21 mai 2019

Banneux là, où est apparu la vierge Marie

Certains membres du club de marcheurs "Les Gais Lurons de Melen" ont formulé la demande auprès du comité l'organisation de marches en semaine principalement destinées aux marcheurs du club.

Cette demande a été acceptée par le club.

Il fallait donc choisir l'endroit de la première marche, créer les parcours (un de 4 et un de 8 km).

Notre choix s'est porté sur Banneux Notre Dame.. Ne connaissant pas vraiment la région, je suis allé là-bas pour reconnaître les parcours tracés sur une carte..
J'ai testé le vendredi 2 parcours. A l'issu de ceux-ci, je n'étais pas vraiment convaincu dont j'y suis retourné deux jours plus tard pour découvrir deux autres parcours. C'est ceux-là que j'ai retenu pour notre marche qui devait se dérouler le mardi 14 mai dernier.




J'ai personnellement guidé la marche des 8 km alors que Mathieu membre du comité guidé les 4 km.

Le groupe des 8 km



Le groupe des 4 km




Banneux fait partie de la commune de Sprimont située en province de Liège, et se trouve dans la Région wallonne de Belgique.
  
Le village est constitué de deux centres principaux: Banneux-Village et Banneux Notre-Dame





À l’époque de l’arrivée au pouvoir d’Hitler, une petite fille de 11 ans, Mariette Beco, y a vécu quelque chose qui, à l’époque, n’a pas fait grand bruit.




Mariette, l’aînée de sept enfants, est née le 25 mars 1921, jour de la fête de l’Annonciation. Sa famille n’allant pas à la messe, elle n’a pas reçu d’éducation religieuse. Son père catholique n’était plus pratiquant depuis plusieurs années, et ne se souciait pas que ses enfants aillent à la messe ou pas.
Néanmoins, Mariette avait gardé un chapelet qu’elle avait trouvé et, à l’occasion, le priait avant d’aller se coucher.



Le 15 janvier 1933, Mariette guettait par la fenêtre de la cuisine l’arrivée de son frère Julien. Il faisait froid et il neigeait dehors. Le vent faisait couiner le revêtement de la maison dans une symphonie inquiétante.
Alors que la petite fille observait la noirceur de la nuit, elle vit une Dame dans la cour. Elle était très belle et une lumière éclatante l’enveloppait. Elle était pieds nus et portait une longue robe blanche avec une ceinture bleue. Une rose dorée se trouvait à ses pieds. Mariette a remarqué que la Dame flottait à quelques centimètres au-dessus du sol. La Dame lui a fait signe de s’approcher. Mais Mariette n'est pas sortie et la dame a disparu.

Trois jours plus tard, le 18 janvier, Mariette est sortie de chez elle en courant aux alentours de 19h. Son père l’a suivie. Elle va dans le jardin et prie à genoux. La Dame était en face d’elle. Le père de Mariette, qui observait la scène derrière un arbre, était fasciné.
La Dame lui tend les mains et fait signe à Mariette de la suivre, ce qu’elle fit. Son père les a suivies, et a vu Mariette s’agenouiller une nouvelle fois. Elle était près d’une source d’eau et a entendu : « Poussez vos mains dans l’eau ! Cette source m’est réservée. Bonsoir. Au revoir »… Puis elle a disparu.

La Vierge Marie est apparue huit fois à Mariette, la dernière fois ayant eu lieu le 2 mars 1933. Durant ces apparitions, la Dame a dit à Mariette : « Je suis la Vierge des Pauvres. Cette source est réservée à toutes les nations, pour soulager les malades« .La dame a également demandé qu’une petite chapelle soit construite, et de beaucoup prier : « Je suis la Mère du Sauveur, Mère de Dieu. Priez beaucoup ».

En 1942, l’évêque de Liège a approuvé la vénération de Marie sous le titre de Vierge des Pauvres. En 1949, monseigneur Kerkhofs a reconnu les apparitions de la Sainte Vierge.
Le 14 août 1956, la statue de Notre-Dame de Banneux est solennellement couronnée par Monseigneur Efrem Forni, nonce apostolique en Belgique. 

En 1958,l’ensemble monumental de la « Source » est inauguré. 





En 1985, le pape Jean-Paul II visite Banneux.

Mariette Beco a mené une vie relativement normale, avec des hauts et des bas. Elle a souffert de problèmes conjugaux, puis a pris soin d’une personne handicapée. Elle était discrète et peu pratiquante. Elle ne voulait pas parler aux reporters voulant en savoir plus sur elle. En 2008, elle a demandé qu’une déclaration soit faite pour le 75e anniversaire des apparitions, et a expliqué sa discrétion : « Je n’étais rien de plus qu’un facteur distribuant le courrier. Le facteur lui-même n’a pas d’importance ».

Elle a vécu jusqu’à l’âge de 90 ans et, contrairement à Bernadette de Lourdes, aux enfants de Fatima ou à sainte Catherine Labouré, sa foi n’était pas profonde : Dieu peut nous accorder Sa grâce, quelles que soient nos convictions.

Voilà l'histoire de Banneux-Notre Dame. 

Revenons en à notre marche et principalement celle des 8 km.

Nous quittons donc le point de départ, l'hôtel-restaurant des Nations.. Hôtel situé un peu à l'écart du centre.

Nous prenons la direction du sanctuaire. Et bien sur nous passons devant la chapelle des Apparitions et devant la source miraculeuse.









A hauteur de l'Avenue Paola, nous prenons sur la droite et nous pouvons apercevoir le centre d'accueil de Chaityfontaine qui est un
gîte pour personne seule ou pour groupes avec possibilité de petit déjeuner, demi-pension ou pension complète.



Nous prenons ensuite le premier sentier à droite qui nous emmène dans la Fagne de Banneux.


Après un certain, nous bifurquons sur la droite et nous continuerons jusque la Route de Theux.

Nous traversons celle-ci et prenons le chemin du forestier en face de nous.  Nous continuons sur ce sentier devenu route et au bout de celle-ci, nous bifurquons sur la gauche pour emprunter un sentier qui va descendre un assez bon bout de temps jusqu'à nouveau retrouver la rue de Theux.

Nous la traversons et continuons tout droit. Le sentier va nous nous emmener à l'entrée de Banneux. A cet endroit, il faut bien veiller à ne pas oublier de prendre un petit sentier qu'il faut deviner. Celui-ci va nous emmener dans le parc d'une propriété privée mais le passage y est toléré.





La Résidence La Vierge des Pauvres jouit du magnifique parc arboré du Château des Fawes.

Nous quittons cette propriété en prenant sur la droite. Plus loin, nous bifurquons vers la Rue des Fusillés et nous prendrons directement un sentier sur la gauche qui nous conduira à l'église du village de Banneux.
Le village, avec son église St-Léonard (1885), ses maisons et ses fermes anciennes en moellons calcaires et grès révèle aux promeneurs attentifs ses charmes discrets.


 Nous ne passons pas devant l'église car à la sortie du sentier nous prenons sur la gauche la rue de Banneux puis nous prenons à droite la Rue Voie Joie. Nous rejoignons la route des Douze Hommes. Nous allons sur la gauche puis nous prenons sur la droite un sentier qui nous amène dans une belle partie forestière de la marche..
Seul le guide de la marche sait l’itinéraire au milieu de ce bois.
Et je me sers de mon gps pour guider le groupe.. Ce morceau de tracé sera vallonné.

Un dernier effort physique, le seul du parcours sera demandé aux participants..




 Et nous voilà à la sortie du bois, au faubourg de Banneux Notre-Dame. Il ne nous reste plus qu'à traverser l'avenue Paola et de rejoindre les marcheurs du 4 km à une terrasse pour se désaltérer avant le retour.










Les participants ont apprécié cette après-midi. Ils nous ont demandés de continuer ce style d'activité.

La prochaine se fera au départ de l'abbaye de Val-Dieu. Tous les membres du club recevront un invitation dans les prochains jours..




20 mai 2019

Polleur et son vieux pont

Lundi 6 mai, direction le petit village de Polleur pour une marche de 9 km.


Nous devions démarrer de l'église mais comme le centre du village est en plein travaux d'égouttage, nous avons avancé notre point de départ de quelques centaines de mètres.

Que dire de Polleur?
C'est un petit village appartenant à la commune de Theux en province de Liège et faisant partie de la Région wallonne de Belgique. Une partie de Polleur fait aussi partie de la commune de Verviers.
Le village remonterait au XI ou XIIe siècle. Son nom vient de celui de la rivière "Poleda" devenu Hoëgne. Le Pol de Poleda signifierait "marais'




 Nous rejoignons donc l'église.
L'origine de celle-ci remonte  à 1450. Elle est donc située au centre du village. C'est un édifice de grès et calcaire déjà mentionnée au XIIe siècle comme chapelle dédiée à Notre- Dame et à Saint Jacques. De style gothique, elle aurait été construite sur les ruines d'un ancien temple, des restes ayant été trouvés lors de fouilles vers 1900. La tour de l'église se trouve dans l'axe d'une ancienne chapelle datant du IVe siècle et dédiée) Saint Materne, apôtre qui évangélisait toute la région.
Le clocher de l'église est tordu. Selon la légende, ce serait le diable qui en colère aurait donné un coup de pied au clocher pour lui en donner sa forme actuelle. Mais ce sont les Compagnons du Tour de France qui ont développé cette technique pour sans doute faire face aux caprices du vent.

Nous traversons la place pour nous rendre au vieux pont.

Sur cette place, appelée « Place Victor Bouillenne » se trouve une maison remarquable par son aspect architectural ; à l’angle du Vieux Thier se trouve une maison dont la façade principale est en briques et le pignon en moellons. La façade vers la place possède un rez-de-chaussée et un étage ; elle est composée de cinq travées de même largeur. La composition est symétrique. Le soubassement est en maçonnerie de moellons de grès appareillés. Les travées sont relativement larges. Les baies ont des jambages monolithes ; leur linteau, cintré dans le bas et rectiligne au-dessus, est pourvu d’une clé dépassant dans le haut. La corniche est en bois et la toiture couverte de tuiles à deux longs pans et une croupe.




Sur cette place toujours accolée à l'ancienne maison communale, se dresse une ancienne pompe à eau en calcaire datée de 1857 avec terminaison en forme de vase. Autrefois, elle trônait au centre de la place. 

Nous arrivons au vieux pont que nous allons traverser.



Ce vieux pont romain, dont on ne connaît exactement la date de construction et qui traverse la Hoëgne, se trouvait sur l’Antique voie romaine allant de Trèves à Tongres , appelée « Voie du fer ». En moellons calcaires, le tablier du pont est construit en léger dos d’âne, au-dessus de deux arches en anse de panier. Le Vieux Pont de Polleur a été reconstruit deux fois car les années l’ont abîmé des suites de très nombreux passages. Il a été remis en état en 1767 et en 1978. Les constructeurs ont veillé à ne pas changer son aspect ; il n’a pas changé au fil du temps et a gardé sa beauté architecturale. Cet ouvrage est repris sur la liste du patrimoine wallon.

De part et d'autre sur les parapets, deux œuvres remarquables en bronze : un Christ, daté de 1767, et la Vierge de l'Enfant.





Celle-ci fut volée dans les années 90 et remplacée par une œuvre de Jacques Dubois. Ce pont est également l'objet d'une légende, à l'origine de la fête biannuelle du coucou.

Après le vieux pont, nous nous dirigeons sur la droite.



Nous suivons la rue Pont de Polleur. Nous la quitterons pour rejoindre un sentier qui nous fera passer sous le viaduc de Polleur. Nous nous dirigerons vers la Pêcherie de Polleur.










 Nous traverserons la route du Congrès de Polleur et bifurquerons sur la droite vers la rue Pré au Pont. Nous traverserons la Hoëgne.







Nous prendrons la rue Sasserotte pour arriver à hauteur du village de Sassor.


 

Sassor, petit hameau paisible, dominant Marché et même Franchimont, loin des grandes voies de communication, autrefois agricole à cent pour cent, ne paraît pas avoir laissé de grandes traces dans l’histoire du chef-ban de Theux.
Et pourtant... Son origine remonte fort loin, peut-être même à l’époque carolingienne. En 804, Charlemagne n’arrivant pas à soumettre les farouches Saxons en déporta 50 à 60 000 familles qui furent disséminées entre autres dans l’Eifel, l’Ardenne et le Luxembourg, quelques-unes seraient venues s’établir non loin de l’église et du palais carolingiens de Theux, en un endroit qui prit le nom de Sassor.

Au 17ème siècle, à Sassor, on a connu un étrange personnage : le père Lambert. Cet homme fort âgé habitait au lieu-dit « Sur les Champs », entre Sassor et Sasserotte. On ne connaissait rien de son origine ni de son identité et les anciens du Village l’avaient toujours connu dans ce lieu désert. Cet homme très pieux se rendait chaque jour à la petite chapelle de Marché, alors située au bord du ruisseau, il veillait à son entretien, réparait régulièrement les dégâts causés à chaque crue et y priait longuement.
Dans sa retraite de Sassor, il recevait les visites des habitants des environs, il était de très bon conseil et soignait gens et bêtes grâce à sa connaissance des vertus médicales des plantes. Mais dans sa très modeste demeure, il accueillait de temps à autre le seigneur de Franchimont et sa dame, lui-même se rendait parfois au château et sa présence étonnait souvent les hommes d’armes qui l’apercevaient à l’intérieur alors que, disait-on, personne ne l’avait vu franchir la porte d’entrée d’où la rumeur de l’existence d’un souterrain qui aurait abouti dans la région de Sassor, quand on n’évoquait pas des dons surnaturels de ce vénérable ermite. Tout ceci augmentait son prestige et aussi le mystère de son identité, et nombreux, étaient ceux qui pensaient qu’il était l’enfant naturel d’un important seigneur ayant résidé au château de Franchimont, mais lui, continuait à vivre dans un dénuement quasi total, n’acceptant que quelques nourritures frugales en échange de services rendus.

Les Sœurs de Sainte Catherine de Sienne qui s’étaient établies en 1630 à Marché lui proposèrent, vu son grand âge, de l’héberger dans leur petit couvent, mais il se refusait à quitter sa chaumière. Un soir, le vieil herdier qui ramenait le troupeau au village, passant devant la cabane eut la surprise d’apercevoir le vieil ermite étendu mort sur son grabat. Le lendemain matin, quand quelques paysans et les religieuses de Marché pénétrèrent dans l’ermitage, le corps avait disparu. La rumeur publique prétendit que c’étaient les serviteurs du château qui, mystérieusement avertis, étaient venus enlever le corps et tout ce qui aurait pu permettre son identification.








Au centre du hameau, nous prenons à droite le chemin du Marquisat et nous entamons la deuxième partie de cette marche qui est le retour vers notre point de départ.









Nous sommes au point le plus haut de notre parcours et nous descendons vers le village de Polleur.







Nous retraversons le village pour retrouver notre voiture.







Retrouvez toutes les photos de cette marche ici.