3 septembre 2020

Wéris, ses dolmens, ses menhirs, sa région.

Cela fait déjà un bon bout de temps que je me promettais d'aller faire une marche à Wéris.
Comme c'est à une heure de route de chez moi, je me suis tracé un circuit de 20 km et je m'y suis rendu le 28 août dernier.

Au bord de la Fagne-Famenne, Wéris, l'un des Plus Beaux Villages de Wallonie, charme par ses paysages, ses pierres de légendes et le site mégalithique le mieux conservé de Wallonie !
Le village de Wéris ne laisse personne insensible à son charme. Le village jouit d'un patrimoine exceptionnel dont les dolmens et menhirs en pierre poudingue, datant d'environ 3000 ans avant JC, sont les exemples les concrets et visibles. Plusieurs de ces pierres de légendes portent des noms évocateurs : « Pas de Bayard », « Lit du diable » et « Pierre Haina ».

Le petit village à caractère essentiellement rural regroupe de belles maisons à colombage, en pierre de calcaire ou en grès, parfaitement restaurées dont un splendide château-ferme du XVIIe siècle.


L'église Sainte-Walburge est dans l'ensemble, de style roman. Elle est édifiée au XIe siècle selon le plan basilical, c'est-à-dire rectangulaire, avec des matériaux bien locaux : grès, calcaire et poudingue. L'édifice religieux subit plusieurs transformations dont les principales datent des 16e, 18e et 20e siècles.
De l'époque romane, elle conserve une tour massive de 14 m de hauteur, un nef centrale flanquée de bas-côtés et un chœur terminé par une abside semi-circulaire. Au 16e siècle, les piliers quadrangulaires sont remplacés par des colonnes supportant les arcs en plein cintre. Quelques éléments de style gothique appartiennent aussi à cette époque de transformations : la chapelle castrale à la droite du chœur, le tabernacle, une très belle pierre tombale. Au 18e siècle, un porche sous toiture d'ardoise à la Mansart précède la porte d'entrée du 16e siècle. Une intervention au 20e siècle porte sur les baies néo-romanes, les plafonds plats en bois, l'ouverture de la tour sur la nef, la création d'un jubé et la construction d'une tourelle d'escalier et d'un baptistère.
A proximité de l'église se trouve un imposant bâtiment qui était sans doute la demeure seigneuriale (on l'appelle traditionnellement "la tour"). La chapelle du 16e siècle ajoutée à l'église est aussi appelée "chapelle seigneuriale". Un de ses murs portait autrefois une fresque représentant un couple de nobles en prière, ce devait donc être l'oratoire privé des seigneurs du lieu. 


Dans le village, on peut aussi admirer le superbe château-ferme que construisit en 1684 Jean-Mathieu Marchant, maître de forges dans la vallée de l'Aisne.


 Le point de départ de mon parcours se trouve sur le parking non loin de la Maison des Mégalithes.

 

Je suis Place Arsène Soreil du nom d'un célèbre écrivain wallon (1893-1989) qui habita le village un certain temps.
Sur cette place, se trouve une pompe à piston qui date d'avant la distribution d'eau dans chaque maison. Elle permettait aux villageois une eau propre à la source à l'époque où l'hygiène posait encore des problèmes.

Je me dirige vers la rue des Combattants.
 


J'arrive à une chapelle et je prends la rue sur la droite .


A hauteur d'une mégalithe, je vire à droite sur la Rue des Dolmens.
Je vais découvrir quelques belles habitations et longer l'église. 



Après être passé devant deux chapelles, je me dirige vers le cimetière en empruntant la route sur la droite.




A hauteur du cimetière, j'emprunte le sentier sur la droite.

 
A hauteur d'une croix, je vire sur la gauche.



Plus loin, je prendrai un sentier sur la droite. Ce sentier est assez physique et m'emmène  à ma première belle découverte du jour.

Au sommet de ce chemin, je découvre la Pierre Haina.


Malgré son surnom de Menhir blanc, la Pierre Haina n'est pas un menhir (placé par les hommes) mais un rocher naturel de poudingue incliné.

Selon la légende, en soulevant la pierre, un trou est utilisé par le diable pour descendre au centre de la terre (l'enfer) et se livrer à ses œuvres maléfiques. Ensuite il va se reposer sur le lit du diable  situé 225 mètres plus bas.

Une autre légende raconte qu'un curé perdu à cet endroit pendant un orage blasphéma Dieu et fut transformé en pierre.

Une tradition veut que la Pierre Haina soit blanchie à la chaux par les habitants de Wéris tous les ans à l'équinoxe d'automne de manière à purifier la pierre et d'en tenir le diable éloigné . Cette action se passe dans le cadre de festivités où l'on danse, on boit et on mange autour de la pierre.

