2 novembre 2021

La balade des loups



Il y a quelques jours, le 28 octobre, je me suis rendu à Ouffet pour une petite balade d'environ 12 km. En effet, j'étais intrigué par l'intitulé de cette marche "La balade des loups"

J'ai emmené avec moi le fidèle Nouga. C'est un border-collie d'un peu moins de deux ans.

J'ai essayé de trouver l'origine du nom de cette balade.
D'après mes recherches, cela serait lié au Bois du Trou du Loup et de la ferme de Houp le loup.
En wallon Houp'li leû. Dénommé en 1774 « houpleloup » en 1706 houppe le loup et en 1676 houppeleu. Le verbe houpeler signifie crier. Donc « Crie le loup! 

Me voilà donc sur la grand place à Ouffet dans le Condroz liégeois non loin de la plus petite ville de Belgique qu'est Durbuy.

Ouffet est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Liège. Le village est un gros bourg condruzien cité pour la première fois en 1096. Autour de sa grand place arborée, le village se compose de nombreuses constructions en pierre calcaire et en grès provenant des carrières voisines.

Après avoir réglé mon gps de marche, je m'élance donc sur ce parcours de  11,6 km.


Le départ m'emmène vers les quelques bâtiments intéressants.
D'abord
l'ancienne Cour de Justice qui est une
tour à base rectangulaire haute d'une vingtaine de mètres est bâtie en pierres calcaires et en moellons de grès issus des carrières de la région. Les côtés est et ouest mesurent une dizaine de mètres alors que les côtés nord et sud ont une dimension d'environ 7 mètres. Les murs font 1 m 60 d'épaisseur. Le bâtiment possède peu d'ouvertures et est surmonté d'une toiture en ardoises à quatre pans.
Le futur prince-êvêque de Liège Henri II de Leez fait ériger cette tour défensive vers  1124 . Elle est détruite en 1212 par le Comte de Bart par les Hutois en1313. Chaque fois reconstruite, elle finit par tomber en ruine et, en 1593, les manants d'Ouffet adressent une requête au prince-évêque de Liège Ernest de Bavière pour obtenir l’autorisation de restaurer la tour en ruine afin de se protéger "des pillages des gens de guerre, voleurs et brigants" Ils adressent en outre une requête à la Chambre des Comptes de son Altesse de Liège leur permettant, "à l'aide des pierres tombées, sur le même bien avec le cimetière y joint faire réparation et ériger un fort. À partir de cette reconstruction de 1593 jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le bâtiment a servi de Haute Cour de Justice. Vers 1650, une construction perpendiculaire de trois niveaux est adossée à la tour. Une restauration de la tour est réalisée en 1987.


Non loin de là se trouve la Collégiale Saint-Médard

  
Le bâtiment actuel date de 1776 et n'a pas de style particulier.
Le clocher renferme trois cloches, la première dédiée à Saint-Médard pèse environ 1100 kg, la deuxième dédiée à l'Immaculée Conception pèse dans les 800 kg et la troisième dédiée à Saint-Joseph et Saint-Donat près de 600 kg. Elles ont été placées le 8 juin 1876.
Le choeur de l'église a été rebâti en 1911.
Le 13 janvier 2017, un incendie se déclare dans sa chaufferie. Les fumées endommagent tout l'intérieur de l'édifice sans s'attaquer à ses structures. Les travaux de rénovation sont entrepris et l'église rouvre ses portes après quelques mois de rénovation.

Non loin de là non plus, le château-ferme d'Ouffet.



A proximité de la Tour de justice et de l'église, englobant un donjon du XVIe siècle, une belle demeure du XVIIe agrandie et transformée au XVIIIe.
La tour à l'est, jointive à la maison en pierres est déjà mentionnée en 1314.
De grands bâtiments de fermes prolongeant le château au sud et à l'ouest cernent une vaste cour.
Au nord, juchée sur le talus, la cour est fermée par un bâtiment en pierres de grès servant de second logis, actuel rue du Perron, 13.
Un mur, par endroits surmonté d'un grillage, ferme le reste de la cour à laquelle on accède par des entrées grillagées.

