8 novembre 2018

Celles-lez-Dinant

Celles ou Celles-lez-Dinant est un village situé sur un petit affluent de la Lesse.Il fait partie de la commune de Houyet, province de Namur en Région wallonne de Belgique.


 Celles, et non Celle, vient du latin cella, cellule, et doit son origine suivant la tradition à Saint Hadelin (617-690), originaire de la Guyenne (Aquitaine) qui, après avoir vécu à la cour du Roi d’Austrasie, Sigebert, décida de vivre loin du monde comme son maître et ami Saint Remacle, fondateur de l’abbaye de Stavelot. 


Saint Hadelin se retira au milieu des forêts dans une grotte où vinrent se joindre à lui plusieurs personnages attirés par son renom de sainteté. Les cellules que firent construire les compagnons du Saint pour y vivre, ont donné leur nom au village.

En 1046, l’évêque de Liège, Wazon fit faire une châsse pour les reliques du saint. D’abord conservée à Celles, la châsse de saint Hadelin fut transférée en 1338 à Visé.  Ce trésor de l’art mosan peut être admiré dans l’église de Saint-Martin à Visé. 


L’église Saint Hadelin est un monument classé par arrêté du Régent du 18.06.1947.

Il s’agit de l’édifice le plus représentatif de la production architecturale en matière de collégiales et d’abbatiales de moyenne envergure en pays mosan pour l’époque (pré)romane.

Si vous êtes courageux, empruntez à pied le superbe chemin de croix qui relie l’église à l’Ermitage.



Le monastère a été fondé au par Saint-Hadelin. 


La colline surplombant l’église fût occupée par des moines jusqu’en 1337 ou 1338. Des ermites leur succédèrent.


Les Comtes de Liedekerke-Beaufort firent édifier un couvent à la fin du 18e siècle. Celui-ci accueillit des religieuses jusqu’en 1973.


Acheté par la commune, le bâtiment sert de nos jours d’école primaire et maternelle. On y organise parfois des expositions d’artistes, peintres, photographes, sculpteurs…


 Les placettes autour de l’église, l’habitat traditionnel en pierres calcaires agréablement fleuri et arboré, confèrent au village beaucoup de charme et de convivialité. Prenez le temps de découvrir les éléments décoratifs originaux : les portes anciennes, les épis de faîtage, ancres et agrafes métalliques, serrures, potales, heurtoirs, grilles de soupiraux…



 D’autres curiosités valent le détour : la Grande Fontaine, le char allemand « Panther », …


Une extrême sécheresse ayant tari toutes les sources de l'endroit au moment de la moisson, les habitants se trouvaient réduits à la dernière minute. Dans  ce triste état, quelques-uns d'entre eux rendirent visite à saint Hadelin pour lui demander qu'à l'aide de ses prières d'apporter quelque remède à leurs maux.

Hadelin se rendit sur les lieux et se prosterna  en priant.. Tout en le faisant, il enfonça son bâton en terre et à l'instant même sortit du roc une source d''eau.

Elle se situe rue des Tanneurs. Elle coule entre deux abreuvoirs en pierre.

 




24 décembre 1944. Une colonne de chars allemands débarque à Celles depuis Ciney. Leur but : atteindre Dinant pour traverser la Meuse et prendre le port d’Anvers. Les soldats sont fatigués, les provisions manquent et le carburant se fait rare… Bref, les allemands sont à bout. A fleur de peau même. 

« Le premier char de tête saute sur une mine reliée elle-même aux arbres qui reliaient la chaussée. Les arbres tombent donc sur la route. Il fait tout noir évidemment le 24 décembre à 6 h du matin. Les allemands sont perdus, ils ne savent pas trop quoi faire. Faut-il continuer ou rebrousser chemin ? C’est à ce moment-là qu’il aperçoivent une loupiote au pavillon ardennais. C’était un café tenu par une dame, Marthe Monrique. »

" On raconte que l’officier commandant la colonne est allé se renseigner près de la dame en question. Elle leur a lâché un gros mensonge en disant que la route était minée jusqu’au rocher Bayard. C’était totalement faux. Les américains n’avaient placé qu’une mine ici et une autre au rocher Bayard. Là-dessus, Madame Monrique est devenue une héroïne puisque c’était elle, une femme, qui a arrêté les chars allemands et peut-être même quelque part, le cours de la guerre."


La vérité historique est bien entendu un peu différente. Les allemands étaient sous-alimentés, sous-équipés et à court de carburant. L’aviation alliée avait l’occasion de les bombarder dès le 25 décembre… Bref, les allemands étaient obligés de se replier. C’est la fin de l’offensive Von Rundstedt.


N’empêche. Sans la légende de Marthe Monrique, le village de Celles n’aurait pas hérité de ce vestige de la bataille des Ardennes. 


N'hésitez pas à vous arrêter dans ce joli petit village si vous êtes de passage dans la région.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire