Ce dimanche 13 mars, j'ai profité d'un déplacement en car avec le club de marche "Les Bottin's d'Esneux" pour me rendre en Gaume et participer à la marche organisée par le club "La Godasse Gaumaise".
C'est le 24 août 1985 qu'est né le club "La Godasse Gaumaise-Chinois", normal puisque le fondateur de ce club était originaire de ce village.
En 2004, le club devient "La Godasse Gaumaise-Virton" et en 2006, il passe en Asbl.
C'est au départ de l'ancienne gare de Lamorteau que démarre les trois parcours proposés soit 6 - 12 et 20 km.
Lamorteau a eu une vie ferroviaire importante avec une gare de triage de 3e classe. La douane y a pendant plus de cent ans régit le passage des commerçants, des
touristes et des contrebandiers. La gendarmerie y a aussi été présente
pendant de longues années.
Lamorteau est un village à l'extrême sud de la,Gaume belge. Sis sur le Ton et à proximité de la frontière française, il fait administrativement partie de la commune de Rouvroy située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.Après avoir bu un café, je m'élance sur le parcours des 12 km.
Je ne le ferai pas seul car je serai accompagné de 5 autres personnes.
Nous nous dirigeons vers l'église du village.
Mais peu avant, nous traversons le Ton.
Le Ton est une rivière du sud de la Belgique et du nord-est de la France.
Il parcourt 31,7 km en Gaume . Entre Lamorteau et Ecouviez (France), il délimite quelques kilomètres la frontière franco-belge. Il se jette dans le Chiers à Ecouviez.
En 1855, le Conseil de Fabrique de Rouvroy propose que Lamorteau
devienne une paroisse : jusqu’alors, les paroissiens sont obligés
d’aller à la messe à Rouvroy, malgré la distance (3 km) et les
débordements fréquents du Ton en hiver qui empêchent les Lamortois de se
rendre aux offices religieux. En 1857, l’autorité religieuse l’autorise
et la nouvelle église est achevée en 1860. En mai 1940, les
bombardements de la ligne Maginot endommagent fortement l’église et les
travaux de réfection seront terminés en 1953.Sur la façade de l’église,
Saint Nicolas, saint patron choisi par la paroisse, est le patron des
enfants, des vierges, des marins et des commerçants. Saint Pierre,
premier évêque de Rome et Saint Paul, premier missionnaire auprès des
païens.Après avoir emprunté le Chemin de Corbi, nous nous retrouvons dans les bois. Nous rejoignons le premier point contrôle.
De là, nous nous dirigeons vers la croix d'Aisements.
Cette croix millésimée à la fin du 16è ainsi qu’en 1777, est située à une altitude de 333 m. Les habitants les plus pauvres de Torgny venaient s’y recueillir pour l’angélus.
La croix a été vendue en 1936 par le curé de Torgny, pour payer les
frais du tricentenaire de la chapelle de l’ermitage de Torgny.
Elle fut retrouvée des années plus tard chez un carrier de Saint-Mard puis remise à son emplacement d’origine.
Son nom provient des terrains communaux laissés en occupation aux habitants du village.
Une famille y a recueilli un enfant qui avait été abandonné au pied de
la croix. C’est pourquoi elle fut également appelée la "Croix
Jamin-Poupart", du nom de cette famille.
Nous traversons la campagne.
Nous arrivons à la chapelle Notre-Dame de Luxembourg à Torgny.
La chapelle Notre-Dame de Luxembourg (localement
connue comme chapelle de l’ermitage) est un petit édifice religieux
catholique sis à Torgny, dans la Gaume, en Belgique. Construite vers
1660, reconstruite et agrandie
au XIXe siècle, elle redevient ‘ermitage’ en 1977. Une procession
mariale annuelle y est organisée durant le mois de mai.
Le
culte de Notre-Dame Consolatrice des Affligés (Notre-Dame de
Luxembourg) se répand depuis 1624 dans le duché de Luxembourg. Les
Jésuites du collège de Luxembourg l’introduisent par leurs prédications
dans les églises du duché.
Une épidémie de peste ravage la région en 1636.
Le village de Torgny est gravement touché: il perd deux-tiers de sa population. Déserté par ses habitants durant une vingtaine d’années le
village est réinvestit vers 1660. Suite à un vœu, et pour se protéger de
nouvelles calamités, les habitants décident de construire une chapelle
dédiée à Notre-Dame, Consolatrice des Affligés, et d’y venir en
procession tous les ans, le cinquième dimanche de Pâques. Le 20 septembre 1678, la Vierge Consolatrice-des-Affligés devient la patronne de tout le comté de Chiny.
Un ermitage y fut annexé en 1729. Sa présence est documentée à partir de 1730.
Nous nous rendons ensuite au deuxième point contrôle de notre marche qui se trouve dans le village de Torgny.
Quelle fût ma surprise de découvrir ce village. Je me suis promis de venir y passer un petit séjour dans le futur pour le découvrir plus amplement.
Classé en 1996 parmi les plus beaux villages de Wallonie, Torgny se situe dans la petite Provence...belge. En effet, il bénéficie d'un ensoleillement privilégié qui permet la culture de la vigne.
On y découvre des habitations construites en pierre du pays et en tuiles romaines typiques pour la région, un ermitage, une réserve naturelle connue pour ses orchidées, des vignobles à flancs de coteau mais également de magnifiques paysages.
Il est aussi connu pour sa fête des artistes et artisans qui réunit chaque année plus d'une centaines de participants venus de tous les coins du pays et de la France toute proche.
Nous quittons le village et nous nous dirigeons vers le vignoble du "Poirier du loup"
Le
nom de la parcelle cadastrale sur laquelle est situé le vignoble lui a
donné son nom. En effet, une légende médiévale raconte que les loups
abattus étaient suspendus à un poirier situé à l’orée des bois sur les
hauteurs du village pour protéger celui-ci de leurs congénères.
Nous continuons notre parcours en traversant une étendu boisée. Nous terminerons notre rando en descendant vers Lamorteau, point de départ de celle-ci.
Cette rando a été pour moi une belle découverte de la région. J'aimerais y revenir un jour.
Vous pouvez retrouvez toutes mes photos ici.
Et si vous êtes de passage à Lamorteau ou à Torgny, pourquoi ne pas faire cette rando.
Voici le tracé gpx.
Au plaisir de vous retrouver sur un autre reportage.