5 juillet 2019

Mesa Sainte-Ode Ville étape

C'est déjà la troisième étape de la Mesa 2019.

Cette fois, le déplacement en car nous amènera à Sainte Ode.


Contraste entre le côté sauvage de la profonde forêt de Freyr, les sites naturels protégés et les villages implantés le long des douces vallées des ruisseaux courant vers l’Ourthe, la commune de Sainte-Ode affiche sa ruralité avec beaucoup de charme.
La commune se situe au sud-ouest du Parc naturel. Peuplée de 2450 habitants pour près de 10.000 hectares, elle est couverte à 45% de forêt et 45% de surface agricole. Accueillante et champêtre, elle a su préserver ses paysages et garder son cœur de nature. La commune regroupe 24 petits villages, dont Tillet, Amberloup et Lavacherie sont les principaux, dispersés au cœur des vallées de l’Ourthe occidentale et du Laval. Avec son parc éolien d’une puissance de 7,5 MW, Sainte-Ode est le reflet du développement harmonieux d’un territoire rural.

Je  ne connais pas du tout cette région donc j'aurai plaisir à la découvrir grâce à la Mesa.

La température est plus agréable, il fait moins chaud... Tant mieux, je ne supporte pas du tout la chaleur. Je suis content avec 20 degrés à l'ombre.

Au programme du jour, un bon 32 km. Mais je pense que nous les dépassons. C'est l'étape la plus longue au programme cette année. Le dénivelé est assez important. Il y a une succession de côtes...


Je me mets à la recherche de la bouteille d'eau avant de démarrer. Chaque jour des milliers de bouteilles sont distribuées au départ et tout au long du parcours.. Et quand ce n'est pas les bouteilles, ce sont des robinets d'eau potable raccordés à des citernes.

Muni de ce précieux liquide qui vaut de l'or cette année vu la chaleur, je me lance donc sur les chemins de cette étape. A peine quelques centaines de mètres de parcourus que nous découvrons déjà notre première ascension. Pendant ce temps, les cars de marcheurs continuent d'arriver.








Nous n'aurons pas beaucoup de zones boisées au cours de cette étape.

Je découvre un oiseau qui s'est sans doute enfin de sa cage d'une maison avoisinante.


Le parcours nous emmène vers Bonnerue.








Nous allons traverser la N848 à hauteur de Bonnerue.
Chaque traversée de carrefours ou de chaussées se fait sous la surveillance de la police militaire.. Il est conseillé de respecter leurs consignes.. Ils assurent notre sécurité.




Son toponyme est limpide, il signifie «bon ruisseau», l'eau ne manquait pas à Bonnerue et les Celtes l'ont remarqué et s'y sont installés. A l'entrée du village se dresse le «Creû dol Béni Hésse» un hêtre remarquable de 14m de hauteur et 6,05m de circonférence avec une croix dans son tronc. Avant l'église, la fontaine d'Au Bac, fontaine lavoir avec pompe dotée d'une réserve d'eau permet d'abreuver les bêtes. La pompe à bras en fonte date de 1857 et est signé Gravens d'Anvers. Autour de l'église-Saint Bernard qui, selon la tradition locale, remonterait au milieu du XVIIème. Plusieurs maisons anciennes méritent notre attention. La maison Lambert a été construite en 1611. L'ancien prieuré demeure du XVIIème, relevant de l'abbaye de Houffalize où les habitants de l'endroit devaient porter leurs dîmes



Parfois, je retrouve l'un ou l'autre marcheur d'autres clubs.






Et nous arrivons à Tillet, endroit de la grande halte. Comme la veille, j'y retrouve Danielle..


L'histoire de Tillet semble remonter à la nuit des temps. A été retrouvé à l'est du village, au lieu-dit "Thiry-Fays", une traînée de silex datant de l'âge de la pierre polie (néolithique). Par la suite, le ban de Tillet, comme le reste de la région, fut occupé par les Celtes, puis connu les invasions romaines. Des traces de ces époques sont encore présentes à Tillet : tombelles, cimetières, chaussées, poteries, ...
L'histoire suivant son cours, les Francs succèdent aux Romains. Au début du VIIe siècle, le village de Tillet fait partie des propriétés de Dagobert (roi des Francs de 629 à 639). Se faisant, en 841, Charles le Chauve, roi de France et empereur d'Occident, cède notamment l'église de Tillet, dédiée à St Ouen. Le bâtiment actuel fut reconstruit après les ravages de la Seconde Guerre mondiale.
Tillet est également connu pour sa "pierre du Gaïet", un schiste compact passant au grès, renfermant des petits cubes ferrugineux. Elle était employée pour immoler soit un taureau, soit le dernier arrivé au Conseil armé, courageux, guerrier, écartelé sur cette pierre par quatre taureaux.
Sachez enfin que ce village, déjà connu au VIIe siècle sous le nom de Tiliacum, doit sans doute son nom à un bosquet ou un groupe de tilleuls localisés à cet endroit. 





En 1977 Tillet a fusionné avec les deux autres communes que sont Amberloup et Lavacherie pour former Sainte-Ode. 











Le village de Houmont  a gardé son caractère agricole. Il compte plusieurs anciennes fermes et fermettes bâties en pierre de grès schisteux. Les habitations suivent une route qui s'extrait de la vallée du ruisseau de Brul (au lieu-dit Brul), grimpe en sinuant à travers la campagne, arrive sur le plateau (altitude 475 m) où se trouve le noyau initial et l'église avant de virer à gauche et de redescendre dans la vallée et de rejoindre plus en nord et en aval le ruisseau de Brul (altitude 430 m) juste avant sa confluence avec le Laval. 

L'église actuelle dédiée à Saint Lambert a été bâtie en 1898 dans la partie haute du village. Partiellement détruite pendant la bataille des Ardennes, elle a été reconstruite après la seconde guerre mondiale mêlant le style d'origine à un style contemporain. On remarque à l'intérieur un vitrail représentant l'emblème de la 17th Airborne,division de l'armée américaine qui a combattu dans la région pendant l'hiver 1944-1945 


 
Après m'être désaltéré à la salle des fêtes, j'ai repris la route. Il devait me rester une bonne dizaine de km à parcourir.
Nous traversons un parc d'éoliennes.

 

Nous découvrons une croix sur la colline de Milliomont. 



Les derniers kilomètres seront vallonnés.





 


Petite chapelle placée sous la protection de Saint-Roch. Après 1945, une plaque a été apposée sur celle-ci, reprenant l’identité des habitants du village, victimes de la seconde guerre mondiale :
- Félix STEIVER, abattu par les Allemands, pour faits de résistance, le 05 septembre 1943, à Wancennes (actuellement Beauraing),
- André et Fernand LASSANCE, lâchement abattus, le 24 décembre 1944, dans la cave de la maison BERTRAND à Bande, en compagnie des frères Herman et Lucien LAMBERT de Macravivier, et leur autre frère Gaston, domicilié à Bande,
- Simone FELLER, décédée le 04 janvier 1945, lors de l’Offensive Von Rundstedt. 

Ces lieux de mémoire nous rappelle la barbarie des l'armée allemande et principalement des SS.
 




C'est avec soulagement que je termine cette étape..

 

Comme à chaque fois, il me reste à retrouver le car sans oublier le scan du badge et le petit détour par le stand de la Ffbmp pour cacheter le carnet de marches.
Il faudra malheureusement attendre que le car se remplisse car les marcheurs arrivent au compte-gouttes .
Je n'arriverai au camp de La Roche que vers 17 h.

Je n'irai souper que vers 19 hr car je commence déjà à préparer mes bagages pour le retour du lendemain...

Marcel avait donné rendez-vous à tous les membres de l'équipe à 18 h pour la photo souvenir du groupe.


Après le souper, un dernier moment de détente et dernière nuit sous la tente... 

A suivre...

Toutes les photos de l'étape ici.

 

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