sont
de ces plantes très typiques qui forment parfois de véritables tapis
fleuris.
De
même, une faune très spécifique trouve refuge ici. C’est la cas par
exemple d’un papillon peu commun, le petit nacré, dont la chenille se
nourrit
de la pensée calaminaire, de la coccinelle à 24-points et de la casside azurée, inféodées aux silènes, ou encore du criquet à ailes bleues
de la pensée calaminaire, de la coccinelle à 24-points et de la casside azurée, inféodées aux silènes, ou encore du criquet à ailes bleues
Uniquement accessible lors de visites guidées.
Un chemin bordant la réserve naturelle permet cependant d’observer la flore typique du milieu
Un chemin bordant la réserve naturelle permet cependant d’observer la flore typique du milieu
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