1 juillet 2019

Marche au profit Cité de l'Espoir et Relais pour la vie



Le dimanche 23 juin dernier était organisée une marche familiale au profit de la Cité de l'Espoir et du Relais pour la vie.

Le départ de cette marche se donnait à la Cité de l'Espoir qui se trouve dans le domaine des Croisiers à Andrimont (Verviers) 

Deux parcours étaient proposés, un 7 et un 12 km.

Une petite restauration nous attendait en fin de marche.

Avant de vous proposer les photos de la marche, quelques mots sur la Cité de l'Espoir et le Domaine des Croisiers.




La Cité de l’Espoir a une histoire riche d’un parcours de plus de 60 années au cours desquelles cette institution aura connu de nombreuses évolutions.

Son histoire débute à l’initiative d’un groupe de parents. En avril 1952, une association de parents verviétois crée L’ALIGNEMENT, Ligue d’Éducation Intellectuelle et Morale des Déficients Mentaux. 

Au départ, le but de cette association est d’établir des liens entre les parents, de mieux faire connaître la problématique du handicap mental grave et de promouvoir des initiatives en cette matière. Mais très vite un constat s’impose : il faut une solution d’accueil durable.

En 1958, ce groupe de parents, aidé par la population et la CAP de Verviers, décide l’ouverture de l’IMP. La Cité de l’Espoir dans l’ancien home GOBERT Martin à Andrimont. Au départ, il accueille 55 enfants. Les premières années sont difficiles, faites de débrouilles – des tramways seront utilisés comme locaux pour les classes – et d’élans de solidarité de la population (tombolas et aides en tous genres).
 

En août 1968 s’ouvrent de nouveaux bâtiments d’une capacité de 222 lits pour enfants de 0 à 21 ans, au domaine des Croisiers à Andrimont. Cette initiative répond aux nombreuses demandes venant de toute la Belgique et même de France. L’initiative est subsidiée, à l’époque, par le Ministère de la Santé Publique mais ne peut se réaliser que grâce à un mouvement de solidarité pour la levée de fonds. L’institution dispose sur son site de ses propres classes d’enseignement spécial jusqu’à la fin des années 70.

En 1976, considérant le passage à la majorité de nombreux pensionnaires, joint au souci constant de l’institution de proposer aux familles une prise en charge à long terme, la Cité de l’Espoir décide la construction de nouveaux bâtiments destinés à l’hébergement des adultes. La capacité d’accueil passe à 310 personnes : enfants, adolescents et adultes. Les personnes adultes hébergées sont des personnes ayant des besoins intenses en nursing ou ne bénéficiant pas d’une solution de travail adapté (on parle à l’époque de « non-travailleurs »).

Au fil du temps, le nombre d’adultes accompagnés par la Cité de l’Espoir est en constante augmentation. Aujourd’hui, les services résidentiels de la Cité de l’Espoir accueillent et hébergent 28 enfants et jeunes adolescents ainsi que 287 personnes handicapées adultes.




Le château des Croisiers est disparu; il reste peu de vestiges

À l'est d'Andrimont, une portion de territoire assez importante était connue sous le nom de "Domaine des Croisiers". une partie de ce que fut cette enclave territoriale est actuellement occupée par "La Cité de l'espoir". 

Le domaine des Croisiers, à l'époque, a été vendu à un homme d'affaires hollandais qui avait compris que, en abattant les arbres pour les vendre à une scierie, il réaliserait un bénéfice très substantiel. Après cette déforestation, le domaine est passé dans d'autres mains. 

Lorsque Monsieur Voos en était propriétaire, trois étangs embellissaient le parc et le gibier était important.
Les lapins pullulaient au point d'y devenir une nuisance pour les agriculteurs. Il était courant qu'au moment des foins, la faucheuse découpe quelques lapins au passage. Cachés dans les hautes herbes, ils ne voyaient pas arriver les lames et se faisaient tuer avant d'avoir pu réagir. La myxomatose, passant par là, a malheureusement exterminé cette population.
 

Les écureuils eux, grands amateurs de noisettes, noix et châtaignes y étaient également nombreux. Consommant une trop grande quantité de ces fruits qui auraient pu donner naissance à de nouveaux arbres, le chef garde-chasse s'était donc fixé comme mission de limiter cette population qui échouait dans les casseroles du personnel.
 

Ce mets était, paraît-il, très apprécié. On comprend qu'une grande quantité d'écureuils étaient nécessaires pour garnir les assiettes de ce petit monde, l'équipe se composait principalement de deux gardes-chasse, un chauffeur, une femme de chambre et une cuisinière.Durant la guerre de 1940, le château a été réquisitionné par l'armée allemande, ces soldats ont cédé la place aux troupes américaines en 1944.La présence de ces derniers a laissé à Madame Vanasschen d'heureux souvenirs. Entre autres, le fait que, quelques-uns confiant leur lessive au personnel du château, il était courant de découvrir, au fond de leurs sacs de linge quelques petits cadeaux : chocolat, sucre, café par exemple.
 

Ces denrées, à l'époque, étaient coûteuses et manquaient souvent dans les ménages.Il était fréquent que les Américains distribuent des tablettes de chocolat aux enfants. Ces tablettes étaient emballées dans de petites boîtes en carton, le chocolat était couvert d'une couche de cire destinée à protéger la nourriture de l'humidité.
 

Deux fermiers occupaient le domaine, la famille Habets exploitait la ferme proche du château tandis que la famille Albert occupait celle située au fond de la propriété. 


C'est donc en compagnie d'une amie marcheuse que je me rends au point départ. La météo est belle est le soleil est bien présent.  Nous nous inscrivons et nous choisissons le parcours des 12 km. Nous recevons une petite bouteille d'eau et quelques explications nous sont données sur l’itinéraire que nous emprunterons.


Nous nous mettons en route.

Nous entrons directement dans une partie bien boisée qui va nous emmener rejoindre la route d'accès à la cité de l'Espoir.






Arrivé à cette route, nous nous dirigeons vers l'entrée principale où nous découvrons une petite maison datant de l'époque de château des Croisiers.






Nous nous dirigeons vers le cimetière.
Une stèle et six noms a été posée en face du château d'eau d'Andrimont (Dison), dans le quartier de la Neuville (où le chemin de Jean-sans-Peur plonge vers le ru de Bilstain). Une modeste stèle qui rappelle le sacrifice des six fusillés du 8 septembre 1944, acte barbare nazi suivi de l'incendie de plusieurs fermes 


 

De là-bas, nous allons descendre vers le Ruisseau de Villers.








Petite pause photo au gué...





Nous suivons le ruisseau et nous allons avoir notre première ascension vers un promontoire rocheux appelé localement Nez de Napoléon..  J'y étai déjà venu il y a bien des années, une quarantaine au moins.









Ouf nous évitons la petite côte sur la gauche.





Nous découvrons une racine d'arbre source d'inspiration photo.



Je maîtrise le monstre par les cornes



Ou je m'installe sur un nouveau relax



Nous entamons la descente vers la Nationale 61 qui relie Verviers à Eupen.

Nous la longeons sur quelques centaines de mètres avant de la traverser pour rejoindre le hameau du Broux. Pour cela il faudra passer le pont enjambant la Vesdre.







Nous apercevons les bâtiments de l'ancien sanatorium, préventorium.


Construit en 1953, ce bâtiment moderniste aujourd’hui fort abîmé, a été, jusqu’aux années 80, la propriété de la Province de Liège. Dans l’après-guerre, on y accueillait des enfants menacés de tuberculose ou souffrant de maladies graves. L’établissement a compté jusqu’à 240 lits … mais coûtait une fortune en chauffage et en entretien.

Il remplit son rôle à merveille jusque dans les années septante. La Province essaya bien de le revendre, mais elle ne trouva jamais acquéreur.  Il a fallu attendre que les clauses testamentaires obligeant que des activités pour enfants y soient maintenues soient frappées de prescription pour que les autorités cherchent de nouveaux acquéreurs.

Le bâtiment à l'abandon depuis 38 ans va enfin connaître une nouvelle vie et se transformer en un projet immobilier de 52 logements. 


Nous passons sous le pont du chemin de fer et nous nous dirigeons vers Limbourg mais avant il nous faudra traverser une prairie au dénivelé assez important.


 



En haut de celle-ci, nous prendrons le chemin sur le droite, chemin évitant le petit bourg de Limbourg.
Nous prenons la direction du Surdent.






Nous devons être prudent pour traverser la Nationale et rejoindre le hameau de Nasproue.




Nous entamons le retour sur Andrimont par le chemin de Nasproue qui est assez pentu à son début.





Plus loin, nous bifurquerons sur la droite et nous traverserons quelques prairies.




Nous quitterons ces prairies pour rejoindre le chemin des Trois Fontaines et le domaine des Croisiers.  Il ne reste plus qu'à rejoindre notre point de départ.



Avant de retourner à la maison, nous dégusterons une bonne assiette bbq et une bière locale.



Nous avons apprécié le parcours ainsi que l'ambiance partagée avec d'autres marcheur(se)s  en fin de marche..

Une bien belle réussite que cette première marche de la Cité de l'Espoir.  

Nous nous sommes promis de revenir s'il y a une édition 2.


Pour toutes les photos c'est ici


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