Conçue au 18e siècle, la rade artificielle de Cherbourg est un remarquable ensemble d'architecture militaire. Sur 1500 hectares, elle abrite de ses fortifications la ville mais également ses activités militaires ainsi que ses ports de commerce, de pêche, de transport de passagers et de plaisance.
Cherbourg est surtout la porte d'entrée du Cotentin . Territoire de Normandie préservé à l'authentique, le Cotentin abrite de nombreux trésors et des paysages à couper le souffle (les falaises de la Hague, les ports de pêcheurs du Val de Saire, l'Histoire inoubliable du débarquement avec Ste Mère Église ou la destination plage de Barneville Carteret).
Escale de prédilection pour les croisiéristes, la ville accueille avec faste les visiteurs qui accostent à la Gare maritime transatlantique construite en 1933 dans le style art déco.
Porte des Amériques pendant un demi-siècle, Cherbourg vit embarquer des milliers d'émigrants vers New-York mais aussi des stars comme Charlie Chaplin, le couple terrible Élisabeth Taylor et Richard Burton, Salvador Dali...
Cherbourg a accueilli le mythique paquebot au destin tragique : « le Titanic ». Le 10 avril 1912, Cherbourg fût son ultime escale continentale dans cet unique voyage. 281 passagers embarquèrent à bord ici.
La bataille de Cherbourg commence dès le début du débarquement de Normandie le 6 juin 1944 pour s'achever le 1er juillet avec la prise du port par les troupes américaines et la reddition des derniers défenseurs allemands. Cette prise s’avère capitale pour le ravitaillement des troupes alliées engagées sur le front de l'Ouest mais cela aura coûté des centaines de vies humaines, une ville quasi détruite et un port détruit par l'armée allemande.
Cherbourg devra donc se reconstruire au fil des années suivantes.
Une guide va nous accompagner toute la journée. C'est elle qui prend en charge l'organisation de la journée. Nous allons découvrir une guide exceptionnelle. Dès le départ, elle va nous raconter, nous expliquer, nous faire vivre l'histoire, le mode de vie, nous décrire la géographie de la région du Cotentin, nous parler du débarquement et des combats, de la vie des habitants au fil des siècles. On sent qu'elle maîtrise son sujet. Et vraiment on ne se lassera pas de l'écouter.
J'ai ainsi découvert une coutume de la région normande.
Il s'agit de l'armoire de mariage qui y joua un rôle important. Orgueil de la maîtresse de maison, symbole de sa prospérité, l'armoire de mariage n'est pas seulement un meuble de rangement. On y met aussi l'argent, les bijoux, les actes notariés....La fabrication de l'armoire s'échelonne sur plusieurs années , de la naissance d'une fille dans la famille à son mariage
La première phase commence quand elle est bébé. Le père choisit le chêne qui sera abattu et débité soit entre Noël et le jour de l'an, quand la sève est au repos, soit plus tard à la sève montante et forcément à la pleine lune dont l'action resserre les fibres du bois. Les planches sont stockées et séchées pendant une dizaine d'années.
La deuxième phase a lieu donc au moment de la communion solennelle de la fille, les planches sont alors refendues à la hache dans le sens du fil puis séchées jusqu'à la demande en mariage. Le meuble est alors assemblé selon les dimensions déterminées par le père.
La troisième phase est le choix et la réalisation du décor qui donnera à l'armoire sa valeur matérielle et symbolique. Par exemple un père cultivateur fera faire des sculptures de gerbes et d'épis de blé, celui qui cultive des arbres fruitiers choisira des corbeilles de fruits.
Le soin extrême apporté aux sculptures qui ornent sa façade en font la particularité. Plus elle sont abondantes, plus le donateur affirme sa puissance financière. Le motif central qui orne la corniche est le plus chargé. Paniers de fruits, corbeilles fleuries et nids de colombes se détachent, dans un relief profond, des autres motifs décoratifs. Mais le "thème" principal de l'armoire de mariage est copieusement entouré d'attributs classiques (coquilles, rinceaux, perles, rubans...), et d'éléments normands : feuilles de chênes ou de laurier, gerbes de fleurs, grappes de raisin...
Et le jour du mariage, le meuble sera exposé à tous les habitants du village.
Nous arrivons à Cherbourg. Et notre point d'arrêt sera le site historique de la gare maritime transatlantique qui abrite la Cité de la Mer.
Ce sera la point de départ de toutes les activités de la journée.
Pendant que notre guide s'occupe de la billetterie, nous attendons dans le hall d'entrée de la Cité de la Mer.
Les champions de la plongée profonde : Alvin, Cyana, Globule, Nautile, Mir… surplombent les visiteurs dès leur arrivée. À l’image des exploits décrits sur les cartels, on s’imagine pilote en route vers des paysages marins inconnus à bord de ces machines extraordinaires !
À bord de ces engins (réels ou reconstitués à taille réelle), les plus grands océanautes internationaux ont pu explorer des fonds inconnus et faire des découvertes exceptionnelles. Ce sont notamment le Mir russe, l’Alvin américain et le Nautile français qui ont effectué toutes les plongées auprès de l’épave du Titanic depuis 1987.
Notre première visite, cela celle du sous-marin "Le redoutable" au fil des différents lieux de vie des sous-mariniers, salle des machines, poste de commandement, cafétéria, cabines équipage et officiers, salle des torpilles.
La décision de construire Le Redoutable est signée le 2 mars 1963.
La construction commence fin mai 1964 à l'arsenal de Cherbourg.
Le sous-marin est lancé le 29 mars 1967 en présence du général de Gaulle, président de la république française.
Il est admis au service actif le1er décembre 1971 et a pour port d'attache Brest (Finistère). Il est retiré du service actif le 1er décembre 1991.
Fleuron de la Marine nationale dans les années 1970,
Le Redoutable symbolise la puissance militaire de Cherbourg. Il fait la fierté des employés de l'arsenal et de bon nombre de Cherbourgeois. Lorsque son retrait est confirmé en 1991, des voix s'élèvent pour mettre en place un projet concret de réhabilitation du sous-marin. Une cale sèche, spécialement conçue pour le sous-marin désarmé, est construite au pied de la gare maritime.
Le Redoutable fait désormais partie intégrante de la Cité de la Mer. Le public est invité à monter à bord du sous-marin depuis mai 2002.i La visite, commentée par le capitaine du navire, permet aux visiteurs de se rendre compte de ce que représente un sous-marin en termes de technologie de pointe et de mieux appréhender ce que pouvaient être les conditions de vie de l'équipage à bord.
Le Redoutable est long de 128,7 m, avec un maître-bau de 10,6 m et un tirant d'eau de 10,6 m. Il a un déplacement de 8 060 tonnes en surface et 8 920 tonnes en plongée.
Son système de propulsion dispose d'une puissance de 16 000 ch (11 760 kW).
Il peut atteindre une vitesse de 25 nœuds en plongée et descendre à une profondeur supérieure à 250 m.
Son rayon d'action est illimité.
Il emmène 65 jours de vivres pour un équipage de 135 hommes.
Le Redoutable dispose de 16 missiles mer-sol-balistiques-stratégiques (MSBS). Il est équipé de 4 tubes lance-torpilles pouvant lancer 18 torpilles et des missiles Exocet.
Après la visite du sous-marin, c'est le repas du midi dans un restaurant de la Cité de la Mer. Les tables sont prêtes et nous y attendent. Nous y serons bien accueilli et nous y mangerons bien.
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Nous nous rendons ensuite à l'Océan du futur où nous découvrons 17 aquariums éblouissants de couleur et de vie dont l'Aquarium Abyssal de 10,70 m de profondeur.
Nous nous retrouvons ensuite à l'extérieur avant de nous rendre à notre attraction. Et nous admirons un paquebot à quai qui prépare son départ après son escale à Cherbourg.
Et si nous partions en croisière..
Faudra se contenter de celle que l'on fera en fin d'après-midi.
Je n'ai point de photos de l'étape suivante..
Nous sommes en route pour une expédition virtuelle qui nous transporte dans les grands fonds de l'océan..
Nous sommes d'abord préparés pour ce voyage et lorsque nous serons prêt, nous embarquerons pour une aventure à nous couper le souffle.
L’animation, menée au cœur de la base secrète « Hadale 31 », propose un parcours immersif de 50 minutes qui transporte les explorateurs dans les grandes profondeurs.
Dirigés par le Capitaine Glass, digne descendant du Capitaine Némo, les équipages suivent de courtes sessions de préparation. Petits et grands apprennent ensemble les gestes élémentaires pour communiquer sous l’eau puis testent leur capacité à résister au mal de mer.
Une fois parés, direction la capsule Hadalys ! À bord du simulateur commence une plongée virtuelle vers l’univers inhospitalier et mystérieux des grandes profondeurs ! Cachalots, volcans sous-marins et autres surprises sont à découvrir pendant l’immersion…
Nous terminons les activités intérieurs par un voyage émouvant dans le passé du Titanic.
La Salle des Bagages. Au cœur de l’ancienne Gare Maritime Transatlantique Art déco, défilent les images et témoignages sur le plus grand exode de l’humanité : l’émigration vers les Amériques. Les dispositifs interactifs, tablettes et écrans dynamiques, plongent les visiteurs au cœur de la vie des émigrants.
En descendant un escalier qui semble longer la coque du Titanic, c’est tout un univers légendaire qu’on pénètre. Des morceaux de vie, des scènes ouvertes sur la traversée et le naufrage se dévoilent au fur et à mesure du parcours. Toutes les 20 minutes la même histoire se répète : la traversée, la collision, le naufrage et ce dans chaque lieu : le pont, les coursives de 1re, 2e et 3e classe, le centre de messagerie, la passerelle de navigation, l’espace central.
En sortant de cet univers immersif, une salle est dédiée à l’enquête qui a suivi le naufrage et qui a finalement conduit à la découverte de l’épave et du champ de débris du célèbre paquebot de la White Star Line
Nous quittons le bâtiment de la Cité de la Mer et nous allons voyager dans Cherbourg en petit train.
Et pour terminer cette journée, un petit tour en mer à bord d'Adèle pour découvrir les fortifications de la plus grande rade artificielle du monde.
Lancé au XVIIIe siècle, ce chantier de la rade reste l'un des plus importants de ce type jamais entrepris. Après plusieurs tentatives avortées, notamment via la tentative de couler d'immenses cônes remplis de pierres pour former une digue, l'édification de la rade telle qu'elle est connue aujourd'hui fut la solution retenue. Au gré de ce voyage en mer, nous nous approchons de ces véritables monuments situés en pleine mer dont la magie n'a d'égal que le gigantisme.
Après le repas du soir, c'est un moment de détente et une bonne nuit, la dernière, car le lendemain sera celle du retour en Belgique.
Toutes les photos de cette journée à Cherbourg, c'est ici.
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