27 mai 2021

Balade en Basse Meuse

Ce samedi 22 mai dernier, c'est à Bassenge que j'ai donné rendez-vous aux membres de mon petit groupe de marcheurs.

Je leur avais proposé de participer à la marche éphémère organisée par le club "Les Amis du Geer".

Nous nous sommes donc retrouvés au point de départ qui était le parking de la petit salle La Passerelle située Rue du Tram.

Trois circuits étaient proposés et nous avons opté pour le 13 km. Un ciel gris, une petite pluie fine et un vent assez glacial nous y attendait.

Bassenge est une commune francophone de Belgique située dans la province de Liège en Région wallonne.

La commune occupe pour l'essentiel la basse vallée du Geer, avant son confluent avec la  Meuse à Maastricht.  Le Geer traverse chacun des six villages de la commune.

La basse vallée du Geer est connue pour son sous-sol de tuffeau, de craie et de silex qui sont ou furent exploités dans de nombreuses carrières qui formèrent autant de grottes. 

La vallée aurait été le lieu de la plus important défaite de Jules César lors de la Guerre des Gaules.
La bataille d'Aduatuca contre les Éburons en 54 avant J-C. Les villages de la commune de Bassenge existent depuis le haut Moyen Age et les fouilles archéologiques attestent de la présence de populations depuis l'époque de la Culture rubanée appelée culture omalienne en Belgique.

Nous traversons une première fois le Geer peu après le départ.

Nous nous dirigeons vers une réserve naturelle gérée par Natagora. C'est le Bois-Bechet.

Le parcours nous emmène ensuite aux abords d'une sablière.


Nous bifurquons sur la gauche. Nous sommes alors au milieu des champs. Le vent est piquant et les sentiers sont parfois très boueux.


Nous traversons la route nationale et nous arrivons à hauteur d'une ferme.




Nous rejoignons le chemin qui va nous emmener au moulin du Brouckay.








Le Moulin du Broukay nous amène à une autre époque de l’histoire humaine: les années 1950.

Le moulin de concassage de silex produisait des graviers de différentes granulométries à l’aide d’un broyeur. Les produits finis calibrés étaient ensachés, stockés. L’usage des silex concassés était réservé au sablage des pièces métalliques produites dans les fonderies en vallée de Meuse et ailleurs.

Le silex pouvait aussi être utilisé pour sabler les pièces sortant des fonderies et pour la fabrication de certains filtres. Ainsi, le silex venait en appui au développement de l’industrie mécanique qui a constitué dans ces années-là un des fleurons du développement industriel de la région.

La diminution progressive des fonderies et de l’activité économique en Basse Meuse a aussi entraîné le déclin et l’arrêt de la production au Moulin du Broukay.

Le bâtiment industriel date des années 1950. Il occupait 10 à 12 travailleurs dirigés par le chef d’entreprise de l’ensemble de l’exploitation sur le Krokay Thier. Les espaces utilisés à présent étaient des salles de tamisage et de stockage. Les murs ont été conservés, protégés, préservés et forment un ensemble dont le témoignage rappelle l’activité économique en ces lieux.
La petite tour voisine était l’habitat du gardien, lui-même travailleur dans cette entreprise.

L’ensemble de cette construction industrielle a été conçu par Robert GARCET tandis que la réalisation est l’œuvre de Fernand GARCET, son père.

Le Moulin du Broukay actuel est un centre de culture, de loisirs, d’accueil, lieu de séminaires, d’activités récréatives, pédagogiques.
Il est une des sept points de départ des promenades balisées de la Montagne St-Pierre et de visites sur l’ensemble du site. 




 



De part sa situation, la Brasserie du Moulin du Broukay offre une vue imprenable sur la vallée du Geer:
un spectacle paisible et impétueux à la fois. En hiver, installez-vous au chaud dans un décor aux alliances de bois et de silex.
Côté cuisine, le restaurant du "Moulin du Broukay" est ouvert 7/7 jours de 10h30 à 17h00 (horaire variable suivant les saisons)
Vous pourrez y déguster des plats du terroir parfumés aux épices douces. Le tout élaboré par un chef de cuisine et ses stagiaires.

Nous y avons fait un arrêt (côté extérieur en raison des mesures sanitaires Covid 19) pour y déguster un bon café. Nous avons jeté un coup d’œil sur la carte et nous avons réservé une table car nous avons décidé de revenir manger un bon boulet à la liégeoise après la marche.

Nous reprenons la route et nous nous rendons vers la tour d'Eben -Ezer.



Dressée dans les années 1960 au milieu d'un site isolé dominant la vallée du Geer, cette tour fantastique a été construite en gros moellons de silex provenant de la carrière toute proche, par Robert Garcet. Ses sept niveaux se terminent par une terrasse aux angles de laquelle se dressent des sculptures d'animaux ailés.

Le Taureau, le Sphinx, le Lion et l’Aigle représentent les chérubins de la vision d’Ezéchiel. Ce n’est qu’un exemple de la symbolique de la tour. À l’intérieur, une exposition en révèle davantage. L’espace didactique interactif Geospadium vous entraîne dans l’univers du Crétacé. Le jardin avec son Exposition Européenne d’Art Fantastique, et dont le thème change chaque année, est aussi accessible pour clôturer une visite entre rêve et mythologie. 

Nous entamons ensuite la dernière partie du parcours avec le passage à Wonck.

 



 









Nous avons apprécié ce parcours que je vous conseille vraiment surtout à faire par une belle journée ensoleillée.

Vous pouvez retrouver l'album photos ici et télécharger le lien gpx grâce au tracé que je vous propose.

A bientôt pour une prochaine découverte.

18 mai 2021

En passant par la Borchène

Ce dimanche 16 mai, c'est au départ du parking du barrage de la Gileppe que je vais démarrer une marche de 12 km.

Je suis déjà venu quelquefois marcher dans cette région. Cette fois, j'ai dessiné un parcours s'écartant du lac.


Je démarre du Belvédère qui se trouve au bout du parking.

Je descends vers la Route de la Gileppe. La descente est assez raide et se termine par quelques marches.


Je traverse la N629 et je me dirige vers le lac de la Borchène.




La construction du barrage de la Borchène est liée à l’acheminement de l’eau de la Gileppe vers Verviers. L’option de construire un barrage s’explique par l’urgence qui secouait le monde industriel verviétois impatient de recevoir enfin l’eau tant attendue.Il faut savoir en effet que deux vannes permettent la prise des eaux de la Borchêne. Celles-ci peuvent donc être envoyées directement dans le canal couvert. C’est ce qui se passa dès novembre 1872 car la connexion avec la Gileppe n’était pas encore opérationnelle. Elle le sera en 1875. Cette captation des eaux ne dure guère cependant; suite à une plainte des riverains, la ville de Verviers cessa ce « détournement ». En 1898, après une épidémie de typhus due à la pollution des eaux, les vannes furent définitivement fermées.Le petit lac conserve pendant plus d’un siècle son caractère champêtre et devient un bassin de natation et un lieu de pêche. 

Je vais longer le côté gauche du lac et suivre pendant un certain temps la Borchêne. 


La pluie des jours précédents a rendu les chemins très boueux.

La Borchène prend sa source entre les hameaux de La Louveterie (commune de Limbourg) et de Vervifontaine (commune de Jalhay) à une altitude d'environ 350 m. Depuis sa source jusqu'à sa confluence avec la Gileppe, ce ruisseau sert de limite entre les communes de Limbourg et de Jalhay. Après un parcours d'environ quatre kilomètres , la Borchène se jette dans la Gileppe quelque 300 m en aval du barrage. 

J'arrive à l'endroit où je dois traverser la Borchène. C'est un petit gué. Heureusement, il n'y a pas encore trop d'eau. Une grande enjambée et me voilà de l'autre côté. 

Je rejoins le lieu-dit Clawé-Fawe et son arbre à clous.



Cette croix en pierre porte l'inscription « rip jp malay 1858-1885 ». Cependant, elle ne représente aucune réalité historique. Il s'agit en fait d’une « plaisanterie » organisée en 1987 par les membres d'un mouvement de jeunesse à l’intention de leur dirigeant qui porte le même nom que la personne mentionnée sur la croix qui provient vraisemblablement d'un cimetière des environs. Drôle de plaisanterie je trouve...



Cet arbre à clous est un hêtre remarquable situé à un carrefour forestier au nord du village de Foyr. Sa circonférence à hauteur d'1,30 m atteint pratiquement 3,30 m.

Je continue ma route en direction de Vervifontaine. 




 Je rejoins ensuite le hameau de Foyr.




Étalant ses habitations au milieu de prairies bordées de haies  vives, Foyr est un hameau rural comprenant à l'origine de nombreuses fermettes anciennes souvent construites en moellons de grès et composées d'un corps de logis, d'une étable et d'une grange. Plusieurs exploitations agricoles sont toujours en activité.

Le parcours m'amène ensuite aux étangs de la Pêcherie de Foyeuru.







J'entame alors le dernier tronçon de mon parcours.

Contrairement à mon trajet initial, et pour éviter quelques centaines de mètres de route, je bifurque sur un sentier sur la droite. 

Je traverse de nouveau la Route de la Gileppe, j'emprunte un chemin forestier et je rejoins la tour panoramique du barrage en longeant le lac sur quelques centaines de mètres.



Après avoir consommé un bon verre de bière et avalé un croque-monsieur, il ne me reste qu'à emprunter le chemin du retour jusqu'au parking.

J'ai apprécié ce parcours de 12 km. Il n'était pas très vallonné et traversait une très belle région.

Pour les photos de ce parcours, c'est ici.

Je vous invite à télécharger le gpx et si l'envie vous vient de faire cette marche, je vous souhaite une bonne route.