24 mai 2022

Au départ du hameau d'Hèvremont

Ce lundi 23 mai, en compagnie de mon amie de marche Francine, j'ai parcouru une dizaine de kilomètres au départ du petit village d'Hevremont.

Hevremont est un hameau de  Dolhain dans la province de Liège . Il fait partie de la commune de Limbourg en Région wallonne. 

Notre point de départ est la petite place de ce hameau. Il y a des travaux dans le village le jour de notre marche.

 

Par Frinck — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58354904

Le hameau est caractéristique par ses anciennes maisons en pierre du pays.
Une chapelle, demandée par les habitants depuis les années 1730, et seulement construite en 1802 est consacrée à Saint François d'Assise. Cela évitait ainsi aux Hèvremontois les longues marches à pied, pour se rendre à la messe, le dimanche, soit à Goé, soit à Limbourg. L'autel de la chapelle date de 1684 et provient de l'abbaye de Beaurepart à Liège.
A quelques pas de la chapelle se trouve une croix-crucifix sur un socle en calcaire.  socle était une des colonnes Hauptmann qui servaient au XVIè siècle de point de repère dans les Hautes Fagnes que le seigneur de Stockem (Eupen), Bartholomée Hauptmann à laisser placer à cet endroit en 1566.


Nous démarrons par la route de Hevremont, la chapelle dans notre dos.
Peu après l'arrêt de bus, à hauteur d'une croix, nous bifurquons sur la gauche.


 

Nous traversons une prairie, prenons ensuite un sentier parfois rocailleux qui va nous emmener  à la ferme de Halloux.
C'est la première côte du jour et comme nous venons à peine de démarrer notre marche, nous ne sommes pas encore très échauffé pour la monter.

 




Il fait très beau en cette matinée. Le ciel est bleu et le soleil luit.
Le paysage autour de nous est d'une beauté remarquable.

Nous apercevons au loin l'aqueduc.

Érigé entre Goé et Hèvremont, cet ouvrage d'art en pierre, hérité du XIXè siècle rappelle l'épopée de la construction du barrage de la Gileppe et la naissance de la distribution d'eau à Verviers.
 

Au sommet de cette première côte, nous arrivons à la ferme de Halloux.


 

Là, nous bifurquons sur la droite et nous descendons en direction de Goé



Peu avant ce village, nous empruntons le chemin de gauche. Nous remontons vers les abords de Limbourg qui pour moi est un des plus beaux villages de Wallonie et de Belgique. Hélas, nous n'y passerons pas cette fois.  Nous apercevons en hauteur le château de la Porte d'Ardenne.


Point stratégique des fortifications fermant la muraille Sud, la « Porte d’Ardenne » est le seul accès de la forteresse non défendu naturellement. Il était autrefois constituée d’un bâtiment encadré de deux fortes tours circulaires et percé d’un passage pavé. En 1703, elle cède définitivement la place, à cette époque, à deux maisons édifiées sur ses décombres, unifiées après 1723. Acquise par J.G. Poswick, la propriété va subir de nombreuses transformations, réalisées entre 1880 et 1910 par l’architecte Ch. Thirion.

Aujourd’hui, c’est un vaste bâtiment en moellons calcaires de style éclectique qui s’impose dans le paysage de la vieille ville. Dans le parc, protégé par des grilles en fer forgé du XVIIIème siècle, les terrasses et murailles des anciennes fortifications sont encore bien visibles et quelques divers éléments anciens peuplent le désormais paisible jardin.

Restée dans la famille Poswick jusqu’en 2015, la demeure de caractère est passée aux mains d’un amoureux de Limbourg.

Nous arrivons au lieu-dit "Hors-les-Portes" et à hauteur de l'étang, nous traversons la route et nous empruntons le chemin à gauche de cet étang.


 

 Ce chemin nous emmène vers "Les Surdents". J'aurai emprunté une partie de ce tronçon le dimanche avant lors de la marche Adeps à Andrimont.

A hauteur d'un manège, nous bifurquons sur la droite. Cela va encore monter mais cette fois c'est de façon régulière. Nous avons l'occasion de voir de magnifiques chevaux et il semble que le jeune poulain est heureux de nous voir vu sa façon de gambader dans sa prairie.

 

Nous reprenons la direction de Halloux et sa chapelle. Mais avant, nous passons devant la ferme des Comagnes.

 


 

Ce vaste bâtiment, à l’allure d’un bastion fortifié doit son nom aux anciens terrains communaux, « communes » ou « comagnes », sur lesquels les bergers faisaient paître leurs troupeaux.

 


Édifiée entre 1560 et 1566 à l’emplacement d’une croix, la chapelle Sainte-Anne se présente sous la forme d’un petit sanctuaire.  Détruite à plusieurs occasions, elle est reconstruite en 1774  sous sa forme actuelle. De plan octogonal et jadis entourée par six tilleuls dont deux subsistent aujourd’hui, la chapelle est accessible par un petit escalier dont les marches supérieures sont moulurées. L’une d’entre elles porte l’inscription suivante : « Ces quatre escaliers ont été donnés par I. N. Piette. Anno 1774 ». La façade est occupée par un portail dont la clé est gravée  « Rebâtie par les Limbourgeois. Anno 1774 ». Dans le soubassement, à gauche des escaliers, on aperçoit également une plaque rappelant les dégâts causés par un obus américain en 1944 et les travaux de rénovation entrepris en 1947. À l’intérieur se trouve un autel du 18e siècle en bois peint de style Louis XVI. Il est orné d’un tableau de la même époque représentant sainte Anne dans un médaillon entouré d’angelots.

Nous bifurquons sur la droite, empruntons la route principale et peu après nous empruntons un chemin sur la droite à hauteur d'une croix un peu en retrait de la route.



Nous rejoignons la route de Hèvremont que nous traversons à hauteur d'une autre croix. Nous empruntons un sentier assez long.

 

Arrivé à la rue Beaudrifontaine,  nous virons sur la gauche et puis une nouvelle fois dans cette direction. Nous nous dirigeons vers "Halleur"




 

Nous traversons la route de la Louveiterie et nous retrouvons notre point de départ.

 


 

Nous avons profité de cette belle matinée "estivale" qui nous a permit d'admirer cette belle région.

Je vous invite à retrouver les photos de cette rando ici et si le cœur vous en dit, téléchargez le gpx et rendez-vous à Hèvremont pour une balade bucolique.

A bientôt pour une prochaine rando.

Jicé

 

11 mai 2022

Dans la belle région de Hotton

Ce lundi 9 mai, nous n'étions que deux pour notre marche du lundi.
Alors sur proposition de Francine, nous nous sommes rendu à Hotton pour une marche de 12 km.
Hotton est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.
J'ai un souvenir assez cocasse de ce village. Lors de mon adolescence, je m'y suis rendu pour une journée initiation à l'alpinisme. Et bien je me rappelle m'être retrouvé la tête en bas et les pieds en l'air en descendant une paroi rocheuse. Je n'ai plus jamais retenté l'expérience.
Ce lundi, il y avait des travaux dans le centre de Hotton. Nous nous sommes dont rendu rue Haute, non loin du syndicat d'initiative pour y garer notre voiture.

C'est de cet endroit que nous allions démarrer notre balade. La météo était super belle. Pas besoin de veste, juste le polo était suffisant. GPS de marche en main et appareil photo en bandoulière,  nous nous sommes dirigés vers le pont traversant l'Ourthe.


 Du pont, nous apercevons l'église.



A la suite de la seconde guerre mondiale, les Hottonnais ont du reconstruire leur pont, leur église, … . Le choix s'est tourné vers un édifice d'allure plutôt moderne et sobre en moellons de calcaire équarris auquel se rattache la cure par un passage couvert. 

Nous empruntons l'artère principale et à hauteur de la chapelle Saint-Gilles, nous bifurquons sur la gauche.


 Nous allons longer le ruisseau de l'Agauche qui est à sec.

 





Nous arrivons à hauteur de la croix Gaillard.

C'est une croix d'occis en calcaire érigée en mémoire de Jacques Gaillard de Menil-Faway, décédé inopinément alors qu'il revenait du Moulin de Hotton, chargé d'un lourd sac de farine. Cultivateur, marié et père de trois enfants, il est décédé le 11 novembre 1850 à l'âge de 61 ans.


 

Nous nous dirigeons vers le village de Menil-Faway mais avant nous passons devant le monument de la Résistance.

 


C'est un monument commémorant les parachutages des partisans FI en mai 1944.

Nous arrivons à la route de la chapelle. Nous y bifurquerons sur la gauche. Vous pouvez aussi prendre le temps de vous rendre à la chapelle Notre-Dame de Lourdes située à quelques dizaines de mètres sur la droite.

Nous traversons ce joli petit village et nous découvrons quelques fontaines.




A la sortie du village, je prends le temps d'admirer le magnifique paysage qui nous entoure.



Nous nous apprêtons à traverser le Bois de Hampteau. Nous traversons le hameau portant le même nom pour rejoindre l'Ourthe que nous traverserons.






Le parcours nous emmène à la grotte de la Résurgence de l'Isbelle.



L'entrée de cette résurgence est seulement accessible aux plongeurs. Elle permet de reconnaître une rivière souterraine dont la plus grande partie est toujours inconnue de l'homme.

Notre chemin nous emmène ensuite à la grotte de la porte Aive. Il nous faudra escalader un petit "mur" pour y arriver.


 

Signifiant "porte élevée" ou grotte Moureau, cette grotte est située en rive droite de l'Isbelle qui est un affluent de l'Ourthe. Le porche d'entrée a une largeur d'environ 6 m pour une hauteur maximale d'1,4 m. Cette grotte était complétement obstruée avant les premières fouilles archéologiques datant de 1907.
La première salle est assez vaste. On peut y tenir debout. Elle se prolonge par une salle basse et une galerie à angle droit.
La grotte a fait l'objet de fouilles. On y a découvert une sépulture néolithique.
Fin 1944, les Allemands avaient installés un poste de commandement dans cette grotte. 

Notre prochaine destination, ce sera des Rochers de Renissart.
Mais avant, nous arrivons à un belvédère.



En 1937, le Syndicat d’Initiative de Hotton inaugurait un « belvédère » sur le site du camp romain dénommé « Ti-Château ».  En fait de belvédère, il s’agit davantage d’un abri pour les promeneurs, constitué de deux bancs de bois placés de part et d’autre d’un pilier que surmonte un toit polygonal

A l’origine, ce site a été occupé par les populations néolithiques, ensuite par les Celtes et les Romains. Cet ancien oppidum a toujours été dénommé « camp romain» par les Hottonnais. C’est un promontoire rocheux élevé en forme de presqu’île dont l’isthme et toutes les parties faibles ont été pourvus de retranchements qui servait de refuge « temporaire » à nos populations romanisées.
Objets découverts :

Monnaies impériales romaines, boucles d’oreilles en or, une épingle à cheveux en or, des monnaies gauloises. Des anciennes pièces et une maquette se trouvent aujourd’hui au musée archéologique à Arlon ou au musée du cinquantenaire à Bruxelles

Cet ancien camp romain est classé par la Commission des Monument et sites depuis 1948. Ce camp retranché a une superficie de 17.700 m², il domine la vallée de l’Ourthe à +/-62m. La face Nord est protégée par un rempart ou pente de 35 à 40 degrés, et couronnée par un fort épaulement sur 200m. Sur la face Sud, des rochers à pic au pied desquels coule la rivière. Le côté Est, avec un accès difficile, était défendu par un double épaulement (encore visible) à l’époque précédé de fossés et
surmonté de palissades. Cette installation est connue sous le nom d’ « éperon barré» soit un promontoire défendu naturellement de 3 côtés et accessible par un seul, lui-même fortifié.

Depuis cette position avantageuse, la garnison surveillait le cours de l’Ourthe vers l’Est, le Sud et l’Ouest ainsi que les voies romaines conduisant vers Tongres.

Nous descendons vers le Trou Fré d'Jame. Mais malheureusement, nous l'avons raté. Nous avons omis de faire la petite boucle.


Le trou Fré d'Jame ou trou du Frère Guillaume, du nom d'un moine qui y aurait vécu en ermite autrefois, est perché à 20 m au-dessus de l'Ourthe, avec un orifice qui plonge directement dans le vide. Ce reste de tunnel perçant de part en part le rocher s'est formé il y a plusieurs millions d'années.

Nous arrivons aux rochers de Renissart. 








Le géosite des Rochers de Renissart est constitué d’un massif calcaire percé de cavités karstiques surplombant l’Ourthe et exposé Sud. Il présente tout à la fois un grand intérêt paysager, géologique, biologique, archéologique, historique et récréatif. Une partie des rochers sont accessibles à la pratique de l’escalade. C’est un lieu de rendez-vous extrêmement prisé par les grimpeurs. Il est équipé de 102 voies d’escalade accessibles aux membres des associations belges d’escalade. La plage au pied des rochers se prête parfaitement à une journée de détente.  

Nous entamons la dernière partie de notre belle randonnée.

Nous passons devant une tourelle d'un char Sherman.



 

Nous terminons notre rando en découvrant le moulin Faber.
 




Ce moulin, bâti au 18e siècle, vous propose de découvrir l'histoire d'une époque révolue.
Ce bâtiment fonctionne aujourd'hui pour le plaisir des visiteurs. Sa beauté extérieure associées à son ingéniosité intérieure lui a permis d'être classé.
La charpente du toit est entièrement chevillée.
Le bief (bras de l'Ourthe) alimente deux roues. Les trois paires de meules fonctionnent grâce à une machinerie interne remarquable. Quant au butoir, plus récent, il permet le tri des différentes qualités de farine.

Le moulin Faber est devenu une attraction touristique et didactique originale à elle seule.

Nous retrouvons notre voiture mais avant de rentrer à la maison, nous décidons de nous faire un petit resto au centre ville.

Ce fut un véritable plaisir de parcourir cette belle région d'Hotton.  Je sais que je vais y revenir pour découvrir d'autres endroits qui j'en suis sur seront magnifiques.

Pour les photos de cette rando c'est ici

Et si l'envie vous vient de pratiquer cette rando, retrouvez le tracé gpx ci-dessous.

A bientôt pour une prochaine rando.

Jicé