20 mai 2019

Polleur et son vieux pont

Lundi 6 mai, direction le petit village de Polleur pour une marche de 9 km.


Nous devions démarrer de l'église mais comme le centre du village est en plein travaux d'égouttage, nous avons avancé notre point de départ de quelques centaines de mètres.

Que dire de Polleur?
C'est un petit village appartenant à la commune de Theux en province de Liège et faisant partie de la Région wallonne de Belgique. Une partie de Polleur fait aussi partie de la commune de Verviers.
Le village remonterait au XI ou XIIe siècle. Son nom vient de celui de la rivière "Poleda" devenu Hoëgne. Le Pol de Poleda signifierait "marais'




 Nous rejoignons donc l'église.
L'origine de celle-ci remonte  à 1450. Elle est donc située au centre du village. C'est un édifice de grès et calcaire déjà mentionnée au XIIe siècle comme chapelle dédiée à Notre- Dame et à Saint Jacques. De style gothique, elle aurait été construite sur les ruines d'un ancien temple, des restes ayant été trouvés lors de fouilles vers 1900. La tour de l'église se trouve dans l'axe d'une ancienne chapelle datant du IVe siècle et dédiée) Saint Materne, apôtre qui évangélisait toute la région.
Le clocher de l'église est tordu. Selon la légende, ce serait le diable qui en colère aurait donné un coup de pied au clocher pour lui en donner sa forme actuelle. Mais ce sont les Compagnons du Tour de France qui ont développé cette technique pour sans doute faire face aux caprices du vent.

Nous traversons la place pour nous rendre au vieux pont.

Sur cette place, appelée « Place Victor Bouillenne » se trouve une maison remarquable par son aspect architectural ; à l’angle du Vieux Thier se trouve une maison dont la façade principale est en briques et le pignon en moellons. La façade vers la place possède un rez-de-chaussée et un étage ; elle est composée de cinq travées de même largeur. La composition est symétrique. Le soubassement est en maçonnerie de moellons de grès appareillés. Les travées sont relativement larges. Les baies ont des jambages monolithes ; leur linteau, cintré dans le bas et rectiligne au-dessus, est pourvu d’une clé dépassant dans le haut. La corniche est en bois et la toiture couverte de tuiles à deux longs pans et une croupe.




Sur cette place toujours accolée à l'ancienne maison communale, se dresse une ancienne pompe à eau en calcaire datée de 1857 avec terminaison en forme de vase. Autrefois, elle trônait au centre de la place. 

Nous arrivons au vieux pont que nous allons traverser.



Ce vieux pont romain, dont on ne connaît exactement la date de construction et qui traverse la Hoëgne, se trouvait sur l’Antique voie romaine allant de Trèves à Tongres , appelée « Voie du fer ». En moellons calcaires, le tablier du pont est construit en léger dos d’âne, au-dessus de deux arches en anse de panier. Le Vieux Pont de Polleur a été reconstruit deux fois car les années l’ont abîmé des suites de très nombreux passages. Il a été remis en état en 1767 et en 1978. Les constructeurs ont veillé à ne pas changer son aspect ; il n’a pas changé au fil du temps et a gardé sa beauté architecturale. Cet ouvrage est repris sur la liste du patrimoine wallon.

De part et d'autre sur les parapets, deux œuvres remarquables en bronze : un Christ, daté de 1767, et la Vierge de l'Enfant.





Celle-ci fut volée dans les années 90 et remplacée par une œuvre de Jacques Dubois. Ce pont est également l'objet d'une légende, à l'origine de la fête biannuelle du coucou.

Après le vieux pont, nous nous dirigeons sur la droite.



Nous suivons la rue Pont de Polleur. Nous la quitterons pour rejoindre un sentier qui nous fera passer sous le viaduc de Polleur. Nous nous dirigerons vers la Pêcherie de Polleur.










 Nous traverserons la route du Congrès de Polleur et bifurquerons sur la droite vers la rue Pré au Pont. Nous traverserons la Hoëgne.







Nous prendrons la rue Sasserotte pour arriver à hauteur du village de Sassor.


 

Sassor, petit hameau paisible, dominant Marché et même Franchimont, loin des grandes voies de communication, autrefois agricole à cent pour cent, ne paraît pas avoir laissé de grandes traces dans l’histoire du chef-ban de Theux.
Et pourtant... Son origine remonte fort loin, peut-être même à l’époque carolingienne. En 804, Charlemagne n’arrivant pas à soumettre les farouches Saxons en déporta 50 à 60 000 familles qui furent disséminées entre autres dans l’Eifel, l’Ardenne et le Luxembourg, quelques-unes seraient venues s’établir non loin de l’église et du palais carolingiens de Theux, en un endroit qui prit le nom de Sassor.

Au 17ème siècle, à Sassor, on a connu un étrange personnage : le père Lambert. Cet homme fort âgé habitait au lieu-dit « Sur les Champs », entre Sassor et Sasserotte. On ne connaissait rien de son origine ni de son identité et les anciens du Village l’avaient toujours connu dans ce lieu désert. Cet homme très pieux se rendait chaque jour à la petite chapelle de Marché, alors située au bord du ruisseau, il veillait à son entretien, réparait régulièrement les dégâts causés à chaque crue et y priait longuement.
Dans sa retraite de Sassor, il recevait les visites des habitants des environs, il était de très bon conseil et soignait gens et bêtes grâce à sa connaissance des vertus médicales des plantes. Mais dans sa très modeste demeure, il accueillait de temps à autre le seigneur de Franchimont et sa dame, lui-même se rendait parfois au château et sa présence étonnait souvent les hommes d’armes qui l’apercevaient à l’intérieur alors que, disait-on, personne ne l’avait vu franchir la porte d’entrée d’où la rumeur de l’existence d’un souterrain qui aurait abouti dans la région de Sassor, quand on n’évoquait pas des dons surnaturels de ce vénérable ermite. Tout ceci augmentait son prestige et aussi le mystère de son identité, et nombreux, étaient ceux qui pensaient qu’il était l’enfant naturel d’un important seigneur ayant résidé au château de Franchimont, mais lui, continuait à vivre dans un dénuement quasi total, n’acceptant que quelques nourritures frugales en échange de services rendus.

Les Sœurs de Sainte Catherine de Sienne qui s’étaient établies en 1630 à Marché lui proposèrent, vu son grand âge, de l’héberger dans leur petit couvent, mais il se refusait à quitter sa chaumière. Un soir, le vieil herdier qui ramenait le troupeau au village, passant devant la cabane eut la surprise d’apercevoir le vieil ermite étendu mort sur son grabat. Le lendemain matin, quand quelques paysans et les religieuses de Marché pénétrèrent dans l’ermitage, le corps avait disparu. La rumeur publique prétendit que c’étaient les serviteurs du château qui, mystérieusement avertis, étaient venus enlever le corps et tout ce qui aurait pu permettre son identification.








Au centre du hameau, nous prenons à droite le chemin du Marquisat et nous entamons la deuxième partie de cette marche qui est le retour vers notre point de départ.









Nous sommes au point le plus haut de notre parcours et nous descendons vers le village de Polleur.







Nous retraversons le village pour retrouver notre voiture.







Retrouvez toutes les photos de cette marche ici.




  

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