J'entame une descente étroite sur la droite. J'arrive à un chemin que je prendrai sur la droite.


A cet endroit se trouve un rocher pouvant ressembler à un lit. C'est le rocher du Lit du Diable.

Selon une légende, le diable se reposait à cet endroit avant de descendre au centre de la terre (et en enfer) sous la Pierre Haina  située un peu plus haut.

Une autre légende raconte qu'un meunier de la vallée de l'Aisne  avait promis de livrer son âme au diable si ce dernier lui construisait une digue pour alimenter son moulin. Ce qui fut fait en une nuit. Mais, le lendemain, le meunier ne respecta pas sa parole et le diable détruisit aussitôt cette digue. Fatigué par ce travail, le diable vint se reposer sur cette pierre.

Je continue ma route et je prends au croisement suivant vers la gauche. Je suis bien attentif à mon tracé gps et je vire un peu plus loin sur la droite. Cela va commencer à monter lentement mais surement.
 


Je vais suivre assez pendant un certain temps ce sentier jusqu'à arrivée Rue Pierressart.


 Je me dirige sur sa gauche puis emprunte le sentier sur la droite.
Après les premières maisons, je vire sur la gauche.


 
Je me retrouve Rue Pierressart et je vais vers la droite et je la suis sur la gauche à hauteur d'un rocher.



Je continue sur cette rue jusqu'à la rue El Cwène.
Là je prends sur la gauche.



Puis je vire sur la droite et je me dirige vers l'église de Heyd.




Je passe devant l'église et je me dirige vers la gauche pour rejoindre le cimetière que je vais longer sur sa droite. Il y a un petit sentier de ce côté-là.
Au bout de celui-ci, je prends sur la droite et je rejoins la rue du Bâti.

J'emprunte celle-ci sur la gauche.

A la chapelle Notre-Dame de Beauraing, je me dirige sur la gauche.
Au carrefour suivant, c'est sur la gauche de nouveau que mon itinéraire m'envoie pour retrouver la rue El Cwène.

J'emprunte cette rue sur la droite.
Cette route est longue alors je décide de modifier mon parcours. Je vais la quitter en virant sur un chemin à gauche.


 
A l'embranchement du deuxième chemin, je prends sur la droite.
Le chemin m'amène sur une petite route. Je vire sur la droite.
Je traverse en partie le village de Morville.




Je prends le premier chemin sur la droite.
Le ciel est de plus en plus couvert. Il annonce la pluie.
Je passe devant une grande ferme et au carrefour suivant, je prends sur la gauche.

J'arrive à la rue des Dolmens qui porte bien son nom car je découvre le premier dolmen.





C'est en 1879 que le dolmen de Wéris est signalé officiellement pour la première fois, dans "Les Antiquités du village de Wéris", un article du Major Auguste Daufresne de la Chevalerie, qui croit avoir affaire à la tombe d'un chef de tribu gaulois. Mais le monument était connu avant, sans doute déjà vers 1850.

Suite à un rapport d'Emile Tandel, membre de la Commission des Monuments, l’État belge acquiert en 1882 le monument et le terrain où il se situe. En 1885-1886, le dolmen fait l'objet d'une première restauration.

Des fouilles sont menées en 1888 et en 1906, sans la rigueur scientifique d'aujourd'hui. Deux campagnes de fouilles modernes ont eu lieu, d'abord de 1979 à 1984 par l'ex-Service national des Fouilles, puis de 1999 à 2001 par la Direction de l'Archéologie de la Région wallonne et l'Association wallonne d'Etudes mégalithiques. Une nouvelle restauration est exécutée en 1991 : la grille est enlevée, trois menhirs retrouvés devant le monument sont redressés.

Le matériel archéologique se limite à quelques ossements humains, des tessons de poteries et des silex taillés. Pour une sépulture collective, le nombre d'ossements retrouvés est réduit. Le matériel lithique comprend quelques percuteurs, un petit grattoir, sept pointes de flèches.

Classé depuis 1974, inscrit en 1993 sur la liste des sites archéologiques de caractère exceptionnel de Wallonie, le dolmen de Wéris a été cédé en 2000 à la Région wallonne. 

J'ai juste eu le temps de bien découvrir ce dolmen que la pluie se met à tomber. Je me poste la question de savoir si je continue la route initiale ou si je rentre directement au point de départ.

Décision prise, j'enfile mon survêtement de pluie et je continue ma route.

Après le dolmen, je vire sur le chemin campagnard à gauche.

Ouf la pluie s'est arrêtée..

J'arrive rue du Menhir. Je vire sur la gauche et directement sur la droite.

Je ne continue pas tout droit. J'arriverai sinon au point de départ et j'ai encore des découvertes à faire.

Je prends dès lors un sentier sur la droite.

J'arrive de nouveau à la rue du Menhir que je traverse.

Arrivé Route d'Oppagne, je prends sur la droite.
 


Je découvre un menhir en bord de route.

Passé celui-ci, je vire sur la route à gauche.

Je passe le carrefour suivant puis je quitte la route pour aller faire la découverte d'une deuxième dolmen.





Le dolmen d'Oppagne (ou dolmen sud ou Wéris II) a été découvert au printemps 1888 par Félix Lambert, le fils d'Antoine Lambert, cultivateur de Wéris. L'Etat acquiert le monument et sa parcelle en 1890. Diverses campagnes de fouilles s'y sont ensuite déroulées. En 1906, par A. de Loë et E. Rahir ; des sondages en 1987 par le Service national des Fouilles ; en 1996 et 1997 enfin, par la Direction de l'Archéologie de la Région wallonne (devenue propriétaire du site en 2000), campagnes émaillées de quelques découvertes majeures et d'une restauration du dolmen.

Le plan de Wéris II est similaire à celui de Wéris I, dont il est distant de 1500 m. Un vestibule ou antichambre, une chambre sépulcrale, une grande dalle postérieure posée à plat. Sa particularité est d'être édifié dans une tranchée creusée transversalement par rapport à la pente du terrain. Cette tranchée d'implantation a été clairement reconnue lors des fouilles. Elle était de 1 à 1,5 m plus large que le noyau du monument. Le monument a cependant dû être laissé à l'air libre (du moins au début de son utilisation), comme en témoigne l'existence d'un chemin dallé de plaquettes de grès-psammite et de calcaire (découvert en 1996). Ce chemin devait faire le tour de l'édifice. Il est conservé le long du côté gauche, et deux dalles en place a été repérée de l'autre côté. Ce chemin avait-il un rôle rituel, utilisé lors de cérémonies ? 

Je me pose la question de savoir comment à l'époque des dolmens et des menhirs, ces blocs de pierres pouvaient être transportées et soulevées. Certaines pèsent plusieurs tonnes.

Je reviens sur mes pas pour terminer le parcours de ma marche.

J'arrive à une route. Je me dirige vers la droite. J'arrive Rue Soussy.

Je vais l'emprunter quelque peu sur la droite car je dois aller faire une nouvelle découverte.

En effet au milieu des champs se dresse trois menhirs.



Menhir signifie pierre longue en breton. A Oppagne, les menhirs ont une hauteur de 2 m à 2,70m au-dessus du sol. Ils sont dressés dans une fosse excavation et maintenus bien droits avec des pierres de calage. Ils sont en poudingue, une roche naturelle qui fut exploitée longtemps. 

Je rebrousse chemin et à l'endroit qui m'a amené Rue Soussy, je vire sur la droite.

Je vais suivre le tracé de mon gps pendant un certain temps.


 L’itinéraire me dirige vers le village d'Oppagne.





Oppagne est composé de fermes et de maisons bâties en moellons  de pierre calcaire ou en brique. L'église de style gothique a été construite avec ces deux matériaux.

Je longe l'église sur sa gauche.  La rue se prolonge en sentier.
Je vire plus haut sur la droite et je me retrouve à hauteur d'une chapelle.




Je continue ma route et me retrouve Rue Soussy. Je me dirige sur la gauche. Plus loin, je vire sur la droite.



Ce chemin m'emmène au Pas Bayard. Je me dirige sur la droite de celle-ci, traverse la nationale et vire sur la gauche.
Je découvre en face de moi une chapelle.




Cette chapelle a été construite avec les restes d’un vestige mégalithique.
Je  suis le chemin à droite de cette chapelle. C'est un long chemin qui va m'emmener au lieu-dit Refuge du Brocard.

Je vire sur la gauche et de nouveau à gauche au croisement suivant. Je découvre la borne géodésique.


Au croisement suivant, je vire sur la gauche.

A ma grande surprise, le sentier de retour que je devais emprunter sur la droite pour le retour est barré. Je dois donc continuer tout droit et me réorienter.

Pas de quoi paniquer, j'emprunte sur la droite ma rue du Broux et je me retrouve au point de départ.

J'ai apprécié ce long parcours, bien vallonné mais sans grande difficultée.

Cet article est un peu long sans doute mais pas évident de résumer 23 km de parcours.

Vous voulez voir toutes les photos, c'est ici.

Je vous retrouve dans un prochain post pour un autre parcours.

 

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