21 septembre 2018

Le château de Brialmont

Le château de Brialmont est situé dans la commune de Tilff, à 12 km de Liège.
Fièrement campé sur un rocher dont il paraît le couronnement naturel, il domine de plus de cent mètres, la profonde vallée de l’Ourthe.


De là haut, la vue embrasse un vaste horizon et n’est arrêtée que par les lointaines collines d’Esneux et de Plainevaux.
On comprend que cet endroit privilégié ait été très tôt choisi comme siège d’une demeure seigneuriale. Du point de vue stratégique, la situation présente de grands avantages, car elle est pour ainsi dire accessible que d’un seul côté et est par conséquent facile à défendre, à l’époque où la poudre à canon n’existe pas



1282 le château est construit par le chevalier Eustache de Hamal
1620 – un certain Claude Lamet compte séjourner à Brialmont durant la belle saison, il se met en devoir de rendre la demeure habitable et construit un corps de logis à côté de la vieille tour ;
· Cette époque est une période de grands troubles ; le pays est continuellement parcouru par des bandes de soldats étrangers, ceux-ci s’y livrent à toutes sortes d’excès. Brialmont particulièrement en souffre, étant successivement occupés par ces diverses troupes étrangères.


1672 – la grande guerre de Louis XIV contre la Hollande a pour Brialmont de bien tristes conséquences ; les Hollandais, les Espagnols et les Impériaux, coalisés contre le grand roi, envahissent le pays de Liège ; ils s’emparent de la plupart des châteaux forts de la contrée et Brialmont devient un quartier général !
1677 – Toujours dans ce climat de guerre contre la Hollande, nombre de paysans ne pouvant ou ne voulant pas satisfaire aux nombreuses réquisitions en vivre et en argent, sont emprisonnés à Brialmont.
· A la fin de cette même année, les troupes françaises abandonnent le château, avec mission de le détruire entièrement. Des paysans sont réquisitionnés pour cette entreprise ; mais les vieux murs de Brialmont, qui avaient défié les siècles, défiaient aussi les pics des démolisseurs. Quelques tonneaux de poudre en ont raison et la tour saute dans les airs avec un fracas formidable.
· Après sa destruction par les français, le château est reconstruit par un certain Wathieu Lamet ; qui lui donne largement vue sur la vallée de Méry.


1704 – la propriété du château passe à la famille Henry de Grady. Son fils qui en hérite, lui fait subir une transformation presque complète. Il fait élever la rotonde, côté jardin et place au-dessus de ce nouveau bâtiment l’horloge qui s’y trouve encore aujourd’hui ; elle est surmontée d’une couronne et soutenue par deux lions héraldiques qu’on retrouve dans les armoiries de sa famille. Tous ces travaux sont terminés en 1759 comme l’indiquent encore les vieilles girouettes.
1869 – le château est adjugé, à Auguste de Mélotte de Lavaux, avec la ferme du Tombeux.
· 1894, construction de la tour, qui vient relever un peu l’aspect lourd et écrasé qu’avait le château jusqu’alors ;
· La création de la pièce d’eau remonte à cette époque là également.
· 1923 – reconstruction du château (sauf de la tour) par Gustave d’Ottreppe, petit-fils par alliance de Mme de Mélotte ;
· 1956 – à la mort de G.d’Ottreppe, son épouse partage ses biens personnels et le château de Brialmont est donné à sa fille religieuse qui en fait don à sa communauté.
1961 – il devient  » Abbaye N.D. de Brialmont « 


Dès l’arrivée de la communauté en août I961, son habitat est aménagé progressivement en un véritable lieu de vie pour la communauté monastique.
1. Les anciens garages et ateliers divers sont transformés en réfectoire et chapitre.
2. Les anciennes écuries et conciergerie sont transformées en hôtellerie.
3. Dès 1963, la première pierre de l’église est posée.
Dans l’église vont être insérés les vitraux réalisés par un artiste hollandais,Joep Nicolas, en 1936; ils proviennent du premier lieu d’implantation de la communauté à Sorée ( province de Namur).
Le vitrail du Salvé vient compléter l’édifice. Il est réalisé par l’artiste verrier J.Jacquemart, de Tilff,en 1964.



En 1974, une nouvelle aile de cellules est réalisée dans le contrebas de la façade sud du château. Elle accueillera des sœurs venues de Saint Gérard au moment de l’intégration de la communauté à l’Ordre de Cîteaux.
5. En 1979-198O: construction d’une nouvelle étable: elle remplacera avantageusement les petites étables, non fonctionnelles de l’ancien château.



6. En 2OO1, cette étable sera transformée à son tour en champignonnière, ce qui laisse à notre économie monastique,un caractère agricole qui, pour la communauté à toute son importance.
La production, réalisée dans des conditions très strictes, s’élève à près de 7 tonnes par an sous différents conditionnements: frais, en velouté, en produit séché,…


En 2OO3, le fenil de l’exploitation agricole est transformé également en magasin monastique.
Livres, produits d’abbayes, objets religieux,… sont proposés aux visiteurs en plus d’une table d’hôtes.

Avec le temps, la communauté, qui compte pour l’instant 19 personnes, s’est ouverte progressivement sur le monde extérieur. «La règle de vie de saint Benoît (VI e siècle) met fort l’accent sur la dimension de vie fraternelle, sur le silence et la solitude, rappelle Soeur Colette, mère abbesse. L’exigence d’une vie cistercienne impose une certaine forme de séparation du monde mais ce même monde nous rejoint de partout. Tout l’art est de parvenir à un équilibre.»
A Brialmont, la vie – rythmée par les offices liturgiques – s’organise autour de trois piliers: la prière, la lecture méditée et le travail. Avec en outre l’accueil des visiteurs. «Le moine est quelqu’un qui vit de ses mains, indique Sœur Colette. Ce n’est pas un équilibre toujours facile à trouver car on s’insère dans l’économie nationale et mondiale qui ne fait pas de cadeaux.»
En 1985, un évènement important marque la vie de l’Abbaye, le pape Jean-Paul II s’y est reposé quelques heures, lors de sa visite officielle en Belgique.
Abbaye Notre-Dame de Brialmont
1 Domaine de Brialmont
4130 Tilff – Cortil















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire