6 juillet 2019

Mesa La dernière étape La Roche en Ardenne

Il est 5 h du matin et La Roche s'éveille.
La nuit a été plus froide...
C'est de dernier jour de la Mesa 2019, alors avant d'aller déjeuner, il faut plier bagage et vider la tente car elles seront démontées en matinée par les militaires.. On garde juste de quoi aller se doucher au retour et se changer pour le retour à la maison.
François amène son véhicule devant la tente et c'est sous sa directive que nous chargeons tout notre barda. On prend bien garde de ne rien oublier...

J'ai une ampoule au pied. Je l'ai soignée et j'espère qu'elle ne me fera pas trop souffrir..
Dernier déjeuner. Je n'ai pas trop faim, sans doute l'anxiété de réussir cette dernière étape que certains décrivent comme difficile.
Aujourd'hui pas de déplacement en car puisque le départ de l'étape se fait dans la ville qui nous héberge.


 Nous nous rendons donc dans le le centre de La Roche. Cela fait un bon 1,5 km à pied.. 

Après avoir un peu cherché avec Danielle le point de distribution des bouteilles d'eau, nous nous mettons en route..


Le départ est assez plat. 






Je découvre un rocher qui représente pour un visage. Bien sur cela sort de mon imaginaire. J'y vois une bouche, un nez et deux yeux...


Plus loin, nous rencontrons un groupe de La Godasse d'Oupeye. Certains d'entre eux ne sont pas sur le bon parcours..






 Nous  passons près d'une carrière.


Nous allons parcourir une bonne distance dans les bois.




Nous rejoignons le col de la Haussire.
 

Curiosité naturelle et insolite, le Col de la Haussire est réputé pour être le plus long et difficile de Belgique 
! Altitude : 498m, 1ère côte de Belgique.
On peut y voir le monument «Claudy Criquielion», parrain de la célèbre cyclosportive Vélomédiane qui a lieu chaque année, le dernier samedi du mois d’août.







Hélas je commence à souffrir d'un pied, pas celui qui avait déjà une ampoule, mais l'autre.. Je commence à avoir difficile à marcher.

Je décide donc de m'arrêter et d'examiner l'état de ce pied. Je découvre une large ampoule pas bien placée. Avec l'aide de Danielle qui m'a rejoint, je la soigne tant bien que mal.. Je sais que je vais souffrir sur le reste du parcours qui est encore long.

Nous descendons vers l'endroit de la grande halte située à Maboge.




Maboge est un joli village touristique et forestier, site de pêche en eaux vives, situé en bordure de l'Ourthe. Blotti autour de l'église Saint-Roch, Maboge propose une plage d'accès gratuit pour la baignade en rivière. Elle est équipée de barbecues, jeux d'enfants, cafétéria, cabines et douches. Maboge est aussi le point de départ des descentes de l'Ourthe en kayak. Pour imaginer le passé, les vieux écrits et les photos anciennes sont de la première utilité. La région était couverte d'une abondante forêt de chênes qui alliée à qualité des eaux avait favorisé, dès le 17ème siècle, l'apparition importante de nombreuses tanneries à La Roche comme à Houffalize et ce jusqu'au début du 20ème siècle. La production du «tan» écorce de chêne pilée représentait, de l'écorçage de mai au broyage final, une importante activité. En parallèle, les parcelles libérées offraient une végétation bien adaptée aux pâturages. Les landes à bruyères faisaient le régal des moutons.





Nous sommes donc à mi-chemin... Mon pied me fait de plus en plus souffrir. Je vais penser abandonner plusieurs fois sur le retour mais chaque fois ma volonté d'arriver au bout l'emporte.









Je me désaltère avec une boisson bien froide à  Hives.


Dans le village de Hives, des traces d'une villa romaine ont été mises à jour au lieu-dit Mémont. Cette villa romaine était formée d'un vaste ensemble de constructions avec des matériaux de la région.
L'église date de 1586 et fut agrandie en 1960. Une restauration de la tour a été faîte en 1887. 

A l'intérieur de l'église, on peut admirer un important mobilier du 18è siècle.

Il doit plus ou moins rester 4 km pour terminer le parcours.
Nous descendons sur la Roche par un sentier très étroit et très dangereux car la pente descendante est très forte.

Il est parsemé de cailloux et de rocailles.. Cela m'impose de le descendre très lentement car c'est la souffrance.. Mon influx nerveux commence à lâcher. Je sens arriver quelques larmes à mes yeux.. Mais j'ai plus le choix, je dois arriver au bout.



C'est le soulagement, j'ai atteint le but final.
Et quand je reçois la médaille de ma première participation à la Mesa, en essayant de ne pas le montrer, je laisse mon énergie se relâcher et s'exprimer par quelques sanglots discrets.








Mais je dois encore effectuer le 1,5 km pour rejoindre le camp. Bonne douche, deux petites bières bien méritées et on reprend les voitures pour le retour à la maison.


Et pour une partie d'entre nous, on se retrouve le soir à la pizzeria. Les participants présents à la Mesa ont revêtu le t-shirt officiel de la Mesa.





 
Cette Mesa 2019, je ne vais le nier a été une véritable épreuve pour moi. Je suis allé au bout de mes forces, je pense avoir atteint mes limites.. J'ai découvert en moi une volonté de surpassement..
Je ne sais pas si je referai d'autres Mesa, j'avais envie de la faire au moins une fois dans ma vie.. Je l'ai fait et on verra ce que l'avenir décidera.
La Mesa, c'est aussi une aventure humaine.
Nous étions un bon groupe même si nous ne marchions pas ensemble.. Mais on se rassurait, on s'encourageait après les marches, dans les tentes ou autour d'un bon verre.
Merci à Marcel et autres membres du groupe.

J'ai vécu une bonne expérience avec vous.

Pour toutes les photos de cette étape c'est ici.


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire