Nous n'étions que deux au rendez-vous.
Qu'à cela ne tienne, nous avons décidé de marcher malgré la météo bien maussade de ce début de semaine.
Francine proposait un circuit de 11 km au départ du parking du Delhaize situé entre Aywaille et Remouchamps.
Le circuit était bien vallonné. Il allait nous emmener à Florzé et nous faire découvrir la roche sanglante..que malheureusement nous n'approcherons pas.
C'est sous la pluie que nous démarrons. Nous allons rejoindre le Ravel à hauteur du château de Dieupart.
Le château de Dieupart (classé en 1986) est situé sur la rive droite de l'Amblève et date du XVIIIè siècle dans sa forme actuelle. Le corps de logis massif est flanqué d'une seule tour en pierre. Celle-ci est sans doute d'une époque antérieure puisque les origines du bâtiment remontent au XVIè siècle..Le château est construit en pierre du pays actuellement blanchies.
Il fut, dès le XVe siècle, le siège d'usines à fer.
Les marteaux à forger étaient actionnés par les eaux d'un bief de l'Amblève.
Jusqu'au XIXe siècle, une industrie très importante s'y développa, grâce aux minières de Kin qui alimentaient les hauts-fourneaux.
Reconvertie en 1898 en centrale d'énergie électrique, l'usine de Dieupart fournit à cette époque, l'éclairage du village d'Aywaille.
Actuellement, ce site est le siège d'un agréable camping de passage en bord d'Amblève, complété d'appartements meublés pour touristes.
Nous apercevons sur notre gauche l'église de Dieupart.
Notre Dame de Dieupart ou « Dei Para », église gothique de style mosan fût fondée au 12ième siècle par les moines de Cluny. La légende raconte qu’elle fût édifiée avec les débris de l’ancien château de Vieuxjardin. Restaurée à diverses reprises et dernièrement en 1972, elle fût classée en 1944. Ce site prestigieux, situé face à une petite place pavée pleine de charme, ouvre ses portes lors des offices et dévoile ses trésors. A l’intérieur, on peut découvrir la statue miraculeuse de Notre-Dame de Dieupart ainsi que les fonds baptismaux datant du 12ième siècle qui font face à la crypte avec ossements.
Nous empruntons une passerelle pour traverser l'Amblève.
L'Amblève prend sa source en Ardenne entre Honsfeld (Bullange) et Heppenbach (Amblève) aux confins du parc naturel des Hautes Fagnes - Eifel à une altitude d'environ 600 mètres.
Elle s'appelle alors Amel puisqu'elle coule en Communauté germanophone de Belgique. Après avoir effectué la plus grande partie de son cours en Ardenne, elle franchit brièvement la bande calcaire de la Calestienne à Remouchamps avant de pénétrer en Condroz jusqu'à son confluent avec l'Ourthe à proximité de Comblain-au-Pont..
Je prends le temps de photographier le monuments aux morts des deux guerres dans le parc Thiry.
Nous traversons l'Avenue de la Libération et nous continuons à longer l'Amblève.
Nous découvrons le Mémorial Robert Grégoire.
Natif d'Aywaille, Robert Grégoire s'était épris de passion pour les compétitions de motocyclette au lendemain de la Grande Guerre. Après avoir remporté ses premiers bouquets sur sa propre machine, le garagiste devient pilote d'usine lorsque Saroléa l'engage à la fin des années 1920
Le succès est toujours au rendez-vous. Sacré champion de Belgique expert en 500 cc en 1932 et 1933, il décroche plusieurs records du tour en compétition et le record du montre du kilomètre en départ arrêté.
Cette soif de vitesse pure, hélas lui coûtera la vie. Il décèdera lors d'un accident lors des essais sur le circuit de Francorchamps le 21 juillet 1933.
http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/lieux-de-memoire/gregoire-robert#.XJoncaRCfIU
Témoin du passé, un bunker le long de l'Amblève.
Un château appartenant à la famille Ancion (domaine privé) se trouve au bord de l'Amblève . Il a été construit en 1776 à l'emplacement de l'ancienne verrerie qui fabriquait des bouteilles pour les eaux de Chevron.
A cet endroit, la route devient chemin forestier et celui-ci va nous conduire aux ruines du château d'Amblève.
Construite sur un éperon rocheux dominant l’Amblève, cette forteresse médiévale appelée aussi château des quatre fils Aymon ou Neufchasteau-sur-Amblève, fut le siège de justice de Sprimont et la résidence de ses seigneurs. Sa fondation est attribuée à un seigneur de la famille de Bellevaux au 10e siècle. Les chroniques citent toutefois le bien pour la première fois en 1254 lors de guerres intestines. Aujourd’hui en ruine et envahi par une végétation luxuriante, le château se compose d’un donjon en moellons, élevé sur la partie la plus résistante aux attaques de la crête rocheuse. Une courette et des locaux de service s’étendaient au nord. On y adjoint plus tard plusieurs bâtiments aujourd’hui presqu’entièrement détruits et une grande cour à l’est. Sous les ducs de Bourgogne, au 15e siècle, des réparations furent nécessaires et la forteresse fut considérablement agrandie et protégée. Le site se trouvait en effet dans la seigneurie dite « au-delà des bois », dépendant du quartier de Durbuy, composante du duché de Luxembourg, devenu possession bourguignonne. On édifia ainsi des bâtiments pour loger les garnisons, une porte de trois étages et un nouveau pont-levis. Ce corps de garde est encore partiellement debout. En 1578, Alexandre Farnèse, gouverneur des Pays-Bas espagnols, ordonna la démolition de la forteresse qui devint une carrière pour les habitants de la région.
Après une petite pause, nous reprenons notre route qui va nous conduire à Florzé.
Nous traverserons d'abord Rouvreux.
Nous apercevrons en contrebas de la route le château de Florzé.
Le château de Florzé est situé au sud de Sprimont aux alentours du village de Florzé et date de la fin du XIXè siècle. Un des premiers château de Florzé fut détruit en 1578, mais François de Loncin réussit à conserver la tour. Vers 1610, le château se composait d'une tour principale, de deux tours d'angle et d'un portail d'entrée. Actuellement, c'est une construction de la fin du XIXè s. La façade arrière donne sur la cour d'une ferme de la fin du XVIè, XVIIe S. Le Général Eisenhower y aurait séjourné en 1945. Le château ne se visite pas mais la façade est visible depuis le portail d'entrée situé rue du Comte à Florzé. Depuis 1904 le château est la propriété de la famille Kleinermann-Dallemagne et se transmet depuis, de mère en fille. Mariages, cocktails, fêtes de famille, anniversaires, séminaires, réceptions d'affaires... Disponible toute l'année.
Nous passons devant l'église.
Nous longeons la salle communale bien connue des marcheurs car elle est le point de départ des marches organisées par le club local "Les légendes de Florzé"
Nous descendons la route principale pour rejoindre notre point de curiosité "La roche sanglante". Inconnu pour moi, j'allais être un peu déçu car malheureusement on ne s'en approchait pas...
La roche sanglante est une pierre à légende.
C'est l'histoire d'un homme appelé Rudolphe. Il vivait à Liège avec son ami Fritz. Tous deux venaient régulièrement à Aywaille parce que Rudolphe y avait rencontré une fille nommé Léna.
Un soir après avoir quitté Léna, Rudolphe s'arrêta dans une maison au pied de la Chera. Cette maison était un cabaret et Rudolphe en sortit à moité saoul.
Il prit la route de Nierbonchera et il se retrouva sous un orage.
A hauteur d'un rocher, il vit un terrible spectacle.
Il rentra chez lui trempé et tremblant de tous ses membres. Il raconta à son ami Fritz ce qu'il avait vu.
Il avait vu une sorcière tenant dans une main un nouveau-né et dans l'autre un couteau. La sorcière égorgea le bébé et avala son sang.
Pour son ami, Rudolphe avait cru voir cela car il était trop saoul.
Quelques jours plus tard, les deux amis se rendent à Aywaille pour préparer le mariage de Rudolphe et Léna.
Fritz et quelques amis décident de faire une blague à Rudolphe.
Fritz se déguisa en sorcière et alla se cacher derrière le fameux rocher. Quand son ami arriva à hauteur de celui-ci, il en sortit en brandissant une poupée et un couteau.
Quand Rudolphe vit cela, il pensa revoir la sorcière. Il sortit son révolter et tua son ami.
Depuis ce jour, on prétend qu'une tache de sang indélébile marque l'endroit où la sorcière aurait égorgé le nouveau-né.
Ayant donc aperçu ce rocher de loin, nous continuons notre route et nous allons franchir à gué le ruisseau du Fond de Sol Hé.
Nous prenons la direction de la réserve naturelle de la Heid des Gattes.
La réserve naturelle de la Heid des Gattes est une magnifique réserve d'une soixantaine d'hectares. Elle appartient à la commune d'Aywaille et est administrée par l'ASBL "Ardenne et Gaume". Une paroi rocheuse préservée subverticale domine la rive droite de l'Amblève entre Remouchamps et Aywaille. C'est sa flore exceptionnelle qui fait la réputation internationale de cette belle falaise. Des plantes très rares mais surtout des associations végétales inédites poussent sur un grès à ciment calcaire finement stratifié exposé plein sud.
La réserve englobe également les carrières voisines du Goiveux et de la Falize ainsi qu'un espace de forêts et de bocages voisins. La plupart des associations végétales intéressantes ont colonisé les carrières. Une grande diversité d'amphibiens se reproduit dans les mares au pied de la paroi. De nombreux reptiles, dont le Lézard des murailles et la Coronelle lisse fréquentent les éboulis. Un grand nombre d'insectes thermophiles, parfois peu communs, grouillent dans les pelouses et se chauffent sur les affleurements rocheux. Plus spectaculaires, le Faucon pèlerin et Grand duc d'Europe règnent sur le site.
Nous entamons le retour sur Aywaille par de petits sentiers étroits et abruptes. Cela descend pas mal mais nous avons encore la surprise de découvrir quelques côtes demandant un dernier effort physique.
Nous rencontrerons aussi quelques arbres qui se sont abattus et qui parfois nous demandera de pratiquer un peu d'exercice de souplesse..
Évidemment, je devais immortaliser ce moment.
Nous terminerons ce parcours sous une giboulée de grêle. Nous nous mettrons quelques minutes à l'abri avant de reprendre la voiture..
Cette marche aurait mérité une autre météo.. J'y ai découvert une partie du parcours que je ne connaissais pas..
A bientôt sur une prochaine marche du lundi.
Toutes les photos, c'est ici.
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