 Le parcours m'emmène vers les campagne de Petit-Ouffet.



 A Petit-Ouffet, je rejoins la rue de Hamoir que je quitte en bifurquant sur la gauche pour emprunter la Tige de Fairon qui deviendra ensuite la rue Houpe le Loup. Ces trois km vont me sembler long car principalement en ligne droite.
En l'empruntant, je longe la lisière du Bois d'Ouffet sur la gauche et plus loin celle du Bois du Trou du Loup.








Au détour d’un virage, je découvre une ferme,perdue au milieu de nulle part. Pas d'autres habitations en vue. Celle-ci a été rénovée en habitations. Les occupants doivent apprécier cet endroit calme.
C'est la ferme de Houppe-le-loup.



Elle est située à Ouffet à la lisière du bois du Trou des Loups et date du XVIe siècle. C'est une importante construction en quadrilatère dont les bâtiments, pour la plupart transformés, sont construits en moellons de grès.  

A cet endroit, je bifurque sur la gauche et j'entre dans la partie boisée. Le parcours devient plus agréable. 




Ce passage en forêt m'amène aux abords du hameau de Sparmont.





Ce hameau à la limite du Condroz se compose de deux châteaux, d'une dizaine de maisons et d'une grande ferme en carré où se trouve un gîte rural.

Le parcours ne m'amène pas au abord de la ferme-château. Peu avant le balisage m'indique d'aller sur la gauche. Cela me permettra de photographier un héron.


Je rejoins sur la gauche le bois Seny et ensuite les environs de la carrière du Troïdo et son ancien ligne vicinale.




La carrière du Troïdo est éloignée des habitations et entourée de verdure. C'est une carrière de pierre bleue. Elle a été ouverte en 1930.

Je rejoins la rue Brihî Tyou.
Je découvre un monument en mémoire du soldat Théophile Marcel Nagels, pointeur à la quatrième pièce de la 11ème batterie d'artillerie. L'éclatement prématuré d'un obus à environ un mètre de lui l'a tué.



De tous temps, les arbres ont fait l’objet de mystères, de contes et de légendes alimentant le folklore local. C’est le cas de ce magnifique chêne qui a traversé les siècles. Utilisé comme point de repère sur les cartes militaires, ce chêne dit « des macralles » au 17ième siècle fût le témoin des sabbats qui ont alimentés les procès de sorcellerie qui se tenaient dans la Tour de Justice à Ouffet. Considéré également comme un arbre guérisseur et sacré, il fût le lieu, jusque dans les années 1930 de la conjuration du sort. Recevant les clous et les chiffons des malades, cet arbre avait le pouvoir, dit-on, de prendre sur lui toutes les douleurs des malades. Aujourd’hui, ce gros chêne invite toujours au respect et régulièrement, des fidèles l’honorent en déposant des fleurs à ses racines.lles » au 17ième siècle fût le témoin des sabbats qui ont alimentés les procès de sorcellerie qui se tenaient dans la Tour de Justice à Ouffet. Considéré également comme un arbre guérisseur et sacré, il fût le lieu, jusque dans les années 1930 de la conjuration du sort. Recevant les clous et les chiffons des malades, cet arbre avait le pouvoir, dit-on, de prendre sur lui toutes les douleurs des malades. Aujourd’hui, ce gros chêne invite toujours au respect et régulièrement, des fidèles l’honorent en déposant des fleurs à ses racines.

J'entame la dernière partie de mon parcours et je me retrouve au point de départ. Le balisage de cette balade est parfait.

Vous pouvez retrouver toutes les photos de celle-ci ici.

Je termine ce reportage en vous proposant le gpx et je vous dit à bientôt sur une autre balade.

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