6 août 2020

Destination Burg-Reuland


Ce mercredi 5 août dernier, la météo annonçait ce jour comme première journée d'une vague de chaleur.

Je n'ai pas changé la programmation de mes marches, donc je je me suis levé un peu plus tôt que d'habitude et j'ai pris la route en direction de Burg-Reuland. Cela faisait déjà un bout de temps que je pensais me rendre là-bas. J'y étais déjà passé une fois ou deux mais sans vraiment prendre la peine de m'y arrêter et d'y faire une randonnée.

Burg-Reuland est une commune belge située dans la province de liège, en Région wallonne.
Elle fait partie de la Communauté germanophone de Belgique et constitue de ce fait l'une des neuf communes de langue allemande de Belgique.

Burg-Reuland fait partie des communes des cantons de l'est, autrefois allemands qui furent offerts à la Belgique  par le Traité de Versailles, en 1919, en compensation des pertes subies lors de la Première Guerre Mondiale.
La commune est délimitée à l'ouest par la province de Luxembourg, au sud-ouest par la frontière luxembourgeoise et au sud-est par la frontière allemande.

Le parcours que je m'étais dessiné a prévu de me faire longer ces frontières. 

 

 C'est parking situé près du syndicat d'initiative que je prendrai le départ pour cette randonnée.. Le bâtiment se trouve Von-Orley strasse.

 

Je prends la direction de l'église située à quelques centaines de mètres du départ.


 

L'église St Stephanus fut dressée en 1771-1772 par Ferdinand Stark de Recht en employant beaucoup de schiste bleu et en gardant des éléments du XVIIe siècle, entre autres les blasons et le fameux sarcophage des Pallant-Millendonck. Les autels de 1750 rénovés en 1812 forment un ensemble harmonieux et sont richement ornés. L'autel de St-Joseph est parsemé des blasons de la famille de Joh. Orge v. Pfortzheim.

De l'église, je me rends aux ruines du château.







Après avoir gravi quelques marches, j'en ferai d'abord le tour extérieur avant d'entrer dans sa cour intérieure. L'entrée est libre et gratuite. A l'heure matinale de mon passage, il n'y a pas un seul visiteur à l'horizon. Le château est à moi..
J'ai voulu monter au sommet du donjon, mais j'avoue m'être arrêté bien avant.


Jusqu‘au 18e siècle, le château de Reuland (datant du 12e siècle) était une construction colossale. La taille actuelle du complexe de ruines s‘étend encore sur 55x65m. Outre le château proprement dit, l‘ensemble possédait également une enceinte et des douves avec un mur protecteur longeant 2 côtés. Jusqu‘au 14e siècle, la noble lignée des Reuland y avait élu domicile. La collection du château comprend des objets trouvés sur place lors des fouilles archéologiques. Les travaux de restauration y sont expliqués, images et textes à l’appui. Reproductions de manuscrits et de sceaux. Vitrine exposant les résultats des sondages effectués dans les ruines du château voisin d’Ouren. Visites guidées sur demande.

Pour connaître l'histoire de ce château-fort, un petit clic sur le lien
http://www.reuland-ouren.be/fr/loisirs/curiosites/burg-reuland/le-chateau/

Ma visite terminée, je démarre sur ma rando...
Pour cela, je prends la direction du chemin face à l'entrée du château-fort.

Au pied de la Burgstrasse, je découvrirai ma première chapelle.

 

 Non loin de là, au pied du Mierelsterweg, une deuxième chapelle m'attend.


Je me dirige vers la Mierelsterweg. C'est une longue côte.. Avant de descendre sur le hameau de Bracht.

Je longe un champ de tournesol mais ils ne sont pas encore tous fleuris. Ils sont sous la surveillance d'un joli épouvantail.




Le long de ce chemin, je vais encore découvrir deux croix.


 

 Le ciel est d'un bleu limpide. Pas un nuage ne le perturbe. Il commence à chauffer mais heureusement un léger vent rend la marche agréable.

J'admire la beauté de ce coin de Belgique.




 

 J'arrive à Bracht. Je découvre une nouvelle chapelle.

 

Bracht est implanté sur le versant occidental d'un vallon descendant vers la vallée de l'Ulf, un affluent de l'Our. Il se situe entre le village de Burg-Reuland implanté à 2 km au sud dans cette vallée et le hameau de Maspelt sis plus au nord. Il s'agit d'une petite localité à l'habitat assez concentré et possédant un château, une chapelle et une dizaine de croix. 

La chapelle dédiée à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs a été initialement construite en 1695 puis agrandie un peu avant 1920. La tour et les deux premières nefs proviennent de la construction d'origine tandis que l'arrière de l'édifice (les deux dernières nefs et le chœur) est ajouté au début du XXe siècle. Le linteau remployé à la sacristie reprend la date de 1695 ainsi que deux anges sculptés dans la pierre. Le portail d'entrée finement sculpté (présence de quatre anges) est surmonté d'une niche logeant une piéta et d'un œil-de-bœuf. 

Le château est une grande demeure en moellons de schiste est revêtue de crépi blanc.
Sa construction date de 1782 à 1785.

Il s’agit d’une maison de maître à deux étages, dont la travée centrale est surmontée d’un fronton triangulaire avec un panneau en grès sablonneux rouge de la région.
Elles contiennent les armoiries des Montigny (glaives et lions bondissants).
La cour pavée est millésimée 1842.
A l’intérieur, on y trouve une chapelle avec décor de pilastres et plafond en stuc orné d’une colombe.
A la fin du 18è,
les derniers seigneurs de Reuland, la famille de Montigny, originaire de Picardie, s’y établissent car leur seconde résidence, le château de Reuland est devenu inhabitable.
De 1782 à 1785, Georges Frédéric Auguste de Ferrand de Montigny fait construire l’habitation actuelle.
Aujourd’hui, le bâtiment est scindé en deux parties distinctes. En effet, après la Révolution française, signifiant la fin des seigneurs et des institutions qui les soutiennent, une partie du château est reprise par la paroisse de Reuland, l’autre par des privés.

 
J'arrive à une croix adossé à un rocher et je vire sur la gauche.

Au carrefour suivant une nouvelle croix incrustée dans un mur. Là je prends sur la droite .
Je vais affronter une très longue côte.

 

Au vu des nombreux monuments religieux rencontrés depuis le départ, je pense que cette région devait être très catholique.

Depuis le début de la randonnée, je n'ai parcouru que de la route mais cela ne m'embête pas de trop. Ce sont des routes rurales et il n'y a guère de circulation.

La côte est très longue et sa fin assez physique. A son sommet, un abri de repos en bois. Je m'y arrêterai quelques minutes pour reprendre quelques forces et me désaltérer. Je reçois un sms de mon opérateur "Bienvenue au Luxembourg" mais renseignements pris auprès de marcheurs présents, je suis toujours en Belgique.



 
 

Je me remets en mouvement et enfin je quitte la route. Je me retrouve sur un chemin de terre derrière l'abri de repos. J'hésite un peu et regarde mon gps qui m'indique de prendre le chemin virant sur la gauche.

Cela commence à descendre. La vue sur les environs est toujours aussi belle.


Plus loin, je quitte le chemin balisé et je vire sur la gauche. J'arrive à un croisement et j'ai trois possibilités de chemins. Mon gps me dit de suivre le chemin le plus à droite.
Ce que bien sûr je fais. Et je vais suivre ce chemin sur une longue distance à travers la forêt.



Je recevrai un autre sms "Bienvenue en Allemagne" mais je ne fais que longer la frontière côté belge.

Je passe sous une passerelle du Ravel. Je ne l'emprunte pas. Je préfère suivre le chemin qui le longe en s'en éloignant quelquefois.

Je vais traverser l'Our une première fois.



J'arrive au point d'arrêt de l'ancienne ligne ferroviaire d'Auel.

A partir de 1889, la douce quiétude avait quitté le hameau d'Auel car depuis cette date les trains traversaient bruyamment la localité à la vitesse impressionnante de 40 km à l'heure. C'étaient essentiellement des convois de marchandises circulant entre les réserves houillères de la région d'Aachen et les  bassins miniers du Luxembourg et de la Lorraine mais aussi les trains de voyageurs de la ligne Saint-Vith-Ulflingen (Trois-Vierges). Mais les habitants d'Auel devaient se rendre à Reuland pour monter dans le train. Il n'y avait pas d'arrêt à Auel.
Lors du traité de Versailles, la région et son réseau ferroviaire deviennent belge.
Au début des années 30, une halte fût installée dans ce hameau.
En septembre 1944, lors de leur retraite, l'armée allemande a fait sauter de nombreux ponts de la ligne.
Ils ne furent jamais réparés. La voie de chemin de fer n'avait plus sa raison d'aide . Elle fut démontée et depuis 2006, la ligne est reconvertie en chemin de promenade.

Je reviens sur mes pas car je devais virer directement sur la gauche. J'étais juste venu voir le panneau informatif à l'endroit des drapeaux.
Je rejoins la "Zumsteg" et je longe l'Our que j'aperçois en contrebas de la route.

Je traverse l'Irmisch (ruisseau) et je prends le chemin sur la droite.

 
Ce  chemin va suivre ce ruisseau un bon bout de temps.

Puis je devrai virer sur la droite après plusieurs minutes de marche. Le ruisseau traverse le chemin. C'est un petit gué. Je le franchirai assez facilement.


Je vais traverser une belle partie de forêt. Cela va monter assez physiquement sur quelques dizaines de mètres et je vais arriver à des champs de maïs.


 
Là, ce sera bien plus plat. J'arrive à hauteur d'une grande ferme.


Je suis sur les hauteurs.. Je peux encore découvrir une belle vue sur la région.

J'aperçois au loin une antenne relais. Je me dirige vers elle.

 
A sa hauteur, je prends sur la droite et je vais entamer une longue descente vers Steffeshausen.

 

Steffeshausen est niché sur le versant de la montagne, sur la rive gauche de l'Our, à seulement dix kilomètres de la pointe des trois pays d'Ouren, dans un paysage magnifique.
Aujourd'hui, +/- 122 personnes vivent encore à Steffeshausen.

Ce petit village possède deux églises mais je ne passerai qu'à la hauteur de la plus ancienne. 

 

La présence de la haute noblesse et du château montre qu'une église a dû se tenir à Steffeshausen dès le début.  
Le lourd clocher en pierre de carrière de l'église paroissiale est visible de loin. Vraisemblablement Steffeshausen avait à l'époque romantique - dans les 12ème-13ème siècles Siècle déjà une belle église, dont la maçonnerie est encore conservée dans le complexe actuel. Selon une pierre à numéros, celle-ci a probablement été prolongée par un joug en 1565. L'église est située au milieu de l'ancien cimetière au centre du village. 
L'église a été agrandie à nouveau en 1891, le bâtiment de la sacristie date de 1776. Le bâtiment de l'église à nef unique avec sa haute tour est présente des fenêtres de style gothique tardif qui montrent, entre autres, des vitraux de Notre-Dame, Saint Paul, Pierre, Joseph, Donat et Sébastien.
Une pierre dans le linteau de la sacristie porte l'année 1776.  
La nef ne comprenait probablement à l'origine que deux travées, de sorte qu'il en résulta un plan carré correspondant à la forme de plan souvent utilisée à Eifelkirchen.
L'intérieur de l'église est d'une simplicité absolue et donne immédiatement l'impression d'une maison de Dieu bien entretenue, où une population rurale chrétienne n'a épargné aucun travail ni aucun sacrifice pour la conserver comme cela a toujours été la coutume et la pieuse coutume.

L'autel principal est une structure de colonne simple et simple de 1721.  

J'apercevrai sur les hauteurs de clocher de la chapelle Saint-Hubert à Weveler.

Je me dirige vers une route principale. Je prends alors sur la gauche. Je repasse l'Our et je prends la direction du Ravel. Je l'emprunterai et le suivrai sur plusieurs centaines de mètres. 

Je le quitterai pour prendre un sentier grimpant sur la gauche du Ravel.
Ce chemin est un peu sauvage. Il ne doit pas beaucoup être fréquenté.

 
 
Au sommet, je retrouve une route. Je vire sur la droite et j'entame la descente vers Burg-Reuland.
Cela doit être un chemin de croix, car à intervalles réguliers , j'aperçois des croix numérotés.

 

De l'endroit où je suis, je découvre un très beau panorama surle village, son église et son château.

 

Je rejoins le Ravel, je le traverse et je prends ensuite le sentier à gauche.
Celui-ci me ramène au Ravel. Je l'emprunte un peu puis je vire sur la droite.

Je retraverse l'Our et je me dirige sur la droite de la route traversant le village pour rejoindre mon point de départ.

Ce parcours était bien vallonné mais je l'ai apprécié. C'est vraiment une belle région et je suis sûr que j'y reviendrai faire d'autres randonnées pour y découvrir d'autres endroits.

Je vous invite à retrouver les photos de ce parcours en cliquant ici.

A bientôt pour une prochaine rando.


 

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