11 septembre 2018

Stockay Saint Georges et son circuit du renard



Cette balade, je l’ai guidée pour la première fois le 7 avril 2013. Je m'en rappelle car j'ai du reporter la date prévue auparavant à cause de fortes pluies tombées sur la région. Et avant de la guider, je suis allé reconnaître le parcours pour me donner le feu vert.

Et je l'ai de nouveau programmée en décembre 2013.
J'étais accompagné d'une vingtaine de personnes membres du groupe OVS.

Deux saisons différentes pour découvrir cette balade.

Le point de ralliement était La Drève pas loin du château de Warfusée.


La drève qui, plantée de 214 platanes est une allée d'honneur menant au château de Warfusée. C'était un lieu de promenade très apprécié au siècle dernier. L'allée était couverte de cailloux blancs et bordée de pelouses régulièrement fauchées. Un berceau planté de charmes et agrémenté de bancs y constituait un agréable lieu de repos.Une grille en fer forgé soutenue par des piliers en calcaire agrémentait cet endroit. A la fin de l'allée, on peut voir les ruines de l'ancienne église de Stockay. Construite en 1834 par le comte Émile d'Oultremont, ambassadeur de Belgique à Rome, elle était dédiée à saint Émile. Elle renfermait les reliques de Saint-Julien et de sainte Aurélie dont le pape fit présent à la famille d'Oultremont. Lors de la désaffection de l’église, on transféra ces reliques dans la chapelle du château.



La Drève est longue.
Nous l’emprunterons dans toute sa longueur au retour.. Elle termine la balade
Le groupe étant au complet, nous nous mettons en route.
Quelques dizaines de mètres et nous découvrons à notre droite « La ferme du château »

 
Elle fût construite avec des briques fabriquées sur place.
Le quadrilatère de la ferme du château a été reconstruit en 1766.
Un portail en anse de panier sert d’entrée.
Nous nous dirigeons alors vers le château de Warfusée.
Nous nous arrêterons quelques minutes pour l’admirer de loin.
Le château actuel date de 1755.
J'y ai consacré un article précédemment.


Sur d’anciennes photos on peut voir que l’on entrait dans le château par une allée bordées de hêtres séculaires.
Hélas ces hêtres ont été abattu.


Nous prenons la direction d’Engis en longeant la propriété de le ferme du château. Et directement après le mur, nous entrons dans le Bois des Gattes en empruntant le petit sentier…

Cela descend jusque la route que nous traversons et on continue dans le bois..
Nous venons de descendre mais là chemin est assez pentu.


On arrive à une petite aire de repos et nous prenons la rue des « Gorliers ». Ce nom provient de « Gorli » qui signifie bourrelier et nous atteignons le quartier du Tige.
On passe devant l’ancienne chapelle Saint André érigée en 1956 mais qui n’est plus un lieu de culte.
Elle sert actuellement de logement.


Au siècle dernier et auparavant, la mentalité du quartier du Tige était très différente de celle du reste de la commune.
C’était un quartier populaire et ouvrier, très peuplé.
La population travaillait dans les mines et carrières locales. On les surnommait les « cwerbas » (corbeaux) , peut être à cause de leurs vêtements et de leurs visages noircis par la poussière et le charbon.

Passé la chapelle, nous prenons à gauche et puis quelques dizaines de mètres plus loin on prend à droite pour emprunter un petit sentier asphalté.
Nous continuons notre chemin vers la gauche jusque la rue de la Baume qu’on prend encore à gauche.
Suivant le fléchage on arrive à une aire de repos.

Rue de la baume….
Une baume est une sorte de salle souterraine formée dans une galerie d’extraction. Dans cette partie du village, de petites exploitations minières virent le jour mais furent éphémères car le charbon y était de mauvaise qualité.
On longe des remblais des carrières Dumont Wauthier. On passe une barrière et on emprunte le sentier à droite.

 Au dessus se trouve le terrain de foot de Stockay…

On contourne par la droite les terrains de foot pour rejoindre la rue Joseph Wauters. Nous prenons à gauche pour arriver au carrefour « Le Coin du Mur »
Cet endroit était la limite de l’enceinte du parc du château.
Nous prenons à gauche dans la rue de la Bourse.
La rue de la Bourse doit son nom à une maison de style Renaissance mosane, où ce nom était gravé et daté de 1674. Il se peut qu’à cet endroit on payait un droit de passage entre les seigneuries d’Hermalle et de Warfusée.
Nous prenons une petite route à droite qui descend vers les fonds.
On passe à côté des sources du ruisseau de la Macrâle qui se jette dans le ruisseau de Flône, petit affluent de la Meuse. La rue Basse Marquet était jadis un endroit marécageux. « Basse » serait à prendre au sens du mot wallon flaque qui pouvait parfois vouloir dire mare. « Marquet » serait le nom d’un habitant de ce lieu.
Dès qu'on rejoint la route, nous prenons à gauche et ensuite un chemin de remembrement bétonné. 
Au 3/4 du chemin on prend à droite pour rejoindre le hameau de Yernawe qui tire son nom de la rivière Yerne qui y prend sa source.

Yernawe était un ancien alleu indépendant de la seigneurie de Warfusée. Appartenant au domaine primitif du chapitre de Saint Lambert, il fut donné par l’évêque à l’abbaye bénédictine de Saint Jacques pour permettre sans doute à celle-ci de compléter le domaine nécessaire à la subsistance de ses moines. Les terres du village furent donc en grande partie cultivées à partir d’une grange puis d’une ferme. Le porche-colombier qui sert d’entrée à l’exploitation est surmonté d’une pierre calcaire, millésimée 1664 et frappée aux armes de Gilles de Geer, ancien abbé de Saint-Jacques. La ferme est un de ces vastes quadrilatères composés d’un corps de logis, d’étables, d’écuries et d’une grange monumentale. Une ancienne chapelle jadis dédiée à notre Dame et incorporée jadis à la ferme a malheureusement disparu. Contrairement aux cisterciens, les moines noirs prévoyaient dans leurs fermes un bâtiment pour assister aux offices.
 




L'ancienne chaussée romaine Tongres - Arlon, traverse le hameau de Yernawe. En bordure de celle-ci s'élève un imposant tumulus de 20 m de hauteur et de 50 m de diamètre. Ce tumulus est un énorme cône d'un volume de 10 000 mètres cubes qui recouvre les tombes à incinération et a servi de poste d'observation dans les périodes mouvementées. Il est surmonté d'une chapelle, construite au XIXe siècle, dédiée à la Ste-Trinité qui protégeait des maux de tête.
Nous n'y sommes pas passés au cours de notre balade.




On reprend le circuit et on passe devant la ferme du Warihet.
La ferme du Warihet a un portail surmonté des armoiries de la famille Favereau et mil 1701. Le nom de Warihet nous renseigne sur le type de terrain qu’on traverse. Les waréchaix, wérixhas ou warihet sont souvent des terrains vagues, des mauvaises terres, qu’on laisse à la communauté rurale pour la pâture du bétail.
Après la rue du Warihet, on contourne une propriété et on rejoint alors le sentier la drève du château de Warfusée..


Tout au long de cette allée se trouve les voitures..
Nous nous donnons rendez vous au Stockay Bar pour y prendre le verre de l'amitié avant de nous quitter..



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire