21 février 2019

Entre Hoëgne et Sawe

Lundi 18 février, comme chaque lundi notre petit groupe d'amis marcheurs se retrouvent à Solwaster pour une petite marche d'une petite dizaine de kilomètres.


Notre point de départ est le Pont de Belleheid qui est le point de départ de nombreuses promenades le long de la Hoëgne. 




Nous traversons le pont pour nous diriger vers l'aval de la rivière... En général c'est dans l'autre sens que la plupart des marcheurs ou touristes de passage décident de se diriger.
 


 Nous admirons une belle demeure.



N

Nous bifurquons sur la droite pour nous diriger vers la passerelle Thorez




Francine et Jean Claude sont déjà en grande discussion..


Nous continuons à suivre la Hoëgne jusque la route du Roslin.




Je découvre une bien jolie forme sur un tronc d'arbre.. J'imagine un ourson s'y frottant le dos...


Plus loin ces racines me font penser à un cheval en repos...
Ben oui, l'imagination n'a jamais tué personne...


Nous allons prendre cette la route sur la gauche mais après quelques dizaines de mètres, nous bifurquons sur la droite pour retrouver le cours de Hoëgne en la suivant par un petit chemin.

Nous nous dirigeons vers le Pont del Hayîre.  




Une hayîre est une ardoisière.

En août 1720, l’avocat Hauzeur reçut l’autorisation d’exploiter les carrières d’ardoises et les mines de houille se trouvant dans les bois communaux sartois. En avril 1773, un dénommé Sarem exploita l’ardoisière située au lieu-dit « Houlpai » à Solwaster. Bien plus tard, en 1896, lors de l’agrandissement de l’église paroissiale, le toit de l’édifice fut réalisé avec des ardoises provenant de ce même site.
En janvier 1863, la Société Forestière de Gospinal sollicite et obtient l’autorisation d’ouvrir une ardoisière (Lu Hayîre) dans le Roslin. Malheureusement, l’aventure s’arrêta après deux ans, car malgré de puissantes pompes, le puits d’extraction était continuellement inondé. Une trentaine d’années plus tard, une société verviétoise creusa une longue galerie dans le bois de Roslin ; une roue hydraulique, actionnée par la Hoëgne toute proche, était utilisée pour l’extraction de l’ardoise, qui était façonnée sur place. La rareté des commandes accéléra la fermeture de l’entreprise. En 1898, la Société Ardoisière de Roslin de Sart obtient l’autorisation d’ouvrir une ardoisière souterraine dans le bois de Roslin. L’activité aurait cessé début du 20e siècle en raison de l’inondation de la galerie et de la mauvaise qualité des ardoises produites !


A ce pont, nous rencontrons quelques personnes qui nous informent que sur le parcours un arbre s'est effondré sur une passerelle..  Nous décidons de continuer et nous improviserons sur place.

 

Ce panneau mériterait un bon nettoyage.

Le long de la Hoëgne, au niveau de Parfondbois, on trouve une ancienne tourbière. Elle avait une superficie de 8 hectares et est aujourd’hui envahie par la végétation .  A cet endroit, on extrayait et préparait de la tourbe pour les bains de Spa.
L’exploitation commença en 1935 et en 1994, toute la tourbe utilisable était extraite du site. Le travail se faisait par lignes perpendiculaires à la Hoëgne et on chargeait la tourbe sur des wagonnets, seul moyen d’accès au chantier.  

Cette tourbière, propriété de la Région Wallonne, fut abandonnée et est devenue une petite réserve naturelle gérée par le Comité Culturel de Sart-Jalhay.

Nous continuons notre chemin en franchissant de petites passerelles en bois..  Vous ne me croirez pas à la vue de cette photo, mais je ne suis pas à l'aise sur ces petits ponts, j'ai le vertige.. Alors une façon de la vaincre. Prendre la pose.

 
Comme vous vous en doutez, le parcours est vallonné. 


Nous nous rapprochons de la Hoëgne et découvrons de beaux rochers...




Un peu plus loin, la passerelle détruite par un arbre effondré.


Nous devions traverser la Hoëgne à cet endroit.. Pas le choix, nous la traverserons dès la prochaine passerelle.
Ce qui se fera quelques centaines de mètres plus loin.. 

Nous quittons la Hoëgne pour nous diriger vers la Sawe.




Torrent fagnard, la Sawe prend naissance dans la Grande Fange, à proximité du lieu-dit « Les Fermes en Fagnes ». Elle sinue sur 6 km avec des dénivelés intéressants pour rejoindre ensuite la Statte en aval de Solwaster. Peu après, elles s’unissent à la Hoëgne.

Nous découvrons sur le chemin une paroi abrupte bien jolie..


 Nous allons devoir traverser la Sawe mais pas de passerelle, donc nous avons du chercher l'endroit le plus adéquat pour le faire.. Je pense que notre guide Francine aime nous plonger dans des situations acrobatiques....







La Sawe franchie, nous allons emprunter un parcours bien plus physique.. Cela va bien monter jusqu'au Rocher de Bilisse.



Sur la rive droite de la Statte, se dresse le rocher de Bilisse. Cette masse énorme, de près de soixante mètres de hauteur, se dresse à pic au milieu des bois et surplombe toute la vallée. Le rocher de Bilisse (lu roché dèl Bilèsse) est constitué d’une série de bancs de quartzite dans laquelle quelques bancs de phyllade sont intercalés. Le début de la formation du rocher de Bilisse remonte au Cambrien, à cette époque la région de Solwaster était en réalité un fond marin. Le nom de Bilisse serait d’origine celtique : bîl signifiant saillant et lisse ou lesse provenant de la lech (la pierre). D’où bîllech = rocher saillant !


Quelques minutes d'arrêt pour admirer ce magnifique rocher puis c'est la descente vers le pied de celui-ci où nous prenons notre casse-croûte.



Nous reprenons notre route vers notre point de départ.  Le chemin est plus rocailleux.




Et nous allons passer devant notre dernière découverte de cette marche, le dolmen.


Le « dolmen » de Solwaster, un énorme bloc de quartzite cambrien situé dans le bois du « Hoûssé », est connu depuis la fin du 19e siècle. C’est en effet en septembre 1887, que Théodore Britte, un fontainier verviétois, découvre cette grande dalle de 3,8m de long, 2,6m de large et 0,8m d’épaisseur. 


En 1921, la Commission Royale des Monuments et des Sites reconnaissait à ce gros bloc de pierre qualifié « Dolmen de Solwaster » un mérite historique et pittoresque justifiant son inscription sur la liste des sites intéressants du pays.

Nous ne sommes plus loin de notre point de départ que nous allons rejoindre avant le retour à la maison.

Mais avant un petit grain de folie de ma part...


 Un dernier arrêt ...


Encore une belle marche et toujours sous une météo splendide en ce mois de février. Merci à Francine pour le choix de ses parcours et vivement lundi prochain.

Toutes les photos, comme d'habitude c'est ici.


 

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