18 juin 2019

Du château de Franchimont à Cornesse

Deuxième jour du water trail 2019.
Nous avons d'abord été placé notre voiture au lieu d'arrivée.
Puis la navette nous a amené au point de départ.

Nous retrouvons donc le château de Franchimont, point d'arrivée de l'étape de hier.




Aujourd'hui le parcours nous conduira à Cornesse.


L'étape d'aujourd'hui nous est annoncée difficile.. Nous nous en apercevrons bien vite.


Mais en compensation, nous allons découvrir un château dont le passage en sa propriété a été exceptionnellement autorisé.

Du château de Franchimont, nous descendons vers le petit village de Marché.



Marché est un hameau de la commune de Theux sis au confluent de la Hoëgne et du Wayai au pied du château de Franchimont. Il possède plusieurs bâtiments de grande valeur historique.  

La Maison du Bailli ou Maison Wolff. Il s’agit d’un des plus anciens bâtiments de Theux, de style Renaissance mosane, repris au patrimoine wallon. Il a été construit en moellons de grès assisés et calcaire au XVIe siècle par la famille des de Presseux de Hautregard, dont deux membres furent châtelains de Franchimont. Les deux tours témoignent de la noblesse des habitants. C’est François Wolff, ancien bourgmestre renommé de Theux, qui l’occupa au XVIIe siècle. Tout cet ensemble sera acquis en 1880 par les Pères Lazaristes qui vont y construire de nouveaux bâtiments pour y faire un imposant établissement scolaire.




L’Institut Saint-Roch, également appelé « ancienne Maison Grandjean », est une belle maison datant du XVIIIe siècle, de style Louis XVI en briques et pierres calcaires. Elle a été achetée au début du XIXe siècle par M. Grandjean, un négociant verviétois. En 1880, les Pères Lazaristes s’en rendent acquéreurs. Ils vont élever, entre autres, un haut édifice entre cette demeure et la Maison du Bailli, qu’ils possèdent par ailleurs, pour en faire un établissement d’enseignement en allemand. Durant la guerre 14-18, l’école est réquisitionnée par les Allemands pour en faire un hôpital militaire. En 1919, les Pères Lazaristes vendent l’établissement à l’Évêque de Liège qui y installera l’École Normale, actuellement HELMo Saint-Roch.


La Chapelle Saint Nicolas. 
Construite en 1739 – comme l’indique le millésime taillé dans le soubassement de la niche qui abrite la statue de Saint-Nicolas -, elle remplace un petit édifice datant du XIIIe siècle, situé au bord du ruisseau appelé « ru de l’Évêque » et qui avait été détruit par des inondations. Elle se situe sur un terrain dit « Prés à la fontaine », qui appartenait à Henri Wolff, personnage important de Marché qui en fit don. D’un esprit classique, cet édifice en moellons de grès et calcaire comporte une seule nef et un chœur à trois pans, sommé par un clocheton à six pans terminé par une croix en fer. Les faces latérales sont percées de deux fenêtres de style Louis XIII. Une sacristie sera ajoutée plus tard, derrière le chœur. A l’intérieur le bois est à l’honneur : les vieux bancs datant de 1725 sont gravés du nom des notables de Marché.



Nous traversons le Pont de Marché dont voici la petite histoire. Un pont, très vraisemblablement en bois, devait déjà exister avant 1500. En 1782, le magistrat a décidé la construction d’un nouveau pont en pierres qui résista aux nombreuses crues durant 161 ans. En 1944, il fut partiellement détruit par les Allemands. Une reconstruction totale fut effectuée en 1964 en respectant sa silhouette si caractéristique.

Nous avons traversé la Hoëgne et nous allons sur la droite puis nous bifurquons sur la gauche et nous allons entamer une longue remontée sur Jevoumont.







Je serai vite lâché dans cette montée dont on ne voit pas la fin.. Je serai rattrapé plusieurs fois par des groupes  mais qu'importe je fais le parcours à mon aise. L'important est d'arriver au bout.

Au sommet, nous allons prendre la direction du village de Jevoumont que nous traverserons. 










Le centre du village, comportant moins d'une centaine d'habitations est marqué par le château Nagelmackers. 




Celui-ci fut construit en 1857, par Madame Cornet-Muller comme grande villa de campagne dotée d’une petite tourelle suivant les plans de l’architecte Auguste-Charles Vivroux. En 1892 son neveu Léon Nagelmackers en devint propriétaire et l’habitation subit divers aménagements et agrandissements lui donnant cet aspect de château néo-normand en vogue à cette époque dans notre région. Un incendie ravagea le château le 8 janvier 1988, ce qui provoqua un nouvel aménagement. Le château est toujours habité par des membres de la famille Nagelmackers. 

Le centre du village est marqué par la Ferme de la Dîme. Il s’agit d’un imposant quadrilatère fortifié du XVIIe siècle, disposant ses bâtiments autour d’une cour. On y voit encore les grandes dîmières destinées à recevoir le fourrage que les paysans devaient livrer comme taxes au Prince-Evêque. 



Après la traversée du village , nous allons emprunter un sentier à travers les pâturages pour rejoindre Hodbomont.










Hodbomont dont les maisons sont étalées en gradins, jadis beaucoup moins accessibles, obligeait ses habitants à transporter leurs denrées comestibles ou autres à l’aide de « hottes et de bots » d’où Hotte – bot –mont, d’après l’étymologie populaire.



Blotti aux creux d’un vallon, Hodbomont a gardé tout son charme d’antan avec son moulin, ses étangs, ses vieilles maisons rurales, son château, sa chapelle du château et sa chapelle Sainte Geneviève.

Nous continuons notre chemin pour rejoindre la route de Mont Theux. Nous la longerons avec prudence avant de la traverser.







 Nous entrons dans le Bois Wisselez et nous allons suivre le fléchage qui nous conduira à Tancrémont.








Tancrémont est reconnu pour la qualité de ses grandes tartes dites roues de charrette (diamètre d'environ 40 cm) et particulièrement la tarte au riz  et c'est là que nous pourrons remplir nos bouteilles et gourdes en eau. C'est ici qu'à lieu le ravitaillement. Nous en sommes à la moitié du parcours.



Le sanctuaire de Tancrémont est une chapelle  où est vénéré un crucifix du IXème siècle appelé « Vieux Bon Dieu de Tancrémont ».


Il y a aussi le fort de Tancrémont mais nous ne passons pas à proximité.

Ravitaillé en eau nous reprenons la route et nous allons avoir la chance  de passer dans la propriété du château de Tancrémont qui  est privé et ne se visite pas... 




L'autorisation a été donnée aussi de passer dans les bois du château à condition de bien tenir les chiens en laisse pour ne pas effrayer le gibier que nous pourrions rencontrer.

Ce fût une longue traversée de bois et la traversée du ruisseau du Fond des Trois Bois.

La traversée du bois a été parfois périlleuse. Personnellement, j'ai trouvé que celle-ci ressemblait plus à un parcours aventure qu'à une marche car nous étions parfois en dehors des sentiers battus.





 Nous allons traverser le ruisseau du Fond des Trois Bois et nous diriger par une longue descente vers Goffontaine.






Nous traverserons la Vesdre pour rejoindre Goffontaine où nous attend une remontée corsée  pour rejoindre les hauteurs de Nessonvaux.










 La fin de l’étape jusqu’à Cornesse se fera alors calmement.










Nous avons eu une belle météo pour ce parcours.
J'avoue que j'en ai bavé pour arrivé au bout mais c'est content que je m'en suis retourné chez moi.



Toutes les photos, c'est ici


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire