7 novembre 2020

Chanxhe et sa cascade

 

Ce mercredi 4 novembre dernier, direction le petit village de Chanxhe au bord de l'Ourthe pour une randonnée en solitaire d'une bonne quinzaine de kilomètres.

J'aime créer mes propres parcours en me basant sur un tracé existant que je transforme en cherchant des endroits de passage qui pourrait m'intéresser.


Chanxhe : le nom de ce village provient du mot gaulois cantia, dérivé du latin Cantos qui signifie la (rivière) brillante, miroitante.

Le village de Chanxhe, situé sur les bords de l’Ourthe, est caractérisé par des maisons en pierre du pays (moellons) regroupées autour d’une place et d’une artère principale. Le hameau est coupé en deux par la rivière, ce qui lui vaut la particularité de siéger sur le territoire de deux communes différentes : Comblain-au-Pont (rive gauche) et Sprimont (rive droite, partie principale du village). Les deux “moitiés” du village de Chanxhe sont reliées entre elles par un pont sur l’Ourthe. D’un point de vue historique, Chanxhe possède un château bien conservé datant du 17ème siècle, imposante demeure qui est aujourd’hui monument classé et propriété privée. Chanxhe possède également ses fermes rustiques, principal attrait économique à l’heure actuelle, et est entouré de carrières en activité (carrières de Chanxhe et de La Préalle).
Chaque année au mois d’août, le village accueille le « livre en Fête », une brocante du livre sillonnant les rues.
 

Je démarre ma rando au départ du parking peu avant l'église du village.


Après avoir pris quelques photos de l'Ourthe, je me dirige vers l'église.




L'église Saint-Nom de Jésus de Chanxhe est une ancienne chapelle en briques et en calcaire qui a été construite en 1775.
Cette ancienne chapelle avait été construite, en même temps que la maison du desservant, par le chanoine Thomas de Hauzeur en 1775. Agrandie en 1927, la bâtisse comprend aujourd’hui trois parties du Nord au Sud : la maison pastorale (Rue des Sorbiers), la nef de l'église ancienne, et le nouveau chœur avec le transept et la tour.
Sous une bâtière d'ardoises dominée par le clocheton à la limite de la cure, large nef de briques et calcaire, sous frise denticulée. A l’Est comme à l’Ouest, trois travées de baies au linteau bombé avec clé passante, pendante et en ressaut.
Montants à queue de pierre médiane; débordement du seuil et du linteau.
Entrée ancienne (1775) à l’Est, avec encadrement mouluré sous la baie de la travée nord. Entrée récente (1927) à l’Ouest, dans l'axe de celle-là.
Au Sud, accroissements de 1927, comprenant un transept, le nouveau chœur, tour et sacristie. Moellons de grès, percements calcaires dans l'esprit de ceux du 18è, frises, élégante coiffe bulbeuse.
Horloge du 18è, datée et signée, provenant de la maison des maîtres de forge.
Mobilier, autel, chaire de vérité et peintures du 18è.

J'ignorais que le château de Chanxhe se trouvait à quelques centaines de mètres de l'église sinon je serai aller le photographier.
J'avoue avoir vu ce bâtiment mais sans savoir que cela c'était un château.


Le château appelé aussi Château des Maîtres de Forges est bâti en 1756 pour Marie-Anne-Françoise de Lezaack, veuve de Philippe-Joseph de Hauzeur. À l'origine, ce château faisait partie d'un ensemble industriel de quatre ailes placées en carré dont trois étaient principalement occupées par des forges.  De ce passé industriel, subsiste l'aile sud, perpendiculaire au château et séparée de celui-ci par une grille en fer forgé. 
Ce bâtiment de taille relativement modeste pour un château (environ 18m sur 10m) est réalisé dans le style néo-classique  en brique avec un haut soubassement et des encadrements en pierre calcaire. La façade arrière (façade ouest, côté Ourthe) est la plus visible. Elle possède cinq travées  et deux niveaux sur caves hautes. La travée centrale, légèrement en ressaut, est limitée par des pilastres  à refends et est surmontée d'un fronton triangulaire percé d'un oculus. La façade avant est similaire à la façade arrière mais comporte un perron menant à la porte d'entrée ainsi qu'un fronton reprenant les armoiries de la famille Hauzeur-Lezaack. Deux petits pavillons carrés se situent de part et d'autre de la façade. L'aile sud entièrement réalisée en pierre calcaire possède un pignon comprenant un oculus. Un parc arboré s'étend devant la façade avant.
Le château est classé depuis 1981. C'est une propriété privé.

Je m'étais un peu écarté du parcours pour découvrir l'église.
Je reviens sur mes pas et j'emprunte la 

 
Il y a une raison pour laquelle je me promène un peu depuis le départ, c'est tout simplement pour m'échauffer les jambes car je sais que dans quelques minutes, je vais devoir monter assez longuement.

Au bout de la rue du lac bleu, je vire sur la droite et je me dirige sur la rive des Pêcheurs.

Arrivé à hauteur de la route principale, je me dirige sur la droite et après quelques dizaines de mètres, j'emprunte la rue de Picopré sur la gauche. 

Et c'est là que cela va commencer à monter pendant un bon bout de temps. Je monte cette côte à mon aise.

On m'avait parlé il y a quelques semaines d'une cascade à Chanxhe.
Je voulais la découvrir donc pas le choix, il fallait passer par cet exercice physique pour y accéder.


Arrivé à hauteur d'une carrière sur la droite, je prends un sentier sur la gauche. Ce sentier est parfois gorgé d'eau et boueux.




Au bout de celui-ci, je découvre la cascade. 

La cascade est alimentée par un petit ruisseau qui prend sa source au lieu-dit "Aux Ménages" Hameau de Fays (Sprimont) le ruisseau descend la pente sur +/- 1000 mètres, pour arriver au sommet d'une petite barre rocheuse formant une belle cascade verticale de 6 mètres de haut. 

Hélas pour moi, le débit d'eau est assez faible. Mais je vois tout de même l'eau tomber du sommet.



 

Je rebrousse chemin et arrivé à la carrière, je vire sur la gauche et cela va continuer à monter.
Je vais passer à courte distance d'une chèvre sans que cela ne la perturbe.


Au sommet de cette côte, j'arrive Rue Menage que je prends sur la droite. Cela continue à monter.

J'aperçois dans le lointain la ferme de la Famelette.

Je ne m'en approche pas. Je vire sur la droite pour emprunter un sentier à travers champs.


Au bout de celui-ci, je tourne à gauche et j'emprunte le chemin qui m'amène à la route du Fays.


 Arrivé rue du Fays, je bifurque sur la droite en direction du village de Lincé.

Lincé, blotti dans son écrin de verdure, s’étire au long du versant sud de la colline qui domine Sprimont. Géologiquement, Lincé fait partie du Condroz, avec son alternance de crêtes et de dépressions. Le sous-sol renferme une roche typique du Condroz, appelée psammite par les scientifiques mais sympathiquement nommée « pierre d’avoine » par les habitants. Cette pierre jadis extraite sur place, a façonné le cœur ancien du village en lui conférant, par temps de soleil, une coloration ocre quelque peu méridionale. Quelques groupements typiques de l’habitat, appelés « cours », présentent encore un aspect bien caractéristique.

Je n'entre pas dans ce village à cet endroit. Je le ferai plus tard. 

J'emprunte d'abord la rue Robespierre à droite.
J'arrive à un croisement. Je prends sur la droite la rue Henri Simon.

Lincé fut le village adoptif du grand écrivain wallon Henri Simon, qui y vécut de 1884 à 1939, année de sa mort. C’est dans les campagnes lincéennes, au contact des petites gens, qu’il trouva l’inspiration pour son œuvre poétique d’une exceptionnelle qualité appelée « Li Pan dè Bon Diu ». Il dépeint en 24 tableaux une image fidèle des travaux des champs, allant des labours à la dégustation du pain.

J'arrive au monument en l'honneur d'Henri Simon.




Peu après le monument, j'emprunte un sentier sur la gauche.

Ce sentier m'amène à un passage dans la clôture pour rejoindre une prairie. J'aperçois le château de Lorcé dans le lointain.





Je n'ai guère trouvé d'infos sur ce château.

Après la traversée de la prairie, je me retrouve aux abords de champs que je suivrai sur la droite.

J'arrive à hauteur de la route d'Ognée.  Je la prendrai sur la gauche.
A cet endroit, se trouve un bloc de rocher. C'est un mémorial qui rappelle que des Lincéens  furent fusillés en août 1914 lors du passage des troupes d'invasion allemandes.




C'est sous cet arbre que de nombreux habitants de Lincé trouvèrent la mort sous la barbarie allemande.


Je continue ma route en direction du centre du village et j'arrive à l'église.



 

L’église fût construite en 1523, avec l’autorisation d’Erard de la Marck, évêque de Liége. Elle devait être la chapelle castrale de Sprimont.

Le desservant de Lincé n’était pas vicaire de Sprimont. En reconnaissance, chaque famille lui donne une gerbe de seigle par an, parce qu’il chantait vêpres chaque dimanche après-midi.

Cette église devînt paroisse après le concordat de 1801. Elle est dédiée à Sainte Anne.

Elle fût détruite en 1850 et remplacée par l’église actuelle, au même emplacement mais plus longue et plus large.

 

 La tour, faite de moellons, contraste avec la nef et le chœur en briques. La cure s’appuie directement au chevet du chœur lequel est entouré de sacristies au Nord et au Sud. Auparavant, le presbytère se trouvait « cour de Bossart » rue du Fays.

Une importante restauration date de 1938. A cette époque, la voûte de la nef et du chœur fût abaissée.

En janvier 1991, cette greffe est rejetée, la voûte s’écroule. (Histoire de Lincé 1992).

Aujourd’hui grâce à l’Administration Communale de Sprimont, le Conseil de Fabrique et l’ASBL Patrimoine, l’église a retrouvé son volume et sa voûte initiale de 1850 – un nouveau chauffage central, des peintures fraîches, un nouvel éclairage sans oublier les orgues Clerinx de 1879, rénovées par la firme Thomas de Ster.

Je poursuis le chemin sur la rue Abbé Demarteau.

J'arrive à un petit rond-point. A cet endroit se trouve une croix.



Je traverse le rond-point et continue tout droit sur la rue Hazaie.
La rue est assez longue et continue comme chemin dans un bois. 



Celui-ci m'amène au Ruisseau de la Haze que je traverse.


Ce ruisseau prend sa source au nord-est de Lincé et se jette dans l'Ourthe à Souverain-Pré (Esneux).

L'ayant traversé, mon gps m'indique de prendre le chemin sur la gauche. Il est en montée.


A la bifurcation suivante, je vers sur la gauche pour rejoindre le hameau de Betgné.




Je passe devant la chapelle pour rejoindre la rue des Waides.

Je continue jusqu'au hameau de La Haze.

Je le traverse et à hauteur d'un crucifix, je descends sur la droite.


 Plus bas, à hauteur d'un banc et d'une niche renfermant une statuette de la vierge, je prends sur la gauche.


J'arrive à l'ancien moulin de la Haze.





Cet ancien moulin situé près du Hameau de Flagothier était alimenté par le ruisseau de la Haze (village du même nom). Le moulin ne se visite pas.

Je traverse le pont surplombant le ruisseau et je me dirige sur le sentier montant à gauche de la route.

Ce sentier m'emmène à Chaply.






Je n'entre pas dans le hameau, je vire directement sur la gauche et peu après je bifurque sur la gauche et j'entame  la dernière côte du parcours.



Au sommet, je me retrouve au milieu de la campagne.

Au bout du sentier emprunté, je tourne sur la droite et me dirige vers Fays.




Je me dirige sur la droite de la chapelle. Au bout de la route, je vais entamer la descente sur Chanxhe.

Cela a été pour moi le morceau le plus difficile du parcours. En effet, la descente se fait à travers bois. Elle est parsemé de rochers et de feuilles mortes glissantes. Je regarde à deux fois où je mets les pieds et je marche très lentement et prudemment..




Il y a encore des vestiges mais je ne sais de quoi?

J'arrive en fin au bas de cette descente et je retrouve la rue du Pont.
Je vire sur la droite et à hauteur du pont, j'emprunte le chemin à gauche pour rejoindre le parking et ma voiture.


Même s'il a été parfois assez physique, j'ai apprécié ce parcours dans une région que je ne connais pas vraiment. J"y reviendrai sans doute.

Découvrez toutes les photos ici.

A bientôt pour un prochain parcours

 



2 commentaires:

  1. Bonsoir et meilleurs voeux pour l'an nouveau.
    Une balade qui m'intéresse. Pourrais-je vous demander un lien GPX.
    Avec mes remerciements.
    mustafa51karabal@gmail.com

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  2. Merci pour cette balade ! même si nous n'avons pas trouvé Chaply car le chemin pris près du moulin de la Haze nous amené "Au sommet, je me retrouve au milieu de la campagne." Mais balade magnifique avec de l'eau à la cascade au bout du "cirque". Notre Wallonie nous offre des paysages magnifiques ! Encore de belles balades à vous !

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