22 septembre 2022

Au départ du petit hameau de Hautgné

Ce lundi 19 septembre, j'ai proposé à Francine, ma collègue de marche un parcours de 10 km au départ du petit hameau de Hautgné.

De cet endroit, nous nous baladerons sur une boucle entourant le village de Dolembreux.

Hautgné est un hameau de la commune de Sprimont comprenant plusieurs maisons et fermettes. Au centre du hameau se situe une suite de six maisons anciennes interrompues par une chapelle en brique rouge dont la façade est composée d'une tour carrée et d'une façade avec pignon comprenant trois vitraux et un oeil de boeuf. 

 

      

  Par Rebexho — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38247470

Notre point de départ est un petit parking à l'entrée du hameau. Le nom de la rue est le même que celui du hameau.

Nous démarrons et nous passons près au centre du hameau avec son groupe de maisons et sa chapelle sur la droite. Celle-ci est en restauration (échafaudages) donc je n'ai pas la possibilité de la photographier.

 


 

Plus loin, nous bifurquons sur la gauche pour rejoindre la rue de Mery.  Nous la traversons et nous prenons le sentier qui monte en face.

Plus haut, nous virons sur la droite et passons à proximité du lieu-dit "A la minière d'or".
A cet endroit, on y trouve encore les traces d'une ancienne exploitation d'or (1580). Le nom viendrait du rendement supérieur de cette mine par rapport aux autres mines des alentours. "Al mine d'or" était la plus riche.

Nous nous retrouvons ensuite sur la route de Hayen. Nous y marcherons quelques centaines de mètres. Cette route est très peu fréquentée semble-t-il.

Nous la quittons et allons sur la gauche. Nous traversons une prairie.

 


 

Nous passons un échalier et nous descendons un vieux sentier très étroit , parfois très rocailleux et raviné par l'eau de pluie. Il porte le nom de "Sentier Voye dé Roti" En contrebas de ce chemin, il y a le ruisseau du Roti d'où le nom de ce sentier.

 


 

A la fin de ce sentier que nous avons descendus avec prudence, nous nous retrouvons aux abords de la route de campagne Trixhe Nollet.


 

Cette route de campagne porte bien son nom car nous n'y croiserons qu'un seul véhicule.   
Nous la quitterons pour emprunter un chemin boisé sur la droite.


Il y a déjà longtemps, le Bois-le-Comte se fondait dans une vaste forêt. Celle-ci s’étendait d’est en ouest, de la rive droite de l’Ourthe jusqu’à Banneux. La traversée de ce bois, longue d’environ 2 km, n’était guère rassurante la nuit venue. Marchands et autres voyageurs hésitaient à s’y engager. Pour les habitués de cette route, ce bois était le terrain de chasse des rôdeurs et autres brigands en quête de mauvais coups. Lambert Anthisnes, dit l’argoté (=enjoué), un soir de novembre 1813, de retour d’une foire aux chevaux, à Liège, s’engageant dans la forêt, entend le bruit d’une conversation. Stoppant net sa marche, il distingue deux ombres qui parlent entre elles : "On n’entend rien n’est-ce pas ?" "Rien ! Il fallait s’y attendre ! Qui voudrait se risquer dans le bois par une nuit semblable ?" Lambert ne se montre pas et, déconcerté, il se résout à chercher une auberge. Il frappe à la porte d’une maison isolée dont une fenêtre est éclairée. C’est une auberge. La tenancière, faussement souriante, l’accueille. Deux individus s'y trouvent déjà, l’un barbu et coiffé d’une casquette en peau de chat, l’autre plus jeune, le visage marqué par la petite vérole se tenaient près du poêle, y séchant leurs vêtements humides. Cette présence ne rassure guère Lambert. Il devine que ce sont les deux rôdeurs du Bois-le-Comte. Restauré d’une t’chefnaie (fricassée aux œufs et aux lards) il demande une chambre pour la nuit. Prudent, il s’y barricade en poussant son lit contre la porte et tout habillé, son bâton ferré à la main, se couche. Soudain, il entend qu'on frappe à la porte de l’auberge et on entend : "Au nom de la loi, ouvrez !" Après un moment, les verrous grincent, la porte s’ouvre et une conversation s’engage avec la tenancière. Puis, des pas bruyants résonnent dans l’escalier. Lambert est tenu d’ouvrir sa porte. Il est face à trois gendarmes, le sabre à la main. Ils l’interrogent sur les motifs de sa présence et du pourquoi de sa barricade. La description des deux individus à peine terminée, le brigadier s’écrie : "C’est l’Pouyou et l’frezé ! Où sont ces bandits ?" La maréchaussée de Louveigné au courant des méfaits du « Pouyou » avait vainement cherché dans les villages du coin et, de retour à Dolembreux et au courant des connivences entre l’aubergiste et les rôdeurs de tous genres, les poussèrent une reconnaissance jusqu’à l’auberge que Lambert avait choisie. Le longs temps que l'aubergiste prit pour ouvrir la porte aux trois pandores, permit aux deux bandits de s’éclipser par une fenêtre de derrière. Le brigadier, furieux d’avoir manqué le gibier et la forte prime liée à sa capture, ordonna qu’on assure la garde à l’auberge jusqu’à l’aube. Décision bien inutile, l’Pouyoux et l’frezé étaient loin déjà, dans le Bois-le-Comte. L’frezé était le bras droit du « Pouyou ». Laissé pour mort après l’agression d’un marchand de porcs dans un bois de Laroche, il contracte une maladie de langueur et meurt en 1816. L’Pouyou, de son vrai nom François-Joseph Willem, bandit ardennais des grands chemins, était tombé amoureux en 1799, à 16 ans, d’une belle « crapôde » (= jeune fille), qui lui préféra un autre galant. L'Pouyou se querelle et …tue son rival ! Au lieu de se livrer à la justice, il gagne les bois et entame une vie de brigandage avec les bandits qui terrorisaient alors le pays. Devenu chef de bande, il écume le Luxembourg Belge et le pays de Liège. Pris, il est condamné en 1817 aux travaux forcés à perpétuité et à la marque au fer rouge. Sur la route du bagne, il réussit à s’échapper. Où ? Dans la forêt d’Ardenne ? On ne le sut jamais… mais longtemps, le fantôme du « Pouyou » hanta l’Ardenne profonde.

Peu avant la route de Hayen que nous allons retraverser, se trouve un étrange bunker.

 


A cette hauteur, partiellement dissimulé par la végétation (au carrefour), un CTF (central téléphonique de la guerre 40-45), qui à première vue ressemble à un bunker… Il se trouve à la croisée du sentier venant du chemin des Goffes et de la route d'Hayen. Un CTF est un Central Téléphonique. Il contient des têtes de câbles, des jeux de barres de connexion et parfois quelques batteries pour alimenter des répétiteurs. Ce n’est généralement pas un central dans lequel un opérateur établit des communications, mais on ne peut pas exclure cette possibilité. Leur seule mission est de connecter téléphoniquement les différents ouvrages militaires, forts, batteries, abris, bunkers, etc... et donc uniquement des ouvrages militaires.

Nous  nous dirigeons vers Dolembreux que nous contournerons.

Nous traversons la rue Piretfontaine.

Le Géant de Piretfontaine (nom de la rue que nous avons traversé).
Les géants constituent un élément de fête et figurent assez souvent des personnages historiques ou bibliques, moins souvent folkloriques traditionnels. Le géant auquel fait allusion le conte traditionnel est généralement un être maléfique et gênant, qui abuse de sa taille et de sa force. Ceci se confirme dans une histoire dont l'action se situe dans ce village de Dolembreux: Au pays de Liège, on parlait beaucoup autrefois d'un géant qui se montrait la nuit et qui faisait des choses étonnantes. S'il rencontrait un passant attardé, il ne manquait jamais de l'empoigner et de le faire "voler". On l'appelait le fort homme. Un habitant de Piretfontaine à Dolembreux, à quelques lieues de Liège, voulut un soir aller faucher un champ qu'il avait en retard ; il faisait un beau clair de lune et notre homme se promettait de travailler jusqu'au matin. Mais à peine fut-il au bord de son champ qu'il vit venir, on ne sait d'où, le terrible géant qui, d'un air menaçant, lui enjoignit de retourner au logis. "Va t'en, dit-il, tu me gênes !" A moitié mort de peur, le paysan jeta sa faux et prit le large . Il fit bien, parait-il, car il ne faisait pas bon résister aux ordres du "fort homme". Et surtout, malheur à celui qui faisait le faraud !"

Nous bifurquons sur la gauche et empruntons le sentier:
Nous entendons le murmure du Wachibous qui coule sur notre gauche et nous arrivons à un chemin dans les champs.
Nous découvrons de nombreux champignons dans les prairies avoisinantes. On dirait même que le Petit Poucet en a semé pour remplacer les cailloux.




 Dans le lointain, nous apercevons un château d'eau.

 

 

En contrebas du chemin, nous apercevons un étang assez grand sur notre gauche. C'est celui du Wachibous. Malheureusement, il n'est pas très visible à cause des haies. Il fait partie d'une propriété privée.

Nous nous dirigeons ensuite sur la gauche puis très vite nous virons vers un sentier sur la droite. Nous sommes à proximité du lieu "La Haie des Pauvres".

 

Nous passerons au-dessus du Wachibous.


 

A hauteur de ce qui ressemble à une table de pique-nique, nous bifurquons sur la gauche.



Nous apercevons une forme au bord du chemin. En s'approchant, nous découvrons qu'il s'agit d'un petit veau. Il est immobile comme mort. Je lui mets la main sur la tête et il la relève. Ouf, il est vivant. Il est hors de la prairie mais il est sous la surveillance de sa mère. Il ne doit pas être né depuis longtemps.

 



Nous continuons notre route et nous arrivons à proximité du pont sur le Ry de Haze.

 


Nous le laissons de côté et nous entamons la montée vers le retour.

Le chemin du retour est assez joli et nous offre quelques beaux paysages. On aperçoit dans le lointain le C.H.U du Sart Tilman.

 

 

Nous entamons la dernière partie de notre parcours. Nous descendons vers notre point de départ et le chemin est assez rocailleux.

 



Nous voilà de retour à notre point de départ.
Nous avons profité d'une météo agréable. J'ai apprécié ce parcours même si certains tronçons de chemins étaient très rocailleux.

Vous pouvez retrouver les photos prises en cours de route ici et si le cœur vous en dit, pourquoi ne pas vous rendre à Hautgné pour cette balade. Vous trouverez le tracé gpx en cliquant sur la carte.

A bientôt pour une prochaine randonnée